lundi 28 juin 2010

Mon préciiiiiiiieux...

* danse en rond et glousse incontrôlablement*

Guy Gavriel Kay publie environ un livre tous les deux ou trois ans (le dernier, Ysabel, date de 2007). Par rapport à d'autres auteurs (King, par exemple), c'est peu. Et comme ce sont tous des petites merveilles, ils se lisent vite et l'attente entre chaque est longue.

Je viens juste de commencer Under Heaven, sorti il y a peu, et déjà, l'écriture de Kay m'a alpaguée dans ce monde qui ressemble de près à la Chine Impériale sans l'être. Je ne faisais que passer, en fait, mais j'y retourne aussi sec (euh, non, en vrai je vais bosser, mais, hum, on peut rêver)...

lundi 14 juin 2010

Où la mégalomanie a parfois du bon

Jarjar étant un jeune homme admirable en tout point - je pourrais difficilement dire le contraire compte tenu de ce qui suit - il m'a emmenée vendredi soir voir le concert de Muse au Stade de France (oui, l'affiche ici concerne le samedi soir. Le 11 a été rajouté suite au nombre de places vendues très vite).

Avant toute chose, posons le décor : je suis une fan inconditionnelle de Muse. J'ai commencé à les écouter en 1999, à la sortie de Showbiz, je les ai vus en concert huit fois en comptant ce week-end, dans des salles variant en capacité du bar à 300 personnes au Stade de France à beaucoup plus. En septembre, Jarjar m'emmène les voir à Wembley (Muse ! à Wembley !!! et certains se demandent encore pourquoi je l'épouse !!!). Je suis totalement dépourvue d'objectivité à leur égard et Matthew Bellamy est une sorte de dieu personnel, à peu près au même rang que Stephen King (d'ailleurs si la Tour Sombre est un jour adaptée en film, il faudrait à mon avis chercher de leur côté pour la B.O.).

Bref, quand je suis rentrée dans le Stade de France vendredi soir, j'étais plutôt en mode béate. Et ce qui a suivi n'a fait que confirmer mes préjugés : si l'on peut reprocher à Bellamy sa mégalomanie rampante (et parfaitement assumée par ailleurs), c'est dans un décor de cette envergure un atout majeur. Parce que quand on rempli un stade de spectateurs, il faut pouvoir leur offrir un spectacle, un vrai, qui aille au-delà du "simple" concert.

Et vendredi, nous avons été servis. Dès le départ, une soixantaine de figurants choisis dans le public ont débarqué en agitant divers drapeaux, des banderoles "they will not control us", sur fond de fumigènes et d'Uprising. Le ton est donné, on ne s'arrêtera à rien, et on enchaîne les tubes des cinq albums. New Born, Time is running Out, Feeling Good, Stockholm Syndrome, Resistance, avec des interludes délirants à la guitare et des effets spéciaux à la démesure du spectacle. Un OVNI argenté vient survoler la foule, avec à son bord un trapéziste qui exécute des figures au-dessus du public ; l'image est une extension de ce qu'ils avaient fait au Parc des Princes, mais elle ne perd rien de son efficacité. Bellamy, discrétion incarnée, prend place sur une plateforme qui s'élève au milieu du public, vêtu d'un habit de lumière - littéralement, son costume est couvert de lampes rouges qui clignotent, délicat rappel des bords de la plateforme où il se tient, c'est d'un goût très sûr.

Alors que la nuit tombe, résonnent les premières notes d'Unintended, chanté à la lueur des milliers de portables qui, sous la pluie, remplacent avantageusement les briquets. L'image est magnifique, le son fabuleux. Je suis plus qu'un peu émue, je ne pense pas être la seule.

Après plusieurs "rappels" (oui, ils sont planifiés, non, cela ne dérange personne), s'élève tout doucement le son de l'harmonica, joué par Chris, le bassiste. C'est le début emblématique de "Il était une fois dans l'Ouest", qui culmine sur Knights of Cydonia, le morceau idéal pour terminer un concert comme celui-ci sur un grand moment d'hystérie collective.

Je suis ressortie de l'endroit aphone et sourde, ravie. En attendant Wembley, il va falloir que je me procure leur nouveau titre, Neutron Star Collision, enregistré en mai pour la sortie de Twilight 3. Elle en a de la chance Stephenie Meyer, je ne vous dis que ça !

mardi 8 juin 2010

Le retour de la bit-lit

Il aura suffit que je râle pour que le site de vente en ligne bien connu dont je parlais la dernière fois se décide à envoyer une partie de ma dernière commande. J’ai réussi à faire durer Killashandra quelques jours, et me voici donc à nouveau avec un livre juste sorti entre mes mains avides – et les deux suivants sont en chemin.

Et il faut bien admettre que cette série de Richelle Mead (comme en fait toutes les séries de cet auteur, maintenant que j’y pense), c’est typiquement de la bit-lit. Je peux maintenant l’affirmer haut et fort, puisque je me suis renseignée sur ce que recouvrait
le terme : une héroïne forte, qui gère en parallèle sa vie de femme et sa vie d’héroïne, dans un monde contemporain assez semblable au nôtre, modulo les vampires, les loups-garous, les faeries et autres créatures surnaturelles.

Dans la série Vampire Academy (ne vous laissez pas rebuter par le titre, si rebutant soit-il), l'héroïne dont il est question est Rosemarie Hathaway, Rose pour les intimes. Elle est une dhampir, c'est à dire un hybride d'humain et de Moroï, des vampires "vivants" qui supportent la lumière (bien que difficilement), grandissent et vieillissent comme des humains, et se nourrissent sans jamais tuer. Les dhampirs, plus résistants, avec une force supérieure à celle d'un simple humain, sont formés dans diverses écoles à devenir les "gardiens" des Moroï, sorte de super gardes du corps destinés à les protéger des Strigoï, les autres vampires, ceux qui ont perdu leur âme, leur magie, et qui tuent pour le plaisir, humains ou Moroï sans discrimination.

On est en plein dans le genre. Rose fait face à la fois aux défis de son apprentissage de gardienne, et à ceux d'une adolescente classique. Elle a un caractère pas possible mais à la différence de certaines héroïnes du genre (Anita, si tu m'entends), elle sait aussi quand arrêter les frais. C'est d'ailleurs justement ce que j'aime bien dans cette série, le fait que parfois, malgré tout, la jeune femme dont nous suivons les péripéties sait se servir de son cerveau - bon, parfois, on se demande ce qu'elle en a fait. J'aime aussi le fait que Richelle Mead n'est pas du genre à faire appel au deus ex machina, contrairement à d'autres séries où il devient parfois le ressort narratif principal. Ici, on a des histoires construites, des cycles dont l'auteur connaît le déroulement, le nombre de tomes, et la fin (oui, une vraie fin, avec une conclusion et tout). Elle a déjà annoncé que le suivant après Spirit Bound, le sixième tome intitulé Last Sacrifice, sera le dernier de l'histoire de Rose, même s'il sera suivi d'un spin-off.

De la même façon pour ses autres séries, on a un nombre de tomes prévus (voir la FAQ
du site de l'auteur), un arc narratif développé dès le départ, et non une franchise qui continue tant que ça vend sans vraiment offrir un but à l'histoire - et j'ai beau en suivre certaines comme cela, il est difficile d'arriver au tome 16 sans que ça ne commence à se voir.

Et puis bon, Vampire Academy est une série prenante, rien à faire. Ces livres font partie de ceux que j'ai du mal à lâcher, avec des personnages intelligents et attachants, et une écriture agréable et fluide, sans longueur, qui ne s'attarde pas complaisamment sur des scènes de combat ou de câlins torrides mais leur donne leur juste place, pas plus, pas moins. Du coup, un peu comme pour les romans de Jeaniene Frost, poser un bouquin où il se passe des trucs, plein, tout le temps, et puis intéressants en plus, c'est pas mal compliqué... Une bonne lecture, et une que je conseille aux adeptes de bit-lit, et aux autres aussi d'ailleurs !