mercredi 27 octobre 2010

Good Bye Old Chap !


Aujourd'hui un compagnon de 20 ans (dans mon cas) vient de nous quitter.

Sony vient d'annoncer la fin de la production de ces walkmans (baladeur car nous parlons Français). Je me souviens de mon premier walkman comme si c'était hier. Un parallélépipède noir qui doit bien faire 2 fois mon vieil ipod nano en largeur, 1,5 fois en longueur et 4 ou 5 fois en épaisseur. Autant dire qu'il ne rentrait pas dans la poche, mais il avait l'accroche pour pouvoir être mis à la ceinture. Quelques années après, j'ai envié mon frère quand il eu un ultraslim qui était à peine plus grand qu'une cassette audio.

Compagnon pendant des années, dans les bouchons de l'A6, pour éviter de voir que les kilomètres ne passent pas, pour éviter d'écouter autoroute FM ou les parents et pour ne revenir à la réalité que pour le traditionnel : "Quand est-ce qu'on mange ? Quand est-ce qu'on s'arrête pour se dégourdir les jambes ?" Ce fut un compagnon de tous les voyages, de toutes les vacances. Un compagnon dont il faut surveiller l'alimentation en pile comme en cassettes. Comme un frigo de colocation avec son frère, il faut s'assurer d'amener dans la boîte à cassettes les vivres que l'on voudra absolument écouter, celles que l'on pourra faire écouter, et surtout négocier âprement la composition de la boîte partagée à 2 car la place dans la voiture est millimétrée.
Le prochain avis de décès attendu est celui de discman avant que les lecteurs dvd portatifs ne rejoignent le panthéon de ces objets qui nous ont tenus compagnie pendant nos longs voyages en avion, train ou sur la route des vacances.


Allez, un grand merci pour tous tes services rendus cher walkman. De la part de tous les enfants qui pouvaient écouter la radio le soir en douce sous la couette, de la part de tous les parents qui avaient la paix dans la voiture car avec deux walkmans et des piles, pas de chamailleries entre les enfants pour choisir la station de radio, de la part de toutes les compilations que l'on pouvait faire pour les vacances, pour les boums (et oui, ça s'appelait des boums à mon siècle), pour les copains (a mix tape, he made a mix tape... pardon, je délire). Bref, au revoir et encore merci.

mardi 19 octobre 2010

Oh, tiens, un post !

Ah ben oui, forcément, quand on cumule période surchargée au bureau, avec collègues qui démissionnent en cascade, et localisation géographique sur une ligne de RER où les grèves ne sont pas qu’une vue de l’esprit, ça devient plus compliqué de faire vivre un blog… Je ne peux que croiser les doigts pour que ça se calme d’ici le début du NaNo, sinon, ça risque d’être sportif.

Le bon point, c’est que du coup, pendant toutes ces heures passées dans un train arrêté entre deux gares pour des raisons mystérieuses (des gens sur les voies ? Un voyageur mort piétiné ? Yog-Sothoth apparu devant le train ?), on a le temps de bouquiner. Après Needful Things, le bon pavé, j’ai enchaîné sur Inside Out, de Maria V Snyder, et The Folklore of Discworld, par Jacqueline Simpson et bien entendu Terry
Pratchett.

Les « companion books » du Discworld font partie de ce que je préfère dans la série. Nanny Ogg’s Cookbook est une merveille, mes exemplaire de Science of Discworld I, II et III ont été tellement relus qu’ils tombent en ruine, et même the Wit and Wisdom of Discworld, qui n’est au final qu’un recueil de citations, m’a fait un trajet en avion que je n’ai pas vu passer. Quant au Folklore, il reprend en fait diverses créatures et croyances du Discworld, et les remet en perspective par rapport à celles de notre monde. Tout y passe : vampires, elfes, loups-garous, nains, dieux et démons, dragons, sorcières, les golems et la Mort.

Jacqueline Simpson est apparemment folkloriste de profession, et elle livre avec Pratchett un livre enlevé et qui se lit d'une traite, très instructif pour ceux qui s'intéressent à l'origine ou aux diverses facettes des légendes. A la lecture, on entraperçoit aussi le raisonnement de Pratchett quand il s'attaque à ces mythes et les parodie dans ses œuvres, mais d'une manière qui donne souvent à réfléchir. Dans tous les cas, je ne peux que le conseiller, ne serait-ce que pour patienter jusqu'au prochain roman de la série - je fais partie de ces inconditionnels (sans aucune objectivité, et je suis la première à le reconnaître) qui ne trouvent pas que Pratchett s'essouffle, mais qu'au contraire il se bonifie avec l'âge !

Bientôt, si j’ai le courage, le très impressionnant The Way of Kings de Brandon Sanderson. Ce qu’il y a, c’est qu’il ne rentre pas dans mon sac à main.

jeudi 7 octobre 2010

Buy now. Pay later.

Parfois, sous le titre d'un roman, on trouve une petite phrase, une sorte de teaser qui donne quelque indice sur l'histoire (je pense que ça doit avoir un nom, mais je ne le connais pas. Si quelqu'un sait, éclairez-moi). Dans le cas de mon exemplaire de Needful Things (Bazaar en français), un des meilleurs romans de Stephen King à mon humble avis, c'étaient ces quatre mots.

Buy now. Pay later.

Rarement a-t-on aussi bien résumé une œuvre.

L'histoire, comme dans beaucoup de romans de King, est extrêmement simple : le nouveau magasin dans la ville de Castle Rock, tenu par monsieur Leland Gaunt, semble avoir quelque chose de spécial pour chacun, à un prix que chacun peut payer. Mais en plus du prix, il y a toujours un petit quelque chose en plus, une petite plaisanterie à faire à quelqu'un, rien de bien méchant. A ce prix-là, certains trouvent la carte de base-ball, rarissime, dont ils ont toujours rêvé, d'autres la canne à pêche de leur père décédé, d'autres encore un fragment de bois pétrifié qui pourrait provenir de l'Arche de Noé. Sur le moment, ça paraît bon marché... Mais les plaisanteries n'ont rien d'innocent, et peu à peu les habitants de la ville se montent les uns contre les autres, les vieilles inimitiés s'enveniment, les histoires d'amour tournent au désastre, la méfiance et la paranoïa se répandent... Tout a un prix.

Une fois de plus, un roman qui explore notre côté sombre, nos réactions les moins reluisantes, les conséquences de l'orgueil et de l'avidité chez l'être humain moyen. Le livre n'est pas tout jeune (il date de 1991) mais il n'a pas vraiment vieilli. Il ne fait que confirmer ce que je savais déjà au sujet de King : il est à son meilleur quand il explore les conséquences de nos instincts les plus primaires, indépendamment de la fin de l'histoire et de la résolution de l'intrigue (qui en l'occurrence présente un certain intérêt, à la différence par exemple d'Under the Dome).

En attendant le début du NaNo, autant lire un maximum : le mois prochain, terminé !

mercredi 6 octobre 2010

Avant novembre, octobre

Chaque année depuis 2008 maintenant, je vois arriver le mois de novembre avec un mélange de trépidation et d'impatience. C'est que novembre, pour moi, est devenu synonyme de NaNoWriMo, ce petit défi fort sympathique impliquant de produire 50 000 mots en 30 jours.

Comme ça, ça n'a l'air de rien. Mais c'est bien plus que ce qu'il n'y paraît ; le NaNo, ce sont une centaine de milliers d'internautes à travers le monde qui se lancent le même défi improbable, des forums actifs jour et nuit, des millions de litres de café consommés, des pétages de plombs réguliers, des heures de sommeil perdues, et aussi (et surtout) des rencontres avec des gens tous aussi tarés que soi-même (ce qui est ultimement très rassurant).

Et avant la folie de novembre (dont j'espère avoir le temps de rendre compte ici), c'est le mois d'octobre, où se rouvrent les forums, où se retrouvent les gens, où l'on échange l'état de nos préparations (la première année je suis partie à poil, sans plan ni même idée, je ne le referai pas), et où globalement on rentre peu à peu dans cet état d'esprit si particulier.

Et si vous, qui passez ici par hasard en cherchant une crevette-mante, voulez vous joindre à nous, cliquez sur la petite image là-haut à droite !

lundi 4 octobre 2010

Attention à votre carte bleue

Deux petites anecdotes pour présenter à quel point il faut faire attention à ce que l'on fait avec sa carte bleue.

Ce matin, je vais récupérer un recommandé à la poste. Une personne devant moi qui explique son problème à un responsable du bureau local : il vient d'utiliser la machine d'affranchissement en libre service. Il a renseigné lui-même l'affranchissement. Il n'a pas demandé à la machine de peser sa lettre et donc de calculer elle-même l'affranchissement. Monsieur connaissait son affranchissement : 95 centimes. Alors il a renseigné le montant, renseigné son code de carte bleue, et stupeur, il vient d'acheter un affranchissement à 95 Euros. J'espère qu'à ce prix-là, son courrier ne sera pas en retard, ou pire, perdu en route.

Cette aventure m'a rappelé une seconde anecdote qui m'est arrivée au restaurant il y a quelques années. C'est moi qui régale (pas derrière les fourneaux, seulement la note !). Facture aux alentours de 90 Euros pour 4, bon rapport qualité/prix pour le repas que l'on vient de se faire. Je regarde en coup de vent la game boy avant de taper mon code, rien d'hallucinant au niveau du montant. Quand je regarde mon ticket, surprise, j'ai en fait payé nos repas 9 Euros. La serveuse avait oublié de taper le dernier chiffre sur le boitier. J'ai bien évidemment signalé l'erreur avant qu'elle n'ait le temps de remettre le boitier en place. C'est le genre d'erreur qui vous fait virer un serveur si c'est le patron qui s'en rend compte.

Je suis bien content que l'erreur se soit produite en ma faveur car c'était facile de la régler en refaisant un ticket rapidement pour compléter le montant. Malheureusement, ce matin, le monsieur est reparti de la poste avec son affranchissement à 95 Euros, qui ne lui servira jamais car la responsable lui a gentiment fait remarquer qu'aucun courrier ne nécessitait un tel affranchissement. Alors pourquoi la machine permet-elle de saisir un montant aussi gros ? Avec l'informatique de nos jours, il est tellement facile de contrôler les montants et de les limiter. Pour les stations essence, ils limitent le plein à 120 Euros par exemple. Cela éviterait des désagréments aux gens pas réveillés le lundi matin.