lundi 24 janvier 2011

Vieilleries

En fouillant dans le bazar pour retrouver des partitions de piano, je suis retombée sur des vieux dessins. Enfin, vieux, c'est-à-dire qu'ils datent de trois ou quatre ans, quand je dessinais plus régulièrement.

Le premier est un dessin de Phedre No Delaunay, l'héroïne de la trilogie Kushiel's Legacy de Jacqueline Carey. J'aime beaucoup ce que fait cet auteur, et son personnage phare ne méritait peut-être pas le double outrage du dos trop long et de la main trop petite...
Pour l'histoire, le roman se passe dans un monde qui ressemble vaguement au nôtre mais pas tout à fait quand même. Terre d'Ange, qui se situe à peu près au même endroit que notre bonne vieille France, est le berceau d'un peuple qui descend des anges. Ils sont beaux, ils sont intelligents, ils révèrent l'amour et toutes les formes qu'il peut prendre - love as thou wilt, c'est le commandement premier de leur religion - et ils font de l'intrigue politique en veux-tu en voilà.
Phedre elle-même, est une sorte de prostituée de luxe (chez eux, c'est carrément une vocation sacrée), dotée par les dieux de certains atouts qui font d'elle une denrée précieuse. Espionne, courtisane, héroïne d'un royaume : elle est parfois un peu agaçante, mais aussi très attachante. Et l'écriture de Jacqueline Carey a un côté addictif. Elle fait partie de ces rares auteurs dont j'achète les nouveautés sans même savoir de quoi ça parle.

Et c'est aussi le cas pour Anne Bishop, particulièrement en ce qui concerne sa Black Jewels Trilogy dont est tirée la deuxième jeune femme, Jaenelle Angelline. Soyons honnête : tous les personnages de ses romans sont des Mary-Sue. Beaux, séduisants, hyper puissants, mais elle réussit le tour de force de les rendre attachants, intéressants, et ses romans sont absolument impossibles à reposer. Enfin, en ce qui me concerne, alors qu'en général ces personnages trop parfaits me sortent par les yeux.
Dans ce monde-là, il existe toute une caste de sorcières et sorciers, avec des pouvoirs basés sur des pierres précieuses dont la couleur détermine la puissance (plus c'est sombre, mieux c'est, avec le noir tout en haut de l'échelle). Jaenelle est une enfant spéciale dans ce monde, car même si elle semble incapable de réaliser les tours les plus simples, elle recèle en réalité un pouvoir immense. Elle est (littéralement) l'incarnation des rêves de tout un peuple opprimé par des sorcières maléfiques qui ont corrompu et détourné les codes de fonctionnement de leur société pour leur propre gain. Et elle est entourée de personnages masculins parmi les plus réussis de ce genre de littérature (*bave*). Comme Jacqueline Carey, c'est surtout son écriture, sans temps mort, brillante et sensuelle, qui fait la différence. Elle n'est pas très prolifique, mais jusqu'ici je n'ai jamais été déçue par un de ses romans.

De toute façon, il est rare que je fasse subir mon trait approximatif à des héroïnes que je n'ai pas appréciées...

jeudi 13 janvier 2011

Comme un conte de fées

Au mois de décembre, j’ai fait un petit tour aux Rencontres de l’Imaginaire, à Sèvres, en région parisienne. Evidemment, étant moi, je n’ai pas pu m’empêcher de repartir avec de quoi remonter ma pile à lire pourtant à peine entamée - et Jarjar n'était pas en reste. Parmi mes achats, l’anthologie Malpertuis II (forcément, vu le haut niveau de la première), le premier tome du Club Diogène (que je commenterai dès que je l’aurai terminé, soit bientôt), Fils de la Haine, et celui-ci, Loup y es-tu ?, d’Henri Courtade.

J’avoue que j’ai choisi le livre à sa couverture – première et
quatrième d’icelle. Elle m’a carrément tapé dans l’œil. Le dessin est joli, mystérieux, et il faut bien admettre que le résumé met l’eau à la bouche : des héros de contes de fées, transposés dans notre monde, en opposition avec les méchants de notre enfance, la vilaine reine et le Loup. Le début de l’histoire tient ses promesses : la méchante reine, la belle-mère de Blanche-Neige elle-même, à la tête d’une multinationale, prête à conquérir le monde, voudrait quand même s’assurer que ses ennemies de toujours – Blanche-Neige, la Belle au Bois dormant, Cendrillon et le Petit Chaperon Rouge – ne vont pas s’interposer. Pendant ce temps, les survivants des Sept Nains tentent de retrouver les jeunes femmes pour les mettre en sécurité.

Tout cela a un côté très jubilatoire, cette manière de réutiliser les contes de fées de notre enfance, et de rappeler par la même occasion que c’est quand même très sombre, un conte. L’idée est vraiment très bonne – ai-je trouvé – et l’adaptation des personnages à notre époque, l’utilisation de l’actualité et de l'histoire proche, sont vraiment très bien faites.

En revanche, je n’ai jamais réussi à rentrer complètement dedans. Je l’ai lu, d’un bout à l’autre, et apprécié, intellectuellement, mais il ne m’a absolument pas touchée émotionnellement, pas procuré de frisson particulier ni ce besoin absolu de tourner la page que peuvent me donner certains ouvrages. Ce n’est pas un livre pour lequel je me priverais de sommeil, mais pour une lecture de vacances que l’on peut être amené à reposer n’importe quand, c’est très bien. Et rien que pour l’idée, amusante et originale, cela valait le coup de le lire…

lundi 3 janvier 2011

Bonne année !

De retour d'un autre passage au soleil - ma famille habitant les îles - juste un petit mot pour vous souhaiter à tous (oui, vous, les trois qui lisez ce blog) une excellente année 2011, qu'elle vous apporte tout ce que vous pourriez en souhaiter !

A la vôtre !