jeudi 15 décembre 2011

BESTIOLE ! #2

Parce qu'un chat c'était bien, mais qu'on avait peur que Grenadine s'ennuie toute seule toute la journée, on a fini par craquer sur un petit deuxième :

Euh, non, pardon, voilà Goyave en vrai :

(elle a l'air très mignonne comme ça, mais la photo précédente est une indication assez juste de son caractère).

mardi 13 décembre 2011

Tu feras Princesse ou Boniche (ou les deux)

Ah, les catalogues de jouets qui sortent à Noël, et qui font tant rêver les enfants devant leurs jouets chamarrés !
Eh bien, quand on rouvre un de ces catalogues une fois adulte, c’est la douche froide. Je sais bien que je ne suis pas la première (et probablement pas la dernière) à faire ce genre de constatation et d’analyse, mais visiblement il faut encore insister pour que le message passe.

Je m’intéresse ici au catalogue d’une grande enseigne spécialisée dans le jouet, que je ne citerai pas pour éviter de leur faire de la pub, mais le concept est valable à peu près pour tout le monde de toute façon.
Au début, ça va. Ce sont les jouets pour tous petits, les couleurs sont vives et bariolées pour intéresser les enfants. On notera juste la page des doudous. Là, on a trois choix : le bleu pour les garçons, le rose pour les filles, et au milieu la version orange pour les parents (chiants) qui refusent de se conformer à un code couleur.
Et puis, c’est le drame. Les pages deviennent roses, les jouets aussi, c’est l’agression. Le thème ? Des bébés qui font pipi et caca et pleurent pour de vrai. Des poupées barbies « fashionistas jet set » (encore plus maigres que les barbies normales). Des déguisements de princesse et aussi de princesse. Sinon y a des robes de princesse. Du maquillage. Et, bien entendu, le fer à repasser en plastique rose fuchsia. L’aspirateur, la cuisinière, le chariot à ménage assorti. Le stand de la marchande, mais aussi le caddie pour apprendre à faire les courses comme maman. Les petites filles sur les photos sont ravies, elles ont de larges sourires. Tu as compris ? Tu seras Princesse ou Boniche, plus tard. Apprends ta place, et apprends-la tôt.
Changement de couleur. Le fond devient bleu. Vous l’aurez compris, ce sont les pages « garçons ». Première page, des poupons. Des poupons sur fond bleu, me direz-vous ? Mais voilà qui est progressiste ! Mais non, car ce sont des poupons pour jouer au docteur, des bébés malades avec tout l’attirail pour les soigner. Quand le fond était rose, les accessoires étaient des couches et des biberons. Maintenant, ce sont stéthoscopes et seringues qui accompagnent les bébés. On ne torche plus les morpions ; on les soigne. Et ensuite, on rentre dans le vif du sujet. Des camions, des circuits de voiture, des armes, le tout hyper réaliste là où l’univers « fille » était rond et stylisé. Les déguisements ? Policier, astronaute, super-héro, pompier, chevalier en armure (pour aller sauver la gourde dans sa robe de princesse), pirate, cow-boy, indien, Darth Vader… Des rôles actifs, et surtout des rôles variés, du choix.

Et pour finir ? Une double page avec des voitures électriques. Celle-là, elle m’a tuée. Sur trois pages, 8 modèles avec des enfants au volant. Sur ces 8 modèles, 7 sont réalistes, et ils sont tous conduits par des petits garçons (dans 2 cas avec une fille à la place du passager). Le 8ème est rond et violet avec des rétroviseurs rose fuchsia, et celui-ci est bien entendu conduit par une petite fille.

Alors attention. Je suis une femme, j’aime le rose, je me maquille et je me fais les ongles. Je ne dis pas qu’il ne faut pas se pomponner ou que les petites filles devraient être privées de barbies pour la cause féministe. Mais ce qui me dérange dans ce genre de catalogue, c’est la notion de choix. Les petits garçons sont encouragés à varier les expériences et à avoir des rôles actifs et qui les amènent à l’extérieur ; on leur propose des jouets qui les poussent à rêver et à se projeter dans une vie d’adulte pour le moins enrichissante (astronaute par exemple). En revanche, on propose aux petites filles de se faire belles, de se déguiser en princesse, et de rester à l’intérieur pour s’occuper des gosses, de la bouffe et du ménage. Et c’est tout.
Si elles avaient plus d’options, je ne râlerai pas autant. Mais là, la différence est flagrante, et ça me dérange profondément. Et qui a eu l’idée saugrenue qu’un fer à repasser ou qu’un aspirateur pouvait devenir un jouet ?! Là on est carrément dans le surréaliste (avertissement sans frais : celui qui offre ce genre de truc à ma fille, si j’en ai une un jour, se le prendra à travers la gueule).

Pour moi, le féminisme c’est la possibilité pour une femme de choisir ce qu’elle veut pour sa vie. Mais avec ce genre de formatage, dès la plus tendre enfance, ce choix est forcément biaisé, aussi bien pour la femme elle-même que pour la compréhension de ce choix par les hommes qui l’entourent. Si on inculque à nos jeunes générations, et de manière aussi insidieuse, ces constructions mentales (qui conduit la voiture, par exemple), on pourra faire toutes les lois sur l’égalité homme / femme qu’on voudra, mais le résultat restera limité. Parce que quelque part, une femme qui dit « mon mari m’aide beaucoup pour les tâches ménagères », c’est qu’elle s’en est quand même attribué la responsabilité. Or, dans un couple où les deux travaillent, je ne vois aucune raison pour laquelle la femme devrait être « responsable » des travaux ménagers et l’homme une « aide » qu’elle devrait diriger.
Faire des choix, c’est important. Pouvoir les faire librement, sans être prisonnière de « le rose c’est pour les filles et le bleu pour les garçons », ça l’est encore plus. Mais franchement, ça ne paraît pas gagné.

jeudi 8 décembre 2011

La récompense (2)

Parce qu'il n'y a pas qu'un nouveau Stephen King qui est sorti pendant le NaNo. Il y a aussi un nouveau Terry Pratchett. Et encore mieux que ça : un nouveau Pratchett sur Sam Vimes. Il faut savoir que sur l'ensemble des Discworld, ce sont ceux qui concernent la Guarde d'Ankh-Morpork que je préfère, et que les personnages de Vimes, son épouse Sybil, et tous ceux qui gravitent dans ces romans (le moindre n'étant pas Lord Vetinari, que j'adore) me font toujours passer un bon moment.

Alors je ne pouvais pas rater Snuff. Snuff, cela veut dire "tabac à priser" en anglais, ou "moucher une bougie". Dans le cas qui nous intéresse, c'est la traduction sur le tabac qui est à privilégier. Nous y suivons la famille Vimes, Sam, Sybil et leur fils, partis en vacances à la campagne dans une de leurs propriétés. Ceux qui connaissent le personnage voient déjà au moins trois éléments extrêmement déplaisants pour celui-ci : les vacances, la campagne, et le fait d'être propriétaire d'un morceau d'icelle. Mais Sam Vimes n'est jamais vraiment en vacances, et à force de chercher un crime pour donner libre cours à ses instincts de policier, il finira par en trouver un, et en faisant son enquête, il trouvera bien plus. De là à dire qu'il préférerait presque les vacances... Non, pas vraiment.

Alors donc, qu'en ai-je pensé ? Eh bien c'est un Pratchett, un roman du Discworld, et un Vimes. Ceux qui se plaignaient qu'il ne se renouvelle plus beaucoup ne changeront pas d'avis en lisant ce roman. Comme je n'en fais pas partie - c'est vrai que ça ne se renouvelle plus des masses, mais je ne m'en plains pas - j'ai passé un bon moment de lecture. L'humour de Pratchett me parle, et c'est toujours plaisant de faire un tour dans ce monde. Vimes, sorti de sa ville chérie, donne de la campagne une vision très particulière et amusante. La manière particulière qu'a son fils de voir le monde donne lieu à quelques scènes savoureuses. Et l'introduction d'une nouvelle race, les gobelins, que l'on ne voyait jusqu'ici que de loin en loin, ajoute une nouvelle dimension au Discworld.

En résumé, un bon moment, mais surtout pour ceux qui ont déjà quelques Discworld à leur actif, et notamment Thud, qui donne des informations utiles.

lundi 5 décembre 2011

La récompense

Il me faisait de l'oeil depuis des semaines, mais je faisais le NaNo. Le tout dernier Stephen King.

Il en sort un par an, deux les années fastes (Wind Through the Keyhole sortira en mars 2012 semble-t-il), et je l'attends à chaque fois avec impatience. Je n'ai même pas pu attendre le 1er décembre pour l'attaquer : j'ai mené en parallèle la fin de mon NaNo et la lecture de la pavasse.

Ah oui, parce que comme souvent avec King, c'est une pavasse. Plus de 700 pages, format peu pratique pour les transports, le trimbaler partout demande une certaine motivation. Mais, là encore comme souvent avec King, l'acharnement est récompensé.

Alors, que nous raconte 11/22/63 ? Les férus d'histoire (et ceux qui savent lire une couverture) auront reconnu la date comme celle de l'assassinat du président Kennedy (probablement) par Lee Harvey Oswald. Stephen King est donc parti dans un de ses délires "et si" qu'on aime tant, celui-ci étant bien sûr "et si l'on pouvait revenir dans le passé et empêcher l'assassinat de JFK ?".

En l'occurrence, Jake Epping se trouve face à un "trou de lapin" ("rabbit hole" comme il l'appelle pendant tout le roman) qui le ramène en septembre 1958, toujours le même jour. S'il modifie quelque chose dans le passé et ré-emprunte le passage, il peut en voir les conséquences dans le présente. S'il repart, il se produit un "reset" et il revient au même jour de 1958, encore et toujours.

Ce sont donc les aventures de Jake Epping dans le pays d'Autrefois ("Land of Ago") que nous propose de suivre Mr King, et il nous embarque dans cette autre époque qui semble être un autre monde. Au risque de passer pour la fan-girl de base (genre, ce n'est pas encore le cas ?), je me suis une fois de plus régalée, et je ne peux que vous le conseiller. Il y a de la recherche dans ce roman, et l'écriture de King ne laisse aucun répit au lecteur. Je ne connais pas beaucoup d'autres auteurs qui sont capables de vous raconter la vie de quelqu'un pendant 5 ans sans que ce soit ennuyeux à un moment donné, et là ce ne l'est pas.

Vivement Wind Through the Keyhole, qui en plus d'être un King, revient sur l'univers de la Tour Sombre. Que demande le peuple ?

jeudi 1 décembre 2011

Nano 2011 : fini & gagné !

Nous sommes le 1er décembre, et le NaNoWriMo s'est terminé hier soir. Petit bilan de cette année :

- Décompte final 70743 mots, en anglais, soit plus de 100 pages en times 12.
- L'histoire est finie, quoique sacrément bâclée sur la fin, mais au moins j'ai une outline et je pourrai retravailler dans quelques temps en remplissant les trous, sans avoir à inventer davantage.
- Je me suis ruinée le dos, car écrire sur un ultra-portable avec un tout petit clavier n'a jamais été la meilleure idée du monde. Quelque part, c'est la faute du chat qui a mangé le cable d'alimentation de mon PC portable au mois de juin.
- Les chats, c'est sympa pendant un Nano. J'en avais presque tout le temps un qui me tenait chaud aux jambes, au torse ou à la nuque pendant que j'écrivais.
- Je ne peux plus voir mon histoire en peinture. C'est un classique pour moi, donc je ne m'inquiète pas, je vais ranger la chose dans un tiroir et j'y reviendrai plus tard. Beaucoup plus tard.

D'ailleurs, je pense qu'après un peu de repos il sera temps de ressortir le Nano de 2008. Je devrais pouvoir, maintenant, le regarder avec un minimum d'objectivité...

samedi 26 novembre 2011

Nano 2011 : 60k

Et on continue ! Bon, ça devient compliqué. Je ne sais pas où va cette histoire, mais elle y va. Il ne me reste que 3 jours pour boucler la chose, et je pense que je vais simplement bourriner un grand coup et je reviendrai dessus... plus tard.
Place à l'extrait !

Afterwards, we came back to his place and talked, and he taught me vampire politics and the names of all those of importance in his world, their relations and rivalries. I had a knack for it, for politics and that kind of stuff, and I had never known that before. It was nice to find myself a talent like that, and it was even nicer to be able to memorize the wealth of information I was being offered. Far from the first days and the sullen, rude way he had treated me, he seemed to appreciate the fact to pass on his knowledge, thus proving to me his explanation about the need for another vampire to do it was not just an empty argument. He really enjoyed it, and it seemed to scratch an itch, as he got more and more relaxed as the days passed.
Also, I was reacting well to my blood cure, and getting little improvements along the way. A feeling for human thoughts came first. Not so much a mind reading ability as a feel for a state of mind : anxious, happy, sad... you named it, I could feel it. It was not very useful, but still, anything I could get was good, especially after my frustrating beginnings as a vampire. Now I felt like a real undead person, with real cool abilities.

Luc told me also about stuff I could not really test for now: resistance to mind manipulation form other older vampires – I was immune to his own, as his child, so we could not check if it worked – that could come in handy. Stronger skin, more difficult to break for silver weapons. My very own brand of mental manipulation on vampires, courtesy of an old and powerful maker, as most vampires should wait for centuries before that particular one kicked in. Also, he would not really go into detail, but I had the impression of a potentially lethal ability that could manifest under stress or even duress. No way to make Luc speak out on this one, but I was wondering if that was not the key to his strange ascension, this unknown ability I may or may have not inherited through his blood.

dimanche 20 novembre 2011

Nano 2011 : 50k !

Eh bien la barre fatidique est dépassée ! Juste joie.
Le roman n'est pas fini, et du coup je ne m'arrête pas trop longtemps, mais pour la peine, hop hop un nouvel extrait !

I woke up to find Luc sitting on the edge of my bed. I was up on the other side of the bed in a thought, without having consciously decided to move, startling him. But then he laughed, a rich and warm laugh, the first time I heard him or even saw him smile.

“I have been told I was scary in my life”, he said, “but your reaction tops everything.
— I wake up and I see your face above mine, I freak out”, I answered, taken aback.
“Yeah, well, I should be used by now to your overreacting !” he answered, and I was reduced to sputtering, which only seemed to amuse him more. “By the way”, he added, “you look good.”

That stopped me mid-sputter, and I all but ran to the bathroom. He was right. My grey skin was still very pale, but it was an almost healthy white, as if I had not seen the sun in quite some time but was still alive. I touched my cheek, gingerly. I would just have to add a touch of blush and I would get rosy cheeks and look as if I ran in the snow. Nothing like the thick layer of foundation I had had to use to look even remotely alive until now ! Oh gosh I looked good, for real ! I even let a quite undignified squeak in my joy, but Luc did not dare laughing at me for that. I probably would have tore a strip out of him if he had.

vendredi 18 novembre 2011

Nano extrait 4 : dialogue

Je continue à agoniser sur mon canapé, victime depuis une semaine d'une crève qui traîne, qui traîne, et qui empire de jour en jour. J'en suis à deux visites chez le médecin, et là on a sorti l'artillerie lourde : les corticoïdes. Du coup, je peux de nouveau respirer par le nez (grande première depuis 5 jours, on en sous-estime l'importance) et écrire redevient gérable. Pas évident, mais gérable.

Les 40k sont passés, et je vise la barre des 50 quelque part entre dimanche et lundi. Ce qui ne veut pas dire que le roman sera fini, bien évidemment : d'expérience, je suis le genre à sortir des monstres de 60 à 90K. Cela me laisse de la marge pour en virer la moitié à la relecture.

Un petit dialogue pour l'extrait du jour. Mon héroïne vient de passer plusieurs mois à se dépétrer avec son vampirisme, et soudain son créateur apparaît et décide (enfin) de l'éduquer comme il se doit. Autant dire qu'elle ne le prend pas très bien.


“So what now ?” I started, not wanting to leave him the initiative. “What exactly is this about ?
— I made you”, he said as if that made perfect sense. “I’m supposed to look after you.
— Oh yeah, right! Just as you did these past five months ? I can look after myself all right, thank you so very much !
— I made you”, he repeated. “The law is clear, I must look after you.
— And you did such a great job obeying it !
— I could not stay with you at the time, but now I can help and train you.
— Oh, now that it is convenient, you come to me ? You know what ? It was before that I needed help. When I woke up like this !” I was almost seething with rage, and his placid expression did nothing to help. “Not now, when I have it figured out !
— Oh, you have, have you ?” he asked with a half smile. “Yeah, that’s what I thought when I followed you the other night. Totally figured it out.
— And how it that even remotely your problem ?” I answered, not even the least embarrassed that he followed me on one of my hunts of a middle-aged clubber with a fat wallet.

mardi 15 novembre 2011

4

Et voilà la centième note... On voulait faire quelque chose avec Jarjar pour fêter cela mais la rhino-sinusite a eu raison de ma créativité et le temps passé à prendre soin de moi a eu raison de celle de Jarjar. Du coup, ce sera un post avec un extrait de nano, normal pour un mois de novembre... Sachant que j'en suis à deux jours sans écrire à cause de cette foutue crève qui me tape vraiment fort sur le cerveau !

I could not believe how cold and detached I felt. I was no longer one of them, my mind said, and I did not know where that came from, only that it was there, and it was right. I was not on the same plane as those who danced and drank around me in a frenzy of partying, trying to mate for the night. I was a hunter, I thought, and here came the perfect prey.

Tall, broad in the shoulders but with narrow hips and slim legs in a second-skin jean, he had that kind of fashionable silhouette I hated in a man. I never wanted to have a boyfriend who could put on my jeans while I myself couldn't squeeze half a hip in his. But this guy must have tremendous success with hipster girls. Medium long hair, with bangs that fell halfway in his face and could be replaced with an impatient jerk of his head, blue eyes and a winning smile. I could also see some acne scars on his cheeks, not completely hidden by foundation.
He came to me with confidence, looking down on me despite my heels, and smiled even broader. Either I looked better than I thought, or there was something more coming with vampirism, as far as attracting guys was concerned. Or he thought I felt like an easy prey, standing here alone. This would be ironic.

-“Salut”, he said in French. “Je suis César”.

Yeah, right. And my name was Cleopatra. But then maybe his name really was César. Who knows what French people can do to unsuspecting and innocent babies.

mercredi 9 novembre 2011

Sérieusement ?

Je prends le métro tous les jours pour aller travailler. Je suis donc exposée à ces affiches immenses que l'on trouve sur ses murs, pour des films ou des produits divers et variés, et j'y suis habituée. Mais là, franchement, je suis restée comme deux ronds de flan.

En 4x3 sur les murs de la station Opéra, une affiche pour un site de rencontres extra-conjugales. "Restez fidèles... à vos désirs", clame le slogan de la chose. Je ne sais pas si j'ai les mots pour dire à quel point je trouve cela odieux.

Que l'on trompe son conjoint, cela ne me regarde pas. Chacun fait bien ce qu'il veut. Mais là, de le voir cautionné, justifié, et même encouragé, je sais pas, ça me traumatise complètement. Genre, "mais allez-y, c'est normal, et en plus on vous en donne des moyens, histoire que ça soit pas trop compliqué, hein ?"

Ou comment appliquer la consommation et le jetable à tous les aspects de la vie...

lundi 7 novembre 2011

Nano, extrait 2 : des réveils en fanfare

Le nano avance bien. A 18.5k, je suis plutôt en avance sur le rythme minimal de 1667 mots par jour. Le fait d'écrire en anglais me ralentit, mais moins que ce que je craignais initialement, même si je pense que parfois j'écris en charabia. La relecture par un(e) anglophone ne me semble pas optionnelle. Mais je ne suis pas mécontente, et je me suis mise à l'abri d'un imprévu qui m'empêcherait d'écrire pendant un jour ou deux (ou cinq), c'est l'essentiel !

Dans l'extrait suivant, mon héroïne vient de se faire attaquer par un vampire. Elle est rentrée chez elle tant bien que mal après qu'il l'ait abandonnée sur le bas-côté, et son réveil est... inhabituel.

When I woke up, it occurred instantly, with none of my usual groaning and rolling back under the covers. I was awake, wide awake, my brain already clear, as if someone had operated a switch. From asleep to awake in one second flat: an absolute first in a life of awful mornings, of peeping an eye at the clock, groaning, turning back, putting my head under the pillow to pretend I did not notice the time, and generally ending up late for class.
I jolted awake and then jolted upright, remembering the night before and starting to panic. But then, I did not start to hyperventilate, though I'm a great believer in hyperventilating during a panic attack, it is so much more satisfying that way. In fact, I did not even breathe a bit faster. Scratch that. I did not even breathe. At all. Which did not help with the panic attack.

In the end, I had to calm down. It was just ridiculous. My heart was not racing, my breath was not coming out in gasps, I was just shaking out of habit. My body was just not cooperating. I sat in the middle of my bed and nothing worked as it ought to.

jeudi 3 novembre 2011

NaNo, extrait 1

Bon ben c'est plutôt bien parti, plus de 8000 mots à mon actif à l'heure où nous parlons, je vise les 10k ce soir au plus tard. Premières impressions : écrire dans une langue qui n'est pas ma langue maternelle c'est compliqué, mais toutes mes lectures en anglais font que je ne passe pas non plus trop de temps à chercher le vocabulaire adéquat. Je ne produirai certainement pas les 90k de l'an dernier (je me demande encore comment j'ai réalisé ça), mais les 50k tomberont certainement, sauf catastrophe de dernière minute.

Et maintenant, place à l'extrait ! (le prologue, en fait).

Being a vampire sucks.
I mean that literally, even if I admit I couldn't resist the pun. In movies, in books, Lestat and consorts are just so smooth, so suave, reeking of charm and elegance, as if immortality could give you even better looks than you had to begin with – and they always seem to have a hefty dose of that.
I'm afraid, in my case anyway, that it did not work like that. The ten extra pounds on my hips didn't magically go away. That broken nail is still giving me hell. I may count myself fortunate that I went to the hairstylist one week before being turned, so that is a concern avoided, but I sure hope I won't get fed up with that particular style. I'm stuck with it for who knows how long.
Am I not immortal though ? One may ask, feeling that my petty concerns about my appearance are just that : petty. After all, I will live forever, lurking in the shadows, feeding on other humans, powerful beyond belief. Yeah, right.

Problem is, I am not particularly powerful. I feel good, in better shape than I have ever been, even, but that is not a difficult feat. I'm no longer out of breath after an effort, but it might have to do with the fact that I'm not breathing anyway. So I can run long distances, without feeling my heart pumping and my lungs burning – without feeling them do anything. I can do things I would not have dared before, but only because I know there is no risk to my physical integrity. I'm still limited by my human strength, and it was not anything to talk about, back when I was human. Same for my speed : no blurry silhouette for me. I cannot jump on top of buildings, though I might be able to climb them if there are hand holds enough. I cannot beat the crap out of a big guy, but I guess he'll have trouble hurting me at all – in the end I just might be the only one standing, out of sheer resistance to harm.

And as for mental superpowers ? Didn't get these either. Nope, not me. A bit of glamour, just enough so I can feed and stay alive, but in college you learn to rely on mini-skirts and low necklines to do the job. Also, they forgot the attack, but with no conscious action on my part. No hypnosis. No mental manipulation. Not even a sexier voice. So no wonder I feel cheated! Immortality in these conditions doesn't look like a lot of fun to me. Not that I'm even certain to be immortal; the guy who did this to me didn't exactly stop to chat.

mardi 1 novembre 2011

Joyeux Halloween (presque pas en retard)

Et parce que je suis le genre girly girl, j'ai fêté ça à ma façon !


(et ça brille dans le noir, je ne pouvais pas résister !)
(et maintenant je retourne écrire puisque le nano a commencé !)

jeudi 27 octobre 2011

Et c'est reparti !

En fait ça fait même un moment, mais étant le boulet que je suis, je ne retrouvais plus mes petits dans la nouvelle configuration du site. Mais ça y est ! Le NaNoWriMo 2011 se rapproche, et une fois de plus je vais tenter de franchir la barre des 50 000 mots en un mois.

Mon historique se présente plutôt bien : 3 participations, 3 victoires, avec le stress et les courbatures qui vont avec. Bien entendu je suis une immonde feignasse et je n'ai pour l'instant pas fini de retravailler les horreurs pondues à ces occasions, mais j'ai commencé et je pense que je suis sur la bonne voie.

Cette année, pas d'idée. Comme l'année dernière d'ailleurs. Mais contrairement à l'année dernière, je ne vais pas paniquer car je m'étais réveillée le 1er novembre 2010 avec une idée - je vais faire confiance à mon cerveau malade cette année. Une petite envie de le tenter en anglais peut-être. Juste pour rigoler - je dispose d'une alpha-lectrice motivée et américaine qui veut bien repasser derrière pour ramasser les morceaux.

Enfin, c'est reparti !

mardi 18 octobre 2011

Tremblez, j'arrive...

... De retour sur le blog et surtout nouvelle arrivante sur la route, titulaire d'un permis de conduire flambant neuf obtenu la semaine dernière de haute lutte, après un mois et demi de cours de conduite intensifs.

Eh oui, on peut arriver à plus de 25 ans et passer son permis pour la première fois - il suffit comme moi d'avoir fait la conduite accompagnée en Guyane (ah, l'apprentissage du démarrage en côte sur la seule pente disponible, celle de la déchetterie), de ne pas savoir conduire en ville, de ne pas avoir le temps de reprendre des cours, et pour finir de voir son code périmer. Et puis, en région parisienne, ce n'est pas qu'on en a particulièrement besoin. Mais j'ai fini par craquer, et me débarrasser du problème.

Maintenant, il va falloir s'entraîner, que Jarjar accepte de me prêter la voiture (hein mon coeur ?), et surtout, que j'assume de me traîner mon A jusqu'à 30 ans passés...

samedi 15 octobre 2011

Instant Karma

En balade en week-end prolongé sur les bords de la Loire à visiter quelques châteaux de la Renaissance, nous parcourons les routes de Touraine à bord d'une jolie petite voiture rouge. A la sortie de notre hôtel, nous nous retrouvons sur le quai de la Loire et étant en zone urbaine et n'ayant eu aucune information sur la vitesse, je roule tranquillement à 50 km/h. Ce qui ne plait pas trop au camping-car derrière moi. Persuadé de son bon droit et de mon statut d'escargot, celui-ci s'empresse de me doubler sur une zone avec une ligne centrale de dissuasion (ligne de dissuasion : ligne centrale aux traits très rapprochés qui permet le déplacement uniquement des véhicules lents - source Shani passe son code). Au moment où il me double, je peste car je vois un joli panneau rond, cerclé de rouge avec une voiture noire à droite et une rouge à gauche signifiant : interdiction de doubler. Je me dis qu'il est gonflé de doubler comme ça surtout que je pense que la limitation est bien de 50 km/h.

Shani m'appuie dans ma réflexion en disant qu'un flic derrière chaque arbre pourrait avoir du bon dans certains cas. Nous nous retrouvons derrière le camping car au feu tricolore suivant. Félicitations, vous avez gagné 3 mètres en me doublant. Je vois alors passer un jumeau tout seul à ma gauche (comprendre un motard avec un blouson bleu floqué du nom de joueur Gendarmerie). Même pas le temps de pester contre le fait que sa présence eut été utile 500 mètres plus tôt que celui-ci s'approche de la vitre du conducteur du camping-car et lui fait signe "suivez-moi". Effectivement à la première intersection où le camping-car pouvait sortir sans risque, le motard s'arrêta et se dirigea vers lui.

Nous ne connaîtrons pas le fin mot de l'histoire mais mon petit doigt me dit qu'une mauvaise conduite finit toujours par se payer.

mercredi 7 septembre 2011

Les filles sont plus douces (il paraît)

Une émission à vocation scientifique sur une chaîne dont le nom est composée d’une lettre et d’un chiffre. Une émission que je trouvais jusqu’ici intéressante et sérieuse.
Dimanche soir, le thème en était « les différences entre les hommes et les femmes ».

Et là, patatras.

Les femmes ont plus d’œstrogènes, elles sont plus douces. Les hommes ont plus de testostérone, ils sont plus agressifs. La preuve, regardez ces petits enfants pré pubères : on leur propose un ballon, les trois garçons shootent dedans et deux des trois filles le ramassent (« le prennent dans leurs bras » dixit le « scientifique », enfin dans mon monde, ce geste est un ramassage et non un câlin, d’autant que la deuxième a commencé à dribbler aussitôt). La troisième, celle qui a shooté dans le ballon ? Elle fait sans doute partie de 10% de femmes avec un taux de testostérone plus important que la moyenne, des garçons manqués avec des attitudes plus masculines (photos de mannequins aux cheveux courts défilant sur l’écran. Et aussi de Grace Jones). C’est sans doute la faute de sa mère qui a été trop stressée pendant la grossesse.
Les femmes ont plus de sensibilité. Un homme peut apprendre à exprimer sa « sensibilité féminine » notamment par le théâtre où il a plus de mal qu’une femme à extérioriser ses émotions. Une femme exerçant un « métier d’homme » (chef pâtissier dans l’exemple) va avoir tendance à se masculiniser (« oui, les hommes, ils ont pas besoin de parler pour travailler »).

Est-ce qu’il n’y a que moi qui suis restée sans voix devant l’accumulation de clichés ?
Prenons la « preuve » du ballon par exemple. Se pourrait-il que les garçons aient shooté dedans parce que l’on a tendance à encourager les petits garçons à jouer au football ? La demoiselle qui a commencé à dribbler ne jouerait-elle pas au basket ? Cela ne nous laisserait plus qu’une jeune fille ayant « pris le ballon dans ses bras » ! Mais non, la voix off nous explique que cela démontre la douceur des filles versus l’agressivité des garçons.
Je n’aborde même pas la notion de « métier d’homme », et surtout l’exemple : chef pâtissier ???!!! Quant au jeune homme qui doit pleurer sur sa scène de théâtre, il doit être content de savoir que c’est sa sensibilité féminine qui s’exprime et pas son talent d’acteur.

Franchement, pour une émission qui se veut scientifique, je trouve cela un peu léger. On y aborde tout de même les questions de l’éducation, de la manière dont elle influe sur ces caractères « innés », mais juste derrière, cette expérience du ballon prise sans recul saborde complètement l’intention. Pas étonnant derrière, que certains croient toujours que les femmes sont faites pour s’occuper des enfants et piapiater entre elles, que c’est dans leur gènes (ou dans leurs hormones), tandis que les hommes sont faits pour aller se battre contre le grand méchant monde (dans leurs « métiers d’homme ») pour assurer la bouffe. Si c’est cautionné par le gentil monsieur avec ses lunettes carrées, forcément !

lundi 29 août 2011

Undead and Unwed

Elizabeth « Betsy » Taylor vient d’avoir trente ans et de perdre son emploi. Pour couronner le tout, elle s’est fait percuter par une voiture et la voilà à la morgue. Mais elle n’a pas le bon goût de rester morte : elle est désormais un vampire, immortelle et surpuissante.
Loin de rester terrée comme on aurait pu l’imaginer, elle prévient sa famille et ses amis proches de sa résurrection et décide de continuer à mener sa vie aussi normalement que possible. Dommage, la communauté vampirique n’est pas de cet avis. Immunisée contre le soleil et les objets religieux, Betsy est en fait leur Reine, prophétisée par le Livre des Morts qui leur sert de Bible. La voilà désormais prise en plein dans la politique des morts-vivants, coincée entre l’ambitieux Nostro et le séduisant Sinclair, et forcée de prendre parti dans une guerre entres vampires alors que, franchement, elle a bien mieux à faire – écumer Macy’s pour la dernière ligne d’escarpins, par exemple.

Le personnage de Betsy est à mourir de rire : blonde, superficielle, totalement obsédée par sa passion des chaussures de luxe, naïve tirant sur niaise, et d’autant plus drôle qu’elle est écrite à la première personne dans un ton très juste et très léger qui lui correspond parfaitement. Les autres personnages sont aussi réussis, notamment Jessica, sa meilleure amie plus riche que Crésus, qui loin d’être traumatisée par la résurrection de sa meilleure amie, utilise sa fortune pour assurer les éléments bassement matériels qu’un mort à notre époque ne peut plus gérer faute d’existence administrative – un logement, une voiture… Des petits détails bien trop souvent passés sous silence dans les histoires de vampire, et je dois admettre un certain plaisir à les voir traités ici.

Je n’ai pour l’instant lu que les quatre premiers de la série – si je commande 15 livres par mois, mon compte en banque va commencer à drôlement faire la tronche – mais pour l’instant le plaisir est entier, et le décalage de Betsy par rapport à pas mal d’héroïnes de « paranormal romance » (elle est jolie, mais un peu cruche, et carrément égocentrique, ce qui change des Mary-Sue avec toutes les qualités imaginables que l’on rencontre trop souvent) est très reposant.

Une bonne lecture de transports, prenante sans être prise de tête, et quand on y passe deux heures par jour, dans les transports, on est largement sensible à ce genre de choses !

jeudi 25 août 2011

C'est bientôt la rentrée !

Nous n'avons pas d'enfants (la féline ne compte pas) donc nous n'avons pas le rythme scolaire dans la tête. Même la météo ne peut pas nous aider. Le mois d'Avril ressemblait à Juillet, le mois de Juillet à Novembre, et Août à Mars. Aucun repère météotemporel n'était donc disponible.
Pourtant, je puis affirmer que la rentrée est pour bientôt. En effet, depuis une semaine, il y a du foot tous les soirs de la semaine à la télé (vendredi Ligue 2, samedi Ligue 1 + Premier League, dimanche pareil, lundi Premier League, mardi et mercredi Ligue des Champions, ce soir Europa League, demain soir Ligue 2 et Supercoupe d'Europe, ce week-end championnats, lundi Premier League).
Autant vous dire que Shani commence à déprimer de trouver du foot toutes les trois chaînes quand elle zappe... C'est la rentrée, je vous dis !

mercredi 17 août 2011

6%

La loi du 10 juillet 1987 oblige tout employeur du secteur privé et tout établissement public à caractère industriel et commercial occupant 20 salariés ou plus, à employer, dans une proportion de 6 % de son effectif salarié, des travailleurs handicapés (source wikipedia : Loi_handicap - on peut critiquer de sourcer sur wikipedia, je suis d'accord, mais là, j'ai fait au plus court, et plusieurs sites me remontaient la même info, et j'ai la flemme d'aller fouiller legifrance).
Ainsi me suis-je souvent posé la question ces dernières années des aménagements de mon lieu de travail pour les handicapés, notamment ceux en fauteuil roulant.
Effectivement, les couloirs sont larges, les différents blocs de tourniquets de sécurité ont toujours une porte plus large (voire deux) pour permettre le passage d'un fauteuil. Il y a une rampe d'accès de part et d'autres des portes d'entrée qui s'ouvrent latéralement maintenant alors que nous avions des portes tambours auparavant. Ils peuvent accéder aux bâtiments, au bureau, à leur poste de travail.
Mais je restais dubitatif sur l'accès au lieu de travail. Les transports en commun ne sont pas au summum de l'accessibilité. Utilisant le RER C, quand un RER arrive, ce qui n'est jamais vraiment assuré, il faut monter deux marches pour entrer dans le wagon. Reste donc la voiture, mais encore faut-il pouvoir se garer.
Nous avions 6 étages de parking voiture (et un étage supplémentaire pour les motos et les personnalités), et je ne comptabilisais qu'une seule place bleue au niveau du premier étage de voitures (et peut-être une seconde dans un recoin). 6% de six étages = 1 place... Le compte n'y était pas. A l'évidence, je ne devais pas être le seul à m'être fait la remarque car pendant un mois, un étage était mis en travaux pour "travaux de peinture". Et à la fin des travaux, surprise, des nouvelles places toutes bleues avaient fleuris sur presque la moitié de l'étage. 6% de six étages = 0.36 étage, en arrondissant pour tenir compte du fait qu'il faut trois places de parking taille classique pour accueillir deux places à usage handicap. Le compte semble bon. Félicitations pour avoir respecté l'esprit de la loi.

lundi 25 juillet 2011

Un rien m'agace

En ce moment dans le métro, il y a des affiches pour l'exposition "au temps des dinosaures". L'éducation de nos têtes blondes par des moyens ludiques, les sorties en famille dans des expos sympas le week-end, je suis tout à fait pour.

Mais par contre, que le sous-titre de l'exposition soit "Une aventure inoubliable au temps du Jurassic !", très franchement, ça m'agace.

Jurassic. Est-ce que ça coûtait plus cher d'utiliser "jurassique" ? Est-ce que ça rendait l'affiche moins sexy ? Ou est-ce que le publicitaire est réellement une buse en orthographe ? Non parce que sinon, la seule excuse que je lui trouve c'est d'avoir essayé de faire une référence à Jurassic Park, or je ne suis vraiment pas certaine que les gamins, à qui s'adresse l'expo, saisissent l'allusion à un film datant de 1993.

Non, je soupçonne que les gosses, cette chère génération SMS, n'assimilent simplement que c'est l'orthographe correcte. Et ça, à chaque fois que je passe devant l'affiche, ça me donne des envies de meurtre.

mercredi 15 juin 2011

Des retards de réception

Oui, là, il faut bien admettre que le blog tourne à vide. En fait, je suis en train de relire toute ma bibliothèque, et d'attendre, depuis plusieurs semaines, un livre qui fait le lien entre plusieurs tomes. J'ai les deux suivants (que je ne peux pas commencer du coup). Je suis frustration. Il est supposé être parti le 27 mai, nous sommes le 15 juin et je ne l'ai toujours pas... c'est idiot mais ça me stresse, quelque chose d'assez colossal.

Pour me changer les idées je me suis remise à lire une série de Charlaine Harris, l'auteur désormais bien connu qui a écrit les livres adaptés par HBO sous le titre True Blood. Outre cette série très orientée fantastique, elle en a plusieurs autres à son actif, dont celle des Aurora Teagarden que je me refais en ce moment. Rien à voir avec les vampires : ici on est dans le "mystery", le policier léger que l'on lit rapidemment (en ce qui me concerne, deux allers-retour RER suffisent, 2 à 3 heures), le petit polar facile avec un personnage tout ce qu'il y a de plus normal. Aurora, Roe pour les intimes, est une bibliothécaire d'une petite ville près d'Atlanta, et n'a comme particularité que son appartenance à Real Murders, un club d'afficionados des crimes célèbres qui se réunit de temps en temps.

Dans le premier tome de la série - Real Murders, donc - les membres du club se font assassiner l'un après l'autre, et Aurora mène l'enquête. L'histoire ne sort pas des dizaines de tiroirs, la ligne narratrice est simple et directe, c'est bien écrit et sans fioritures. Au fil de la série, l'héroïne vieillit, se marie, devient une riche héritière, et évolue jusqu'au dernier livre sorti, Poppy done to Death - qui pourrait, ou pas, être le dernier. C'est très agréable à suivre, et cette vie somme toute assez classique, ces aspirations simples, reposent un peu de toutes ces héroïnes aux destins incroyables que l'on voit un peu partout désormais.

Enfin, il serait quand même temps que je reçoive le livre convoité (le tome 5 de Women of the Otherworld, pour être précise), parce que là sur les Aurora Teagarden, j'ai bien attaqué l'avant-dernier...

jeudi 19 mai 2011

Autonomie

Non, je ne vais pas vous parler de la Corse ou du Pays-Basque, encore moins de la Guadeloupe ou de la Martinique, même si le thème pourrait être décliné dans ses quatre lieux. Je vais vous parler de plongée et de ma récente mise en autonomie. En effet, lors du week-end pascal, au lieu de passer du temps avec ma famille, j'ai été profité du soleil de la Bretagne, et de la fraîcheur de ses eaux pour passer mon niveau 2 de plongée. Avec 13 degrés maximum au fond de l'eau (et des pics à 9° d'après les instruments), les combinaisons étaient de sortie. Des moniteurs en étanche pour la plupart, certains en semi-étanche, et nombreux étaient ceux qui, comme moi, étaient en humide. Comprendre, de l'eau rentre par les manchons, le cou ou les pieds et circule au plus près du corps. Au bout de quelques instants cependant, celle-ci a pris la température corporelle, et le froid n'est plus qu'un lancinant souvenir. A la fin des plongées, certains ressentaient le froid, mais ma couche protectrice m'a permis d'éviter cette douloureuse sensation.

Obtenir son niveau 2, est-ce facile ? Ca dépend. Tout d'abord, il y a deux parties : de la théorie et de la pratique. Nous avions passé la théorie au club, un soir, avec cinq épreuves étalées sur une durée de 3 heures. Nous avions suivi des cours toute l'année à raison d'une fois par mois en moyenne le soir. A la sortie du bureau, ce n'était pas une synécure. Ensuite, et c'était le thème de la sortie, la pratique. A la différence du niveau 1, le niveau 2 et ses successeurs se passent obligatoirement en milieu naturel. Au programme, diverses épreuves des plus simples (savoir gréer sa bouteille, vider son masque, lâcher-reprise d'embout) à des moins simples (nage en apnée, de la remontée assistée sur un ou deux embouts, ou remontée sans embouts, réagir en cas de souci dans la palanquée), le tout sous l'oeil bienveillant d'un encadrant pour deux candidats. Toutes les manoeuvres ont été demandées, réalisées, plus ou moins bien, mais avec comme résultat final une validation de niveau accordée au matin du quatrième jour ce qui nous a permis, à mes 3 camarades ayant réussi l'évaluation et moi-même, de faire nos premières autonomies en cette belle journée qu'était le lundi de Pâques. Deux plongées d'une demi-heure chacune environ (froid oblige, la sécurité primait sur l'envie de traîner au fond), et nous pouvions (re)découvrir les profondeurs (20 mètres maximum, ce sont les prérogatives) de Bretagne avec moins de préoccupation que lors des plongées précédentes où nous étions sûrs que quelque chose allait être simulé, mais avec tout autant d'attention car nous étions responsables l'un de l'autre au sein des équipes de plongée.

Pour nos autres camarades d'aventure, ce fut tout de même l'occasion de faire 8 plongées dans la baie de Saint-Malo, de prendre de l'expérience en mer et de valider une grande partie des compétences de niveau 2. Il leur reste plus d'un an pour valider celles qui leur manque pour pouvoir à leur tour plonger en autonomie.

Prochaine étape : une profonde lors de la prochaine sortie en Provence...

mardi 10 mai 2011

Relecture (s)

Si je ne devais lire que des livres jamais lu auparavant, cela finirait par me coûter très cher. Et une des raisons pour lesquelles je refuse d'emprunter mes livres à la bibliothèque ou de les revendre après lecture, c'est justement pour pouvoir, plusieurs années après parfois, les relire. On ne se rend pas compte à quel point on oublie, quand on lit beaucoup, des pans entiers d'ouvrages pourtant dévorés avec un plaisir immense.

Cela est d'autant plus vrai quand on a lu l'ouvrage en français la première fois et qu'on le relit dans sa langue d'origine. En ce qui concerne celui-ci, The Lions of Al-Rassan, de Guy Gavriel Kay, j'avais le souvenir diffus que c'était un des meilleurs livres que j'avais jamais lus, et pourtant j'étais bien incapable de me souvenir de la plupart des éléments de l'intrigue. Ce qui était finalement une bonne chose ; c'est le genre d'ouvrage dont la découverte offre des moments fantastiques, et j'ai la chance de l'avoir pour ainsi dire découvert deux fois.

Guy Gavriel Kay est un auteur assez peu prolifique, mais la contrepartie de cela est que chacun de ses ouvrages est un petit bijou de poésie. Basés pour la plupart sur des époques réelles de notre histoire revisitées à la sauce fantasy, ses romans mettent en scène des personnages d'exception et des évènements à grande échelle.

The Lions of Al-Rassan se passe dans la péninsule d'Esperaña, où deux peuples, deux religions, les Jaddites et les Asharites, se partagent le territoire. Tandis que les Jaddites reconstruisent leur force et que le royaume d'Al-Rassan des Asharites se divise faute d'un leader fort et incontesté, le roman suit trois personnages. Ammar ibn Khairan est un conseiller du roi des Asharites, Rodrigo Belmonte le meilleur capitaine des Jaddites, et Jehane bet Ishak, une médecin Kindath, membre d'un peuple regardé avec méfiance par tous les autres. Ces trois protagonistes, chacun représentant d'une loyauté et d'une religion, se croisent et se reconnaissent.

Entre Ammar et Rodrigo, c'est une amitié empreinte de tristesse qui se noue, chacun des deux hommes concevant une grande admiration pour l'autre, alors qu'ils savent tous deux que leur immense loyauté à leur peuple et leur culture les amènera, un jour ou l'autre, à s'opposer. Le troisième côté de leur triangle, Jehane, représente aussi un peuple que leurs deux religions considèrent comme impur. Alors que les courant politiques et religieux se nouent dans cette péninsule qui rappelle clairement l'Espagne du Moyen-Âge et que les armées se mettent en branle, ce sont ces trois personnages et leurs relations qui vont, d'une certaine manière, définir l'issue de la guerre.

Je ne peux pas trop conseiller ce livre. Le talent de Kay comme conteur n'est plus à démontrer, et il est à son sommet ici. Pour l'instant, il n'a pas fait mieux en ce qui me concerne (ce qui ne diminue pas la qualité de ses autres ouvrages pour autant). Et surtout, si vous le pouvez, lisez-le en V.O. La traduction est bonne mais... ce n'est jamais pareil.

jeudi 5 mai 2011

De la diffusion ubuesque des séries télé

Le mercredi soir, je regarde Esprits Criminels. Je trouve que cette série est une des mieux faites sur le sujet du profilage, en tout cas une de celles qui lassent le moins (parce qu'il faut bien admettre que les séries policières à outrance, au bout d'un moment, c'est un peu lourd). Et puis, j'aime bien Spencer Reid, le génie un peu autiste sur les bords.

Or donc, premier épisode, un inédit de la 6° saison, normal. Deuxième épisode, un vieux machin de la saison 2 ou 3, normal aussi en deuxième partie de soirée. Troisième épisode (déjà, trois à la suite, il faut avoir le cœur bien accroché)... Un inédit de la 6° saison ??? Bon déjà, moi à cette heure-là j'irais bien me coucher, et puis, franchement, ils auraient pas pu le mettre en deuxième, histoire de faire la continuité ? Et puis le vieux machin mis entre les deux, que j'ai déjà vu, à la fin ? Ou bien, faire comme ils font aux USA, où ils les diffusent un par un ? Ou, je sais pas, faire une grille de diffusion avec un minimum de logique bon sang de bois ?

Cela me ramène inévitablement à la diffusion délirante de The Good Wife, par trois, puis très vite par quatre et même, pour la fin de la saison, par cinq épisodes à la fois (ça ne marchait pas bien, raisonnement logique : on va vite les diffuser pour être débarrassés...). Je ne dois pas être normale, mais après trois épisodes d'une série, je suis gavée. Et appelez-moi pantouflarde, mais au quatrième, je m'endors lamentablement devant la télé. Du coup, la semaine suivante, il m'en manque un, je ne comprends plus rien. Et voilà comment je me suis désintéressée totalement de cette série qui pourtant avait fait de belles promesses - comme je pense pas mal de téléspectateurs.

Ou alors, les Experts. LA série diffusée et rediffusée n'importe comment, n'importe quand, à toutes les heures du jour et de la nuit, dans le fouillis le plus total. Ou bien NCIS, dont les épisodes sont rediffusés ad nauseam dans un ordre tout relatif après l'épisode inédit du vendredi soir. Ou bien, ou bien...

Pourquoi ne pourrait-on, comme dans le pays d'où viennent toutes ces séries, les diffuser à raison d'un épisode par semaine, histoire de ne pas gaver le téléspectateur ? S'il veut les voir par paquets de 15 épisodes, il achètera le DVD ou, soyons lucides, téléchargera. On pourrait même imaginer diffuser en deuxième créneau de soirée l'inédit d'une autre série, peut-être au public plus averti - genre Esprits Criminels par exemple, dont certains épisodes sont quand même assez durs. Mais non, il semble qu'en France on se dise que l'ordre n'a aucune importance, et les arcs narratifs s'étalant sur plusieurs épisodes passent complètement à la trappe.

Oui, je le sais qu'il y a plus grave comme problème, et je sais aussi que je ne suis pas la première à râler... Mais ça fait du bien de ventiler quand même !

samedi 23 avril 2011

BESTIOLE !


Bon ben voilà on a craqué : voici Grenadine, le nouveau membre de la famille. Elle dort, mange, et ronronne, sa vie est dure...

mardi 19 avril 2011

Enigma number 1642

Je vous ai déjà parlé de ma passion pour tout ce qui est énigmes et énigmes mathématiques en particulier. Après, il y a les énigmes qui ne peuvent être résolus sans ordinateur (ProjectEuler), mais certaines se résolvent avec du bon sens et une faible logistique. C'est le cas des énigmes Enigma du NewScientist. Pour cette énigme, pas besoin de gros calculateur, notre bon vieux tableur excel suffit (multiplan aurait certainement fait l'affaire, mais je n'en ai pas de version sous la main).
L'énigme est la suivante :

(source ici )
13 April 2011 by Gwyn Owen
Magazine issue 2808. Subscribe and save

Triangular quartet

The first four triangular numbers are 1, 3, 6 and 10, and the nth triangular number is given by the expression n(n+1)/2, so the 20th such number is 20 × 21 ÷ 2 = 210.

ENIGMA is a triangular number in which all the digits are different. ENI - GMA = MM, and each of ENI, GMA and MM is a triangular number.

Find ENIGMA.


En français, cela nous donne : les quatre premiers nombres triangulaires sont 1, 3, 6, 10 (comprendre les nombres qui sont la somme de 1 à 1, 2, 3, 4 respectivement) et le n-ième nombre triangulaire est donné par l'expression n(n+1)/2 (nous laissons au lecteur la preuve de la démonstration - j'ai toujours rêvé de mettre cette remarque que mon professeur de maths de prépa nous mettait régulièrement au milieu de son cours). Ainsi, le 20ème nombre vaut 20 x 21 ÷ 2 = 210.

ENIGMA est un nombre triangulaire dans lequel tous les chiffres sont différents. ENI - GMA = MM et chacun des nombres ENI, GMA, MM sont des nombres triangulaires.

Trouver ENIGMA.

A vos crayons, ma proposition est en dessous...

Tout d'abord, trouvons MM. c'est forcément un multiple de 11, donc 55 ou 66 qui sont les deux nombres triangulaires avec 11 comme facteur (10*11/2 ; 11*12/2).
Ensuite vient l'aide informatique, avec Excel, écrire tous les nombres triangulaires à trois chiffres, et faire une matrice avec ceux qui ont un 5 ou un 6 pour chiffre des dizaines (3 pour le 5, 3 pour le 6). On trouve alors 1 combinaison qui pointe sur 55 : 406-351. On peut aisément vérifier que 406351 est le 901ème nombre triangulaire.

Et vous ? Une autre piste ?

dimanche 17 avril 2011

Mon nouvel endroit préféré

Je n'aime pas tellement fournir ma bibliothèque dans les grandes chaînes de magasins à l'enseigne rouge ou jaune marronnasse (avec Jarjar, on n'arrive pas à décrire cette couleur). C'est acceptable pour acheter un DVD ou un CD, mais pour ce qui est des livres, je trouve que l'ambiance ne s'y prête pas. Trop de bruit, trop de monde, trop peu de vendeurs spécialisés pour obtenir un conseil personnalisé. Pour cela, je préfère les petites librairies, celles que l'on trouve de moins en moins, mais où l'on peut espérer découvrir des romans moins connus, moins médiatiques, et où l'on est certain que la personne derrière le comptoir ne peut être qu'un passionné - car il faut être passionné pour faire ce pari et relever ce défi.

Récemment j'ai rencontré une jeune femme qui s'apprêtait à ouvrir ce genre de magasins que j'affectionne. Mieux encore, elle se spécialise dans les genres littéraires qui ont ma préférence : fantasy, SF, bit-lit... Toutes ces choses qui remplissent les pièces chez moi.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : si vous passez par Paris, allez-y ! L'accueil est super, l'endroit très agréable, le choix immense. Mon seul regret serait, éventuellement, que je lis la plupart de ces auteurs en anglais. Mais cela ne m'arrête pas : non seulement c'est l'occasion de (re) découvrir la production française, mais en plus j'ai la sensation que la demoiselle n'est pas fermée à l'idée...

Librairie L'Antre-Monde

142, Rue du Chemin Vert
75011 Paris
http://www.librairie-antre-monde.com/

jeudi 14 avril 2011

Jusqu'aux coudes...

... Dans la peinture des murs.

On vient de terminer, et avec un peu de chance cela nous permettra de reprendre une activité bloguesque normale...


mardi 22 mars 2011

Comfort food. Rose.



Ces derniers jours, on va dire que la vie n'est pas tendre pour pas mal de gens qui nous sont chers. Nous, dans ces cas-là, on soutient comme on peut, et un peu à l'américaine il faut le dire, à l'aide de bombes caloriques hyper sucrées. Habituellement ce sont des madeleines ou des macarons, mais ce week-end il a fallu sortir l'artillerie lourde : le cupcake.

Si vous aussi vous voulez ingérer 3000 calories par gâteau ou les offrir à des amis pour leur remonter le moral tant bien que mal, voilà la recette de ces petites choses :

Pour les gâteaux (18 pièces) :
- 200g de beurre mou
- 225g de sucre en poudre
- 225g de farine
- 1/2 sachet de levure chimique
- 4 œufs
- parfum (ici j'ai mis de l'extrait de vanille, mais ça doit être pas mal avec du rhum aussi, ou de l'amande amère)

Mélanger le beurre et le sucre puis ajouter les œufs. Bien mélanger avant d'ajouter la farine, la levure, puis le parfum.
Verser dans des moules à muffins dans lesquels vous aurez préalablement déposé des caissettes en papier (j'ai trouvé les miennes sans difficulté en grande surface).
Enfourner entre 20 et 25 minutes à 170°C. La pointe d'un couteau doit ressortir sèche.

Pour la crème au beurre :
- 150g de beurre mou
- 350g de sucre glace
- une ou deux cuillères à soupe de lait
- parfum et colorant (facultatifs)

Battre le beurre mou (si vous avez un robot, c'est carrément pratique) puis ajouter le sucre glace peu à peu. Ajuster la texture si besoin avec un peu de lait, puis ajouter le parfum et le colorant (ici, vanille et colorant framboise acheté chez Artgato). Utiliser une poche à douille avec une douille étoile pour mettre sur le gâteau.

Ici, en l'occurrence, j'ai également creusé un trou dans les gâteaux, les ai imbibés légèrement de sirop de sucre de canne additionné d'un peu de Kirsch, et ai glissé quelques morceaux de fraise fraîche dans les trous. A vous de voir quelle combinaison vous tente !


Voilà, voilà... C'est comme un gros câlin tout sucré.

lundi 14 mars 2011

On touche avec les yeux ?

Teaser d'une émission de télé-crochet sur une chaîne grand public.
La phrase finale, la phrase d'accroche, prononcée d'une voix dramatique à souhait, genre "Luke je suis ton père" :
Vous n'avez jamais vu ce que vous allez entendre.
Je dois admettre que quelque chose me laisse perplexe.

vendredi 11 mars 2011

Mars, le mois des sorties

Comme beaucoup de lecteurs de fantasy (et de bit-lit), je suis avec délectation un certain nombre de séries dont j'ai d'abord dévoré les tomes existants et dont j'attends maintenant les tomes suivants avec une certaine impatience. Il s'agit principalement d'auteurs anglo-saxons, et ceux-ci présentent un certain nombre d'avantages dont le moindre n'est pas la sortie directe en livre de poche qui limite considérablement les frais. C'est le cas de trois des quatre livres que j'attendais en trépignant, mais que je ne pensais pas avoir en même temps car les dates de sortie prévues s'échelonnaient entre février et avril.

Finalement, je les ai reçus chacun à un jour d'intervalle (je m'approvisionne principalement sur un site de vente en ligne bien connu qui me permet d'avoir les livres rapidemment et sans payer de frais de port). J'ai donc beaucoup de mal à les lâcher car ces quatre auteurs ont un talent certain pour raconter des histoires sans temps mort, divertissantes et avec des personnages attachants. Je vous ai déjà parlé de chacun d'entre eux sur ce blog, et je ne m'étendrai pas beaucoup du coup, d'autant qu'il faut que je retourne bosser pour finir tôt pour pouvoir retourner bouquiner (on a les priorités qu'on peut).

Outside In, de Maria V Snyder (auteur de Poison Study) fait suite à Inside Out et poursuit l'aventure de Trella dans "Inside" ce monde cubique et confiné. Deux romans courts et dynamiques qui se lisent à toute vitesse, peu de prise de tête ou alors très vite réglée, et pas mal d'action.

This Side of the Grave est le cinquième tome de Jeaniene Frost sur sa série Night Huntress, et après deux spin-off de bonne qualité, on revient aux personnages principaux, Cat et Bones, qui nous avaient pas mal manqué. Toujours quelques scènes qui font rougir, l'alchimie entre les deux protagonistes n'étant plus à démontrer, mais surtout la résolution d'un conflit et l'ouverture sur d'autres romans (le prochain est prévu en automne, qu'est-ce que j'aime la productivité américaine !).

Dans Iron Crowned, le troisième tome de l'une des séries de Richelle Mead (qui a aussi produit Vampire Academy), on est toujours dans la bit-lit, sauf que ce ne sont pas des vampires mais des faeries, le genre beaux, magiques, sensuels, et obsédés par le pouvoir. Et Eugénie, classique hybride surpuissante comme on les aime, a un petit peu de mal à combiner son côté gentillet et humain avec la soif de pouvoir qui semble venir de sa lignée.

Enfin, je commence tout juste Twilight's Dawn, le dernier tome d'Anne Bishop dont je vous parlais ici et aussi . Nul besoin de l'avoir fini pour émettre un avis, cet auteur a le don de me gagner dès la deuxième page à peu près. De ces quatre livres, je sais déjà que c'est celui-ci que je vais préférer... Un peu comme pour King, j'y vais les yeux fermés (enfin, façon de parler, parce que bon pour bouquiner, c'est moyen pratique).

samedi 5 mars 2011

La carrière selon Geneviève

Dans une de ces émissions "Fan des années..." qui passent sur TMC, quelques célébrités commentent les évènements cinématographiques, musicaux et télévisuels d'une année donnée. Ici c'est l'année 1987 qui est passée au crible, avec notamment la première élection de Miss France en direct à la télévision. Sur un évènement comme celui-ci, c'est forcément la dame au chapeau que l'on interroge, et celle-ci se fend de la remarque suivante sur la miss France élue cette année-là :
"Nathalie Marquay, qui a fait une belle carrière puisqu'elle a épousé notre ami Jean-Pierre Pernaut."

Alors, je ne suis pas le genre à voir le sexisme primaire partout, mais là... Même Jarjar a pouffé. Du coup, on a zappé, et on est partis sur le foot !

jeudi 17 février 2011

Euh... Non ?

Ce matin en traînant sur le site de mon auteur favori (Stephen King pour ceux qui ne suivent pas), je tombe sur la nouvelle suivante :
Mike Fleming of Deadline Hollywood is reporting that Oscar-winning actor Javier Bardem has been offered the role of Roland Deschain in the upcoming Dark Tower films and television series.
En français, ça veut dire qu'ils ont été proposer le rôle de Roland Deschain à Javier Bardem dans l'adaptation de la Tour Sombre en film, prévue pour 2013. Javier Bardem. En Roland Deschain. Je veux dire, je suis la seule à qui les bras en tombent ?

De toute façon, le seul acteur qui aurait pu faire l'affaire c'est Clint Eastwood - époque "Le bon, la brute et le Truand", genre 1966 quoi. Comment ça, ce n'est pas possible et il va bien falloir trouver quelqu'un d'autre si on veut faire le film? Ah mais, justement, qui a dit que j'étais particulièrement favorable à ce que la Tour Sombre soit adaptée en film, mmmmh ?

Je ne suis pas tellement enthousiasmée par l'adaptation cinématographique de romans à tout prix, et dans ce cas précis, je sens la catastrophe annoncée
. Ne serait-ce que parce que franchement, je ne vois pas qui pourrait faire un Roland convenable. Et si Roland est raté, ce n'est même pas la peine d'aller plus loin... A ce stade, j'espère juste que le monsieur va refuser le rôle (mais je n'ai pas trop d'espoir, ce n'est pas tellement un rôle qu'on refuse, ça). Affaire à suivre !


PS : et je documente ma remarque. Si vous aviez, pendant genre 15 ans, imaginé ce que vous avez à droite de l'image, comment réagiriez-vous si on vous proposait ce qu'il y a à gauche ? C'est tout ce que j'ai à dire.

vendredi 11 février 2011

Parce que ça va encore mieux en le disant

Je fais partie de ces femmes qui, tout en ayant un indice de masse corporelle à peu près dans la « normale », ont une silhouette qui n’a rien à voir avec les canons de beauté que l’on voudrait nous imposer. Des rondeurs par ici, des bourrelets par là, et, horreur suprême, de la cellulite que je ne fais rien pour déloger. Pourtant, ce ne sont pas les « remèdes » pour m’en débarrasser qui manquent, que ce soit dans les magazines, à la télé et sur internet.

Comme ça a tendance à m’énerver un peu – rapport au fait que ces silhouettes tant vantées me semblent à mille lieues de ce que la nature a prévu pour la femme, et que, franchement, vous avez déjà réussi à perdre de la cellulite, vous ? – quand je tombe sur un article comme celui-ci, je fais tourner. Il me semble que le message à retenir ici, c’est surtout qu’il faut arrêter de nourrir le mythe comme quoi la silhouette normale, souhaitable, atteignable par le commun des mortelles, c’est celle qu’on affiche en une des magazines.

Je note tout particulièrement ce passage qui me paraît une excellente philosophie de vie :« Prendre soin de son corps, ce n’est pas l’affamer et le couper de ses sensations de régulation naturelle. C’est manger à sa faim et avec plaisir une alimentation variée. Ce n’est pas s’astreindre à transpirer sans envie en maximisant la dépense calorique, c’est avoir la joie de faire fonctionner un peu son corps en se vidant la tête, que ce soit par le sport, une bonne balade, danser jusqu’au bout de la nuit ou que sais-je. Ce n’est pas torturer ses chairs pour tenter de les déloger, c’est profiter d’un massage agréable. Et ce n’est pas à votre corps de s’adapter aux vêtements, c’est aux vêtements de le mettre en valeur. »

J’ajouterais que le jugement de type « trop grosse / trop maigre » doit être fait par soi et pour soi uniquement, en relation avec la façon dont on se sent dans son corps. Dans mon propre cas, c’est une difficulté à monter des escaliers sans souffler comme une baleine qui m’a fait décider de déloger à coups de sport des kilos accumulés après arrêt de la cigarette (fatal, l’arrêt de la cigarette). Tant que je me sentais limitée par mon poids dans ma vie de tous les jours, j’étais « trop grosse ». Maintenant, je suis toujours « trop grosse » si on me compare à toutes ces starlettes hollywoodiennes, mais je gambade comme un cabri et j’ai construit une vraie musculature là-dessous, sans parler du plaisir que j’ai à manger varié et équilibré (ou presque). Donc, par rapport à ma vision de mon corps, je n’ai qu’à continuer comme cela tant que je suis bien dans ma peau.

Je ne dis pas que je n’aimerais pas, si c’était possible, être un peu plus mince ; mais je ne vais pas m’affamer, ni me torturer, pour y parvenir. Si mon mode de vie actuel a cette conséquence, tant mieux. Sinon, ma foi ! Tant pis.

mardi 8 février 2011

Pour l'an prochain

Parce que maintenant, bon, ça ne sert plus tellement à grand-chose. Mais à tout hasard, voilà une petite recette qui a vraiment bien donné, pour une petite galette des rois à la frangipane maison - y compris la pâte feuilletée car, cette année, je me suis pris la tête jusqu'au bout.

Avertissement : les âmes sensibles, du genre que la phrase "il y a entre 400 et 500g de beurre dans cette recette" pourraient choquer, ne devraient pas aller plus loin dans la lecture...


Pour la pâte feuilletée (2 disques) :

400g de farine
2 cuillères à café de sel
20cL d’eau
Du beurre (la quantité vient un peu plus loin)

Mélanger la farine et le sel, puis pétrir avec l’eau – on peut avoir besoin d’en mettre plus ou moins selon l’humidité ambiante (qui agit sur l’absorption de la farine, si, si, je vous assure). Comme je suis une feignasse, j’ai fait ce mélange dans mon copain le robot électrique…

Peser la détrempe ainsi obtenue et peser la moitié de ce poids en beurre. Aplatir le beurre, étaler la pâte en un carré et poser au milieu le beurre avant de replier la pâte afin d’enfermer le beurre. Étaler la pâte en un rectangle trois fois plus long que large et le plier en trois. Faire pivoter la pâte d’un quart de tour vers la droite et l’étaler de nouveau en rectangle. La plier en trois (sans appuyer) et la mettre au frigo une quinzaine de minutes. Refaire la même opération deux fois pour un total de six tours - enfin, ça c'est la théorie. Si c'est cinq ou sept, ça marche aussi...
Le truc c’est de tout avoir bien froid, sinon le beurre perce la pâte, fond et colle, et c’est très agaçant. Pour ces raisons, je ne fais jamais mon feuilletage moi-même en été, trop galère. Mais en hiver, au mois de janvier, pour une galette des rois… conditions idéales !

Pour la frangipane :
150g de beurre ramolli ("pommade")
150g de sucre
150g de poudre d'amandes
3 oeufs

Mélanger le beurre mou et le sucre jusqu'à ce que le mélange mousse. Ajouter les œufs un à un puis la poudre d'amandes. C'est plus simple dans un robot, mais au fouet ça marche aussi.

Montage :

Etaler deux disques de pâte en prenant comme gabarit une assiette. Mettre le premier cercle sur la plaque à pâtisserie. Avec un pinceau alimentaire trempé dans l'eau, dessinez un cercle sur le rebord, qui vous servira pour coller le deuxième disque. Mettre la frangipane au milieu, sans oublier d'intégrer une fève, recouvrir du deuxième disque de pâte. Bien coller les bord, parce que sinon, ça va sortir...
Ensuite, décorer à votre convenance, faire un trou au milieu pour laisser s'échapper la vapeur.
Enfin, dorer le tout au jaune d'œuf.


Pour finir, enfourner le tout à 180°C (Th. 6) pendant une quarantaine de minutes, en surveillant bien.


Et voilà !!

mardi 1 février 2011

Ah oui quand même.

Une de mes collègues qui souhaite résilier son abonnement téléphonique suite à l'augmentation de la TVA se retrouve dans une situation inédite : impossible de joindre le service client. Non, ce n'est pas que personne ne répond. C'est que son téléphone n'appelle pas le service client. Ni le numéro pour contrôler sa consommation. Impossible de lancer la connexion vers les services de l'opérateur. Tous ses autres numéros, en revanche, marchent à merveille.

Je suis chez le même opérateur qu'elle. Pour rigoler, j'ai tenté moi aussi d'appeler le service client.

Cela sonne, et je parviens jusqu'à la voix enregistrée. Apparemment, en raison d'un grand nombre d'appels, tous les conseillers sont occupés. Du coup, je suis priée par la petite voix de rappeler dans... 48 heures.

lundi 24 janvier 2011

Vieilleries

En fouillant dans le bazar pour retrouver des partitions de piano, je suis retombée sur des vieux dessins. Enfin, vieux, c'est-à-dire qu'ils datent de trois ou quatre ans, quand je dessinais plus régulièrement.

Le premier est un dessin de Phedre No Delaunay, l'héroïne de la trilogie Kushiel's Legacy de Jacqueline Carey. J'aime beaucoup ce que fait cet auteur, et son personnage phare ne méritait peut-être pas le double outrage du dos trop long et de la main trop petite...
Pour l'histoire, le roman se passe dans un monde qui ressemble vaguement au nôtre mais pas tout à fait quand même. Terre d'Ange, qui se situe à peu près au même endroit que notre bonne vieille France, est le berceau d'un peuple qui descend des anges. Ils sont beaux, ils sont intelligents, ils révèrent l'amour et toutes les formes qu'il peut prendre - love as thou wilt, c'est le commandement premier de leur religion - et ils font de l'intrigue politique en veux-tu en voilà.
Phedre elle-même, est une sorte de prostituée de luxe (chez eux, c'est carrément une vocation sacrée), dotée par les dieux de certains atouts qui font d'elle une denrée précieuse. Espionne, courtisane, héroïne d'un royaume : elle est parfois un peu agaçante, mais aussi très attachante. Et l'écriture de Jacqueline Carey a un côté addictif. Elle fait partie de ces rares auteurs dont j'achète les nouveautés sans même savoir de quoi ça parle.

Et c'est aussi le cas pour Anne Bishop, particulièrement en ce qui concerne sa Black Jewels Trilogy dont est tirée la deuxième jeune femme, Jaenelle Angelline. Soyons honnête : tous les personnages de ses romans sont des Mary-Sue. Beaux, séduisants, hyper puissants, mais elle réussit le tour de force de les rendre attachants, intéressants, et ses romans sont absolument impossibles à reposer. Enfin, en ce qui me concerne, alors qu'en général ces personnages trop parfaits me sortent par les yeux.
Dans ce monde-là, il existe toute une caste de sorcières et sorciers, avec des pouvoirs basés sur des pierres précieuses dont la couleur détermine la puissance (plus c'est sombre, mieux c'est, avec le noir tout en haut de l'échelle). Jaenelle est une enfant spéciale dans ce monde, car même si elle semble incapable de réaliser les tours les plus simples, elle recèle en réalité un pouvoir immense. Elle est (littéralement) l'incarnation des rêves de tout un peuple opprimé par des sorcières maléfiques qui ont corrompu et détourné les codes de fonctionnement de leur société pour leur propre gain. Et elle est entourée de personnages masculins parmi les plus réussis de ce genre de littérature (*bave*). Comme Jacqueline Carey, c'est surtout son écriture, sans temps mort, brillante et sensuelle, qui fait la différence. Elle n'est pas très prolifique, mais jusqu'ici je n'ai jamais été déçue par un de ses romans.

De toute façon, il est rare que je fasse subir mon trait approximatif à des héroïnes que je n'ai pas appréciées...

jeudi 13 janvier 2011

Comme un conte de fées

Au mois de décembre, j’ai fait un petit tour aux Rencontres de l’Imaginaire, à Sèvres, en région parisienne. Evidemment, étant moi, je n’ai pas pu m’empêcher de repartir avec de quoi remonter ma pile à lire pourtant à peine entamée - et Jarjar n'était pas en reste. Parmi mes achats, l’anthologie Malpertuis II (forcément, vu le haut niveau de la première), le premier tome du Club Diogène (que je commenterai dès que je l’aurai terminé, soit bientôt), Fils de la Haine, et celui-ci, Loup y es-tu ?, d’Henri Courtade.

J’avoue que j’ai choisi le livre à sa couverture – première et
quatrième d’icelle. Elle m’a carrément tapé dans l’œil. Le dessin est joli, mystérieux, et il faut bien admettre que le résumé met l’eau à la bouche : des héros de contes de fées, transposés dans notre monde, en opposition avec les méchants de notre enfance, la vilaine reine et le Loup. Le début de l’histoire tient ses promesses : la méchante reine, la belle-mère de Blanche-Neige elle-même, à la tête d’une multinationale, prête à conquérir le monde, voudrait quand même s’assurer que ses ennemies de toujours – Blanche-Neige, la Belle au Bois dormant, Cendrillon et le Petit Chaperon Rouge – ne vont pas s’interposer. Pendant ce temps, les survivants des Sept Nains tentent de retrouver les jeunes femmes pour les mettre en sécurité.

Tout cela a un côté très jubilatoire, cette manière de réutiliser les contes de fées de notre enfance, et de rappeler par la même occasion que c’est quand même très sombre, un conte. L’idée est vraiment très bonne – ai-je trouvé – et l’adaptation des personnages à notre époque, l’utilisation de l’actualité et de l'histoire proche, sont vraiment très bien faites.

En revanche, je n’ai jamais réussi à rentrer complètement dedans. Je l’ai lu, d’un bout à l’autre, et apprécié, intellectuellement, mais il ne m’a absolument pas touchée émotionnellement, pas procuré de frisson particulier ni ce besoin absolu de tourner la page que peuvent me donner certains ouvrages. Ce n’est pas un livre pour lequel je me priverais de sommeil, mais pour une lecture de vacances que l’on peut être amené à reposer n’importe quand, c’est très bien. Et rien que pour l’idée, amusante et originale, cela valait le coup de le lire…