jeudi 25 février 2010

Carmilla, donc

D'avoir parlé hier de Rouge Flamenco, le souvenir m'est revenu de tous ces dessins que j'ai faits à l'époque (je devais avoir 14 ans) pour essayer de représenter la belle Carmilla. Fort heureusement pour la postérité, aucun d'entre eux n'a survécu à 6 déménagements et un incendie.

Du coup, hier, j'ai repris mon crayon. Bon, maintenant que je le regarde, je me rends compte que cette fichue jambe droite devrait être tendue et non pliée, mais bref. Je ne rognerai pas le pied (même si je devrais peut-être), car ces anneaux à la cheville sont partie prenante du personnage. Au moins pendant une grande partie de l'histoire.

mercredi 24 février 2010

Vampi(y)res

J’aime bien les livres avec des vampires dedans. Il paraît qu’aujourd’hui ça s’appelle la « bit-lit », cette littérature avec des beaux vampires sexys et des humains qui leur tombent dans les bras, et que ça deviendrait galvaudé. J’avoue que je ne me suis jamais trop posé la question ; j’ai commencé naturellement par le Dracula de Stoker, enchaîné par Salem (Stephen King, mon idole donc), poursuivi avec Anne Rice, fait un détour par Jeanne Faivre d’Arcier*, aimé Twilight (oui, c’est niais, et des fois c’est reposant quand c’est niais), me suis acharnée sur les Laurell K. Hamilton, et j’ai descendu les Sookie Stackhouse bien avant que True Blood ne trouve le chemin des écrans.
Ceci pour dire que de temps en temps, j’aime bien me faire une petite session littérature vampirique. Par exemple, cette semaine, j’ai eu plein de temps de transport pour lire trois ouvrages assez courts, et très différents.

Tout d’abord Vampyres, de la collection Sable Noir. Je n’avais jamais entendu parler de ce projet, qui consiste si j’ai bien compris à réunir les interprétations d’un thème par différents auteurs et les films qu'en tirent plusieurs réalisateurs. Il y aurait aussi une bande dessinée adaptant les textes. Autour des vampires, de la ville imaginaire de Sable Noir et de la date du 3 novembre, chacun d’entre eux imagine sa propre histoire. Les textes sont plutôt sympathiques, bien construits et bien écrits, même si la chute est parfois un poil prévisible. Mais le concept en tout cas est très plaisant, et le recueil se lit vite. Une fois de plus, j’apprécie énormément le fait de trouver des bouquins de mon genre favori écrits en français. Il va falloir que je creuse un peu plus, parce que ces choses-là existent – mais elles ne sont pas faciles à trouver. Pas comme leurs équivalents anglo-saxons…

D’ailleurs, une fois terminé Vampyres, je suis passée a First Drop Of Crimson, de Jeaniene Frost. Ce roman est un spin-off de sa série principale the Night Huntress où les vampires sont un peu du même acabit que ceux de True Blood, beaux mais manipulateurs, organisés dans une société strictement réglementée mais pour le coup dissimulés aux regards des hommes. Dans First Drop Of Crimson, Denise, une humaine, se retrouve aux prises avec un démon en quête de vengeance, et va devoir faire appel pour l’aider à Spade, un vampire auquel elle n’associe que des souvenirs de sang, de violence, et de mort (celle de son mari notamment). Comme on peut s’en douter (la couverture n'oriente pas la réflexion, déjà), ça va dégénérer autrement entre eux, et on a même droit à une ou deux scènes de sexe un peu (très) graphiques, mais c’est plutôt bien amené et cohérent avec l’histoire. Ce que j’ai du mal à comprendre, c’est ce qu’il y a dans ces livres qui les rend aussi difficiles à lâcher ; c’est le cinquième roman de cet auteur que je lis et je les ai tous dévorés en un ou deux jours. Ce n’est pourtant pas de l’immense littérature, mais c’est divertissant, avec du suspense, on a envie que la tension entre les personnages se résolve, et on a envie d’être là quand ce sera le cas. Bref, plutôt très agréable.

Et puis tant qu’à être dans les scènes de sexe explicites, autant attaquer le dernier Laurell K. Hamilton. Comme beaucoup, j’ai trouvé qu’à un moment donné ça dérivait vers une série de scènes très détaillées utilisées un peu comme des deus ex machina puisqu’à chaque fois Anita y gagnait un nouveau pouvoir et un nouveau beau mec plein de muscles, le premier lui permettant de défaire le méchant et le deuxième de compléter sa collection. Mais contrairement à beaucoup, j’ai insisté, parce que pour être honnête, je trouvais quand même ça bien écrit, et j’aime assez son humour un peu douteux et le fait qu'elle assume plutôt bien l'orientation prise par ses romans. Et bien m’en a pris, car ça s’est pas mal arrangé sur les derniers romans. Flirt ne met en scène qu’une seule galipette, courte avec ça. Le roman lui-même n’est pas très long, et raconte comment, pour la forcer à relever son conjoint d’entre les morts, un des clients d’Anita n’hésite pas à menacer ce qu’elle a de plus cher – sa collection d’hommes beaux et musclés, pour ceux qui n’auraient pas suivi. De la même façon que les autres tomes, ça se lit vite et bien, et si une fois de plus Anita Blake utilise son corps pour se sortir de la panade, cette fois-ci elle le fait en conscience et sans nous faire un laïus sur comment elle est obligée et c’est pas sa faute et en vrai c’est une prude. Bref, plutôt sympa. Là encore, pas de la grande littérature, mais franchement, ça vaut bien deux heures de RER à perdre ^^


* elle est beaucoup moins connue que les autres, mais je ne peux que vous conseiller Rouge Flamenco. Mon propre exemplaire tombe en ruine à force d’avoir été relu, et d’ailleurs quand j’y pense il faudrait que je me refasse une session.

vendredi 19 février 2010

La PàL descend...

Il me reste encore de la lecture de Noël et de mon anniversaire, vu que j’ai été libéralement arrosée de livres pour ces deux occasions très rapprochées. J’en ai terminé un autre cette semaine, un qui change un peu de ce que je lis habituellement.

Substitutions, de Tania Carver, est un thriller, le genre avec un vilain tueur en série et un gentil flic qui veut l’arrêter. En l’occurrence, le tueur en série susdit attaque des femmes enceintes, proches de leur terme, et leur ouvre le ventre pour en sortir le bébé. Le flic s’appelle Phil, il est le chef d’une petite unité qui se retrouve chargée de l’affaire et fait appel à la psychologue
Marina Esposito, avec qui il a eu une aventure lors de l’affaire précédente – qui s’est assez mal terminée. Voilà, en gros, le synopsis de la chose. Ce qui suit est mon avis et peut comporter des éléments de SPOILER (vous serez prévenus).
J’ai aimé :
- La construction de la pathologie du serial killer. Même si on comprend assez vite ce qu’il se passe, c’est bien amené.
- Le fait que malgré un scénario somme toute assez classique, l’auteur a quelques atouts dans sa manche, et quand elle les abat on s’aperçoit qu’elle nous a bien eus. Quelques surprises intéressantes, une résolution de l’affaire pas tout à fait telle qu’on l’attendait.
- Le fait que l’auteur n’hésite pas trop à sacrifier des personnages auxquels on aurait pu s’attacher, et ce sans faire traîner trois plombes des scènes de mort larmoyantes.
J’ai moins aimé :
- Le postulat de base, qui a un vrai facteur « berk ». Est-ce parce que je suis cernée par les femmes enceintes en ce moment ? En tout cas, l’idée est par moments du domaine de l’insoutenable.
- Le rôle de Marina. On attend une psychologue hors pair, une femme de caractère, quelqu’un qui va avoir un vrai rôle. On récupère une damoiselle en détresse dont la contribution à la résolution de l’affaire est quasi-nulle.
- L’histoire entre Marina et Phil. N’apporte rien. Pourquoi vouloir absolument avoir une histoire d’amour dans un thriller ?!

En conclusion, il est pas mal, mais il vaut mieux ne pas être trop sensible. Pas que ce soit particulièrement sanguinolent, mais j’ai ressenti un vrai malaise à l’idée de ce que le tueur fait avec les victimes et leurs bébés. Pourtant, je lis du King d’habitude ; je devrais être habituée !

lundi 15 février 2010

Attention : post de fille

Ben oui, aujourd'hui c'est girly. Même si ça ne m'arrive pas souvent, une évidence s'impose néanmoins : je suis une fille. Du coup, aujourd'hui, je vais vous parler de cet être plus effrayant encore qu'Hannibal Lecter : le coiffeur.

J’ai toujours eu très peur du coiffeur. Ça peut paraître idiot, mais je suis cent fois plus terrifiée par le coiffeur que par le dentiste. Cette quasi-phobie s’explique d'ailleurs assez bien : j’ai eu les cheveux à la garçonne pendant des années, et quand on combine adolescence ingrate et coupe ratée une fois sur deux, on comprend mieux d’où ça peut venir.

Résultat des courses, aujourd’hui, j’ai les cheveux longs (très), mais j’ai toujours aussi peur du coiffeur. Il me faut en moyenne trois semaines pour réunir mon courage quand mes pointes commencent à fourcher, pour me décider à y aller. En effet, quand les coiffeurs voient arriver ma tignasse, qu’elle soit abîmée ou pas (et elle ne l’est généralement pas, ce qui n’est pas dommage quand on sait le temps et le pognon que je passe à l’entretenir), leurs ciseaux les démangent. Je demande qu’on coupe 3cm, 5 au maximum, on me dit " oui, oui, pas de problème ", et on m’en enlève 20. Voire 25 quand on est en forme. Et on me facture 40€. Et en plus on me prend pour une imbécile " Mais non, je n'ai pas enlevé grand-chose, c'est le brushing qui vous trompe ". Mouais. J'avais les cheveux au niveau de la ceinture du pantalon, maintenant ils sont au niveau du soutien-gorge, à un moment donné je veux bien ne pas être très grande mais mon dos ne fait pas 3cm non plus.

Au bout d’un moment j’en ai eu marre ; et finalement, je me suis inspirée de la solution d'Oph (merci Oph !), qui a elle aussi les cheveux longs, et qui a trouvé la technique ultime qui fait gagner du temps, de l’argent, et de la longueur de cheveux : le chéri pas trop manchot armé d'une paire de ciseaux. L'avantage étant que généralement ledit chéri aime bien la chevelure longue, et râle aussi quand le coiffeur fait un massacre. En conclusion, Jarjar a réglé mon problème en n'enlevant pas plus de 2cm, et il ne lui a pas fallu plus de 2 minutes. Cet homme est trop fort.

Comme quoi, pas la peine d’aller claquer des sommes folles pour en plus ne pas être contente du résultat. Et, clairement, à l’exception de mon chignon de mariée, je ne compte pas remettre les pieds chez un coiffeur pendant les années à venir.

mardi 9 février 2010

Rions un brin

Entre autres activités passionnantes (oui, oui, passionnantes, je vous assure) Jarjar et moi sommes abonnés à la saison culturelle de notre ville. Concrètement, nous choisissons en début d’année une dizaine de spectacles, un peu au pifomètre il faut bien l’avouer, et tout au long de l’année nous avons quelques vendredi soirs d’occupés, avec plein de choses diverses et variées.

Diverses et variées, c’est bien l’idée. Ce qui fait que des fois, on se coltine des délires malsains à la limite de l’insoutenable qui nous font partir à l’entracte*, et puis des fois c’est du bonheur. Comme
Michael Gregorio, par exemple.
Je ne savais absolument pas ce que j’allais voir quand je suis rentrée dans la salle, et comme j’étais un peu fatiguée, je n’étais guère enthousiaste. Mais ça m’est vite passé ! Car Gregorio a tout pour lui : le talent, la voix, l’humour, et la capacité à savoir quand caricaturer et quand simplement imiter.
Il est capable de vous chanter en intégralité « le Port d’Amsterdam » – avec la voix de Brel sinon ça ne compte pas – puis d’enchaîner sur un medley de chansons de rap, mais en version opéra. On a la larme à l’œil en permanence ; d’abord d’émotion, puis de rire. Autant j’ai la larmichette facile de manière générale, autant pleurer de rire ne m’arrive pas tous les jours. Et qu’est-ce que c’est bon !
Non, vraiment, que du plaisir, un spectacle qui passe comme un rêve, bien construit, bien enchaîné, sans temps mort. Cet homme-là sait tout faire avec sa voix, c'est vraiment très impressionnant. Vous pouvez je pense aller faire un tour sur son site pour vous en convaincre (
http://www.michaelgregorio.fr/), mais l'étape d'après c'est d'aller le voir en live !...
Le seul bémol que j'aie pu trouver (et je vous assure que j'ai cherché), c'est que comparé à la salle assez petite où nous étions, le son était un peu trop fort, ce qui fait qu'au début je me suis sentie un peu agressée. Et puis, c'est passé. Assez vite d'ailleurs.

Voilà, à part ça, je maintiens ce que j'avais dit la semaine dernière concernant l'ordre de diffusion de l'hexalogie (ça se dit, ça ?) Star Wars. Quand hier j'ai retenu mon souffle alors que Darth Vader prenait sa première respiration à travers son masque, je me suis rendue compte que pour quelqu'un qui n'aurait pas vu les épisodes suivants, ce moment n'aurait eu aucune valeur. J'en étais presque triste.


* Oui, c’est du vécu, et non, je ne citerai pas de nom. Mais si la chose en question était, comme le disent les critiques, « une allégorie de l’amour », alors je ne veux pas savoir ce qu’a vécu la créatrice dans sa vie amoureuse.

mardi 2 février 2010

Mistcloak

"Large and envelopping, the cloak wasn't constructed from a single piece of cloth - rather, it was made up of hundreds of long, ribbonlike strips. They were sewn together and across the chest, but mostly they hung separate from one another, like overlapping streamers.

Kelsier threw on the garment, its strips of cloth twisting and curling, almost like the mists themselves"

Brandon Sanderson, Mistborn

En fait, ce n'est pas Kelsier que j'ai voulu représenter, mais plutôt Vin, l'héroïne du roman, une jeune fille de seize ans à peine au début de la trilogie. Vin a grandi dans la rue, survivant en tant que voleuse, discrète, invisible. Et puis, elle s'est découverte comme étant une "Mistborn", capable de "brûler" des métaux pour en tirer des pouvoirs surnaturels. Elle a rencontré Kelsier, Mistborn lui aussi, et son équipe de voleurs avec leurs propres dons, et ils l'ont accueillie à bras ouverts, elle que son propre frère a trahie et abandonnée. Et avec eux, elle s'est lancée ce défi impossible, celui de renverser le "Lord Ruler", celui qui est à la fois leur tyran et leur dieu immortel.

Pour l'instant, je n'ai lu que le tome 1 dans son intégralité, et j'ai à peine entamé le tome 2 ce matin. Mais entre les deux, hier soir, j'ai soudain eu envie de dessiner Vin avec son mistcloak qui se confond avec les brumes. Et qui me permet d'éviter la question épineuse des mains, mais ça c'est une autre histoire ;-)

Sinon, le roman en lui-même se lit très bien, et pour une fois qu'on arrive encore à avoir des surprises à la fin d'un roman de fantasy qui a tous les éléments pour que ce ne soit pas le cas (notamment la prophétie, ah, les prophéties...), eh bien ça vaut le coup d'être signalé !

Bon, j'avoue, j'ai des progrès à faire sur les traces de crayon (et pas que). Mais ça fait du bien de reprendre les crayons - ça faisait longtemps.


Sinon, et ça n'a rien à voir, hier soir, M6 passait l'épisode 2 de la Guerre des Etoiles. Ils ont décidé de les passer dans l'ordre numérique. Et là, franchement, je trouve ça super dommage. D'ailleurs c'est dit, le jour où j'aurai des gosses, je serai la mère la plus rétrograde de la création et ils verront 4, 5 et 6 avant 1,2 et 3. Parce que c'est quand même du gâchis de les voir dans un autre ordre, ne serait-ce que parce que l'identité de Darth Vader n'est plus une surprise...