jeudi 15 décembre 2011

BESTIOLE ! #2

Parce qu'un chat c'était bien, mais qu'on avait peur que Grenadine s'ennuie toute seule toute la journée, on a fini par craquer sur un petit deuxième :

Euh, non, pardon, voilà Goyave en vrai :

(elle a l'air très mignonne comme ça, mais la photo précédente est une indication assez juste de son caractère).

mardi 13 décembre 2011

Tu feras Princesse ou Boniche (ou les deux)

Ah, les catalogues de jouets qui sortent à Noël, et qui font tant rêver les enfants devant leurs jouets chamarrés !
Eh bien, quand on rouvre un de ces catalogues une fois adulte, c’est la douche froide. Je sais bien que je ne suis pas la première (et probablement pas la dernière) à faire ce genre de constatation et d’analyse, mais visiblement il faut encore insister pour que le message passe.

Je m’intéresse ici au catalogue d’une grande enseigne spécialisée dans le jouet, que je ne citerai pas pour éviter de leur faire de la pub, mais le concept est valable à peu près pour tout le monde de toute façon.
Au début, ça va. Ce sont les jouets pour tous petits, les couleurs sont vives et bariolées pour intéresser les enfants. On notera juste la page des doudous. Là, on a trois choix : le bleu pour les garçons, le rose pour les filles, et au milieu la version orange pour les parents (chiants) qui refusent de se conformer à un code couleur.
Et puis, c’est le drame. Les pages deviennent roses, les jouets aussi, c’est l’agression. Le thème ? Des bébés qui font pipi et caca et pleurent pour de vrai. Des poupées barbies « fashionistas jet set » (encore plus maigres que les barbies normales). Des déguisements de princesse et aussi de princesse. Sinon y a des robes de princesse. Du maquillage. Et, bien entendu, le fer à repasser en plastique rose fuchsia. L’aspirateur, la cuisinière, le chariot à ménage assorti. Le stand de la marchande, mais aussi le caddie pour apprendre à faire les courses comme maman. Les petites filles sur les photos sont ravies, elles ont de larges sourires. Tu as compris ? Tu seras Princesse ou Boniche, plus tard. Apprends ta place, et apprends-la tôt.
Changement de couleur. Le fond devient bleu. Vous l’aurez compris, ce sont les pages « garçons ». Première page, des poupons. Des poupons sur fond bleu, me direz-vous ? Mais voilà qui est progressiste ! Mais non, car ce sont des poupons pour jouer au docteur, des bébés malades avec tout l’attirail pour les soigner. Quand le fond était rose, les accessoires étaient des couches et des biberons. Maintenant, ce sont stéthoscopes et seringues qui accompagnent les bébés. On ne torche plus les morpions ; on les soigne. Et ensuite, on rentre dans le vif du sujet. Des camions, des circuits de voiture, des armes, le tout hyper réaliste là où l’univers « fille » était rond et stylisé. Les déguisements ? Policier, astronaute, super-héro, pompier, chevalier en armure (pour aller sauver la gourde dans sa robe de princesse), pirate, cow-boy, indien, Darth Vader… Des rôles actifs, et surtout des rôles variés, du choix.

Et pour finir ? Une double page avec des voitures électriques. Celle-là, elle m’a tuée. Sur trois pages, 8 modèles avec des enfants au volant. Sur ces 8 modèles, 7 sont réalistes, et ils sont tous conduits par des petits garçons (dans 2 cas avec une fille à la place du passager). Le 8ème est rond et violet avec des rétroviseurs rose fuchsia, et celui-ci est bien entendu conduit par une petite fille.

Alors attention. Je suis une femme, j’aime le rose, je me maquille et je me fais les ongles. Je ne dis pas qu’il ne faut pas se pomponner ou que les petites filles devraient être privées de barbies pour la cause féministe. Mais ce qui me dérange dans ce genre de catalogue, c’est la notion de choix. Les petits garçons sont encouragés à varier les expériences et à avoir des rôles actifs et qui les amènent à l’extérieur ; on leur propose des jouets qui les poussent à rêver et à se projeter dans une vie d’adulte pour le moins enrichissante (astronaute par exemple). En revanche, on propose aux petites filles de se faire belles, de se déguiser en princesse, et de rester à l’intérieur pour s’occuper des gosses, de la bouffe et du ménage. Et c’est tout.
Si elles avaient plus d’options, je ne râlerai pas autant. Mais là, la différence est flagrante, et ça me dérange profondément. Et qui a eu l’idée saugrenue qu’un fer à repasser ou qu’un aspirateur pouvait devenir un jouet ?! Là on est carrément dans le surréaliste (avertissement sans frais : celui qui offre ce genre de truc à ma fille, si j’en ai une un jour, se le prendra à travers la gueule).

Pour moi, le féminisme c’est la possibilité pour une femme de choisir ce qu’elle veut pour sa vie. Mais avec ce genre de formatage, dès la plus tendre enfance, ce choix est forcément biaisé, aussi bien pour la femme elle-même que pour la compréhension de ce choix par les hommes qui l’entourent. Si on inculque à nos jeunes générations, et de manière aussi insidieuse, ces constructions mentales (qui conduit la voiture, par exemple), on pourra faire toutes les lois sur l’égalité homme / femme qu’on voudra, mais le résultat restera limité. Parce que quelque part, une femme qui dit « mon mari m’aide beaucoup pour les tâches ménagères », c’est qu’elle s’en est quand même attribué la responsabilité. Or, dans un couple où les deux travaillent, je ne vois aucune raison pour laquelle la femme devrait être « responsable » des travaux ménagers et l’homme une « aide » qu’elle devrait diriger.
Faire des choix, c’est important. Pouvoir les faire librement, sans être prisonnière de « le rose c’est pour les filles et le bleu pour les garçons », ça l’est encore plus. Mais franchement, ça ne paraît pas gagné.

jeudi 8 décembre 2011

La récompense (2)

Parce qu'il n'y a pas qu'un nouveau Stephen King qui est sorti pendant le NaNo. Il y a aussi un nouveau Terry Pratchett. Et encore mieux que ça : un nouveau Pratchett sur Sam Vimes. Il faut savoir que sur l'ensemble des Discworld, ce sont ceux qui concernent la Guarde d'Ankh-Morpork que je préfère, et que les personnages de Vimes, son épouse Sybil, et tous ceux qui gravitent dans ces romans (le moindre n'étant pas Lord Vetinari, que j'adore) me font toujours passer un bon moment.

Alors je ne pouvais pas rater Snuff. Snuff, cela veut dire "tabac à priser" en anglais, ou "moucher une bougie". Dans le cas qui nous intéresse, c'est la traduction sur le tabac qui est à privilégier. Nous y suivons la famille Vimes, Sam, Sybil et leur fils, partis en vacances à la campagne dans une de leurs propriétés. Ceux qui connaissent le personnage voient déjà au moins trois éléments extrêmement déplaisants pour celui-ci : les vacances, la campagne, et le fait d'être propriétaire d'un morceau d'icelle. Mais Sam Vimes n'est jamais vraiment en vacances, et à force de chercher un crime pour donner libre cours à ses instincts de policier, il finira par en trouver un, et en faisant son enquête, il trouvera bien plus. De là à dire qu'il préférerait presque les vacances... Non, pas vraiment.

Alors donc, qu'en ai-je pensé ? Eh bien c'est un Pratchett, un roman du Discworld, et un Vimes. Ceux qui se plaignaient qu'il ne se renouvelle plus beaucoup ne changeront pas d'avis en lisant ce roman. Comme je n'en fais pas partie - c'est vrai que ça ne se renouvelle plus des masses, mais je ne m'en plains pas - j'ai passé un bon moment de lecture. L'humour de Pratchett me parle, et c'est toujours plaisant de faire un tour dans ce monde. Vimes, sorti de sa ville chérie, donne de la campagne une vision très particulière et amusante. La manière particulière qu'a son fils de voir le monde donne lieu à quelques scènes savoureuses. Et l'introduction d'une nouvelle race, les gobelins, que l'on ne voyait jusqu'ici que de loin en loin, ajoute une nouvelle dimension au Discworld.

En résumé, un bon moment, mais surtout pour ceux qui ont déjà quelques Discworld à leur actif, et notamment Thud, qui donne des informations utiles.

lundi 5 décembre 2011

La récompense

Il me faisait de l'oeil depuis des semaines, mais je faisais le NaNo. Le tout dernier Stephen King.

Il en sort un par an, deux les années fastes (Wind Through the Keyhole sortira en mars 2012 semble-t-il), et je l'attends à chaque fois avec impatience. Je n'ai même pas pu attendre le 1er décembre pour l'attaquer : j'ai mené en parallèle la fin de mon NaNo et la lecture de la pavasse.

Ah oui, parce que comme souvent avec King, c'est une pavasse. Plus de 700 pages, format peu pratique pour les transports, le trimbaler partout demande une certaine motivation. Mais, là encore comme souvent avec King, l'acharnement est récompensé.

Alors, que nous raconte 11/22/63 ? Les férus d'histoire (et ceux qui savent lire une couverture) auront reconnu la date comme celle de l'assassinat du président Kennedy (probablement) par Lee Harvey Oswald. Stephen King est donc parti dans un de ses délires "et si" qu'on aime tant, celui-ci étant bien sûr "et si l'on pouvait revenir dans le passé et empêcher l'assassinat de JFK ?".

En l'occurrence, Jake Epping se trouve face à un "trou de lapin" ("rabbit hole" comme il l'appelle pendant tout le roman) qui le ramène en septembre 1958, toujours le même jour. S'il modifie quelque chose dans le passé et ré-emprunte le passage, il peut en voir les conséquences dans le présente. S'il repart, il se produit un "reset" et il revient au même jour de 1958, encore et toujours.

Ce sont donc les aventures de Jake Epping dans le pays d'Autrefois ("Land of Ago") que nous propose de suivre Mr King, et il nous embarque dans cette autre époque qui semble être un autre monde. Au risque de passer pour la fan-girl de base (genre, ce n'est pas encore le cas ?), je me suis une fois de plus régalée, et je ne peux que vous le conseiller. Il y a de la recherche dans ce roman, et l'écriture de King ne laisse aucun répit au lecteur. Je ne connais pas beaucoup d'autres auteurs qui sont capables de vous raconter la vie de quelqu'un pendant 5 ans sans que ce soit ennuyeux à un moment donné, et là ce ne l'est pas.

Vivement Wind Through the Keyhole, qui en plus d'être un King, revient sur l'univers de la Tour Sombre. Que demande le peuple ?

jeudi 1 décembre 2011

Nano 2011 : fini & gagné !

Nous sommes le 1er décembre, et le NaNoWriMo s'est terminé hier soir. Petit bilan de cette année :

- Décompte final 70743 mots, en anglais, soit plus de 100 pages en times 12.
- L'histoire est finie, quoique sacrément bâclée sur la fin, mais au moins j'ai une outline et je pourrai retravailler dans quelques temps en remplissant les trous, sans avoir à inventer davantage.
- Je me suis ruinée le dos, car écrire sur un ultra-portable avec un tout petit clavier n'a jamais été la meilleure idée du monde. Quelque part, c'est la faute du chat qui a mangé le cable d'alimentation de mon PC portable au mois de juin.
- Les chats, c'est sympa pendant un Nano. J'en avais presque tout le temps un qui me tenait chaud aux jambes, au torse ou à la nuque pendant que j'écrivais.
- Je ne peux plus voir mon histoire en peinture. C'est un classique pour moi, donc je ne m'inquiète pas, je vais ranger la chose dans un tiroir et j'y reviendrai plus tard. Beaucoup plus tard.

D'ailleurs, je pense qu'après un peu de repos il sera temps de ressortir le Nano de 2008. Je devrais pouvoir, maintenant, le regarder avec un minimum d'objectivité...