samedi 30 janvier 2010

Chapeaux marins

Ce soir c'est soirée crustacés avec le club de plongée. Pour l'occasion, un grand concours de chapeaux sur le thème de la mer est lancé. Je ne pouvais pas ne pas relever le défi... Pendant que Jarjar fait la mayonnaise pour accompagner nos agapes à venir, je me suis armée de vernicolle, de papier imprimante, de ciseaux et de nos tricornes, eux-mêmes revenant d'une soirée d'Halloween où nous avions incarné des pirates saouls - un vrai rôle de composition.


Ci-dessus, c'est le mien, avec des petites étoiles de mer, des poissons et des tortues. Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est qu'en faisant exactement la même chose, celui que j'ai fait pour Jarjar est nettement plus réussi :


On va dire que ça vient du chapeau au départ, et de son côté plus "authentique" (oui, vieux et déformé, dans le cas d'un chapeau de pirate, ça veut dire authentique).

Nous voilà fin prêts pour le repas !

jeudi 28 janvier 2010

J'me disais bien aussi !

J'avais envie de faire plein de trucs sur ce blog, et par exemple de faire une petite "blogroll" sur le côté, pour pouvoir dire aux gens ce que je vais voir. Sauf que, j'avais beau chercher, rien à faire, pas de paramètres accessibles, j'en suis venue à me dire que Blogger était trop compliqué pour moi. Je ne suis pas une flèche en informatique, mais j'avais néanmoins l'impression confuse que c'était un peu la honte.

La vérité était tout autre : en créant ce blog, mon chéri adoré avait tout simplement oublié de me donner les droits d'administration. Voilà, je dénonce, ça c'est fait, je ne pouvais rien faire, je n'avais accès à rien, en fait je n'étais pas du tout la nullarde en informatique que j'avais craint un instant (long, l'instant, quand même).

Maintenant que les choses sont rétablies, j'ai joué un peu avec la fonction "liens" et il y a maintenant une liste de sites sur le côté, vous ne pouvez pas la rater. Elle sera complétée avec le temps, en espérant qu'il y a des choses qui vous plairont...

dimanche 24 janvier 2010

Cho-co-lâââât…

Jeudi soir Jarjar est allé à la plongée sans moi. J’avais froid, mal aux oreilles, mal à la tête, enfin bref, rien de bien idéal pour aller faire plouf, à une heure indue en plus (le cours se déroule de 21h30 à 23h). Du coup, au bout de 35 minutes toute seule dans l’appartement, le temps de faire une lessive, la vaisselle, et de passer un coup de javel sur la cuisine (Jarjar vous dirait que je suis une grande malade. En vrai, je suis juste un peu maniaque), eh ben je m’ennuyais. Comment s’occuper ? Tout simplement en faisant un gâteau au chocolat.

C’est joli hein ?

Comme je l’ai bien réussi – c’est venu comme un étonnement, ma dernière expérience en dessert, des crèmes brûlées, s’étant soldée par un échec retentissant – je vous en donne la recette. Vous en faîtes ce que vous voulez, mais franchement c’est inratable.


Gâteau au chocolat + Glaçage

200g de Chocolat noir dessert

200g de beurre

4 œufs

80g de farine

150g de sucre


Pour le glaçage :

100g de chocolat noir

½ brique de crème liquide (à peu près)


Séparer les blancs des jaunes d’œuf.

Mélanger les jaunes avec le sucre, puis ajouter la farine.

Faire fondre le chocolat et le beurre (tout mettre au micro-onde pendant 1 minute 30, pas la peine de s’enquiquiner avec un bain-marie), bien remuer pour que ce soit lisse.

Ajouter le chocolat à la pâte.

Monter les blancs en neige ferme et les intégrer en douceur à la pâte (vous savez, en soulevant pour faire rentrer l’air comme vous l’a peut-être montré votre maman quand vous étiez petit).

Tout verser dans un moule à manqué beurré et fariné et faire cuire 25 minutes dans un four à 200°C.


Une fois démoulé, laisser refroidir un peu sur une assiette ; il peut être consommé aussi bien tiède que froid. On peut s’arrêter là, mais j’avais envie de faire un peu de déco. J’ai donc fait fondre (toujours au micro-onde, je suis une feignasse), une demie-tablette de chocolat avec un peu de crème liquide pour obtenir un glaçage qui se tienne (c’est un peu au jugé). J’ai badigeonné mon gâteau avec une cuillère en bois puis saupoudré le tout avec des petits cœurs en sucre qui traînaient dans la cuisine.


Je vais vous dire, ce truc-là, posée sur le canapé, en regardant Alien : La Résurrection, eh ben, c’est le début du bonheur.

vendredi 22 janvier 2010

Et de trois !

Trois livres en français à la suite. Pour moi, c’est un record absolu. Le pire c’est que j’en ai même un quatrième derrière, si je voulais continuer ma série ! Mais je vais faire un break, là, c’est trop dur pour moi. Carrie devrait faire l’affaire, elle qui fait partie du wagon de Noël/anniversaire. Je la connais bien ; j’ai déjà lu son histoire. La retrouver, ce sera presque comme revoir une vieille amie.
Enfin, euh.
Presque, quoi.

Mais revenons à nos moutons. En l’occurrence, à nos brebiphants.
Parce que sur la Terre de Fangh, celle de Pen of Chaos – aussi connu sous le nom plus mondain de John Lang – on trouve des brebiphants. Et plein d’autres trucs rigolos. On trouve aussi des aventuriers, mais alors eux, ils sont mauvais. Il y a un Ranger qui se croit trop fort, une Magicienne un poil pédante, une Elfe qui a dans le décolleté tout ce qu’elle n’a pas dans le cerveau, un Nain chiant, un Barbare bagarreur et pas très malin, un Ogre qui ne pense qu’à manger. Il y a aussi Gluby, le gnome, il a l’air plus intelligent que les autres mais c’est peut-être parce qu’on ne comprend pas ce qu’il dit. Si vous avez suivi les aventures audio du Donjon de Naheulbeuk et lu le premier roman La Couette de l’Oubli, vous les connaissez déjà. Sinon, c’est là :
www.penofchaos.com/warham/donjon

Tout ce brave petit monde, après avoir sauvé leur univers sans que celui-ci ne semble s’en rendre compte, se retrouve une fois de plus entraîné dans des histoires pas possibles dont ils ne se sortent vivants que par un espèce de miracle que je m’explique mal. Il y est question d’un géant, de miliciens, d’une magicienne ambitieuse et de filles pompon. On peut aussi croiser des sorciers maléfiques, un orbe mystérieux et un rôdeur qui n’est pas sans rappeler un certain Grands-Pas – en nettement moins classe. C’est un peu compliqué à résumer parce que ça part un peu dans tous les sens, et que ce serait de toute façon moins drôle que l’histoire elle-même.

Parce qu’on se marre bien. Plus que dans la Couette de l’Oubli où j’avais eu un petit passage à vide vers le milieu avant de replonger dedans. Je ne sais pas ce qui fait vraiment la différence entre les deux, peut-être le fait que l’auteur maîtrise mieux l’exercice que la première fois, et qu’on a moins tendance à « entendre » les voix pendant la lecture. Chacun garde toujours son identité propre, tout en la développant un peu plus que dans le tome précédent. Après tout, ils sont maintenant niveau 3, ces aventuriers ; ils ne peuvent plus être complètement nuls. Il leur arrive même de faire des trucs bien. Ça fait tout bizarre.

Non, vraiment, je ne vois pas quoi dire de plus. Si vous avez un humour légèrement tordu, comme à peu près tous les fans de la série (et comme moi, par conséquent), ça vous plaira… C’est aussi simple que ça !

mardi 19 janvier 2010

Je suis mauvaise langue

Mais au moins quand ça m'arrive, je le reconnais.

Prenons un exemple tout bête : le roman publié par Hugh Laurie, Tout est sous contrôle. Bon, j'avoue avoir vaguement pensé, à un moment, que c'était parce qu'il était devenu un acteur
célèbre grâce à Docteur House qu'on lui avait donné sa chance en tant qu'auteur. Eh bien, figurez-vous que j'avais tout faux. D'abord, il a publié ce livre en 1996, c'est-à-dire bien avant de jouer les diagnosticiens misanthropes. Ensuite, après l'avoir lu, c'est à se demander si justement les producteurs de la série ne l'ont pas embauché à cause de ça. En effet, le roman est bourré du même mauvais esprit cynique et hilarant que les épisodes de Docteur House, tout en restant un thriller avec un sacré suspense.

Thomas Lang, ancien militaire, est approché pour tuer un homme d'affaires. Comme c'est un type bien, non seulement il refuse, mais il va pousser le (non) vice jusqu'à vouloir prévenir sa victime potentielle que l'on en veut à ses jours. Mal lui en prend ; il se retrouve malgré lui happé dans une histoire beaucoup plus compliquée que tout que ce qu'il aurait pu imaginer, lui qui ne demandait qu'à vivre tranquille dans son coin. Manipulé par tout le monde, considéré comme un pion par des hommes parmi les plus puissants de la planète, incapable de savoir à qui faire confiance, il va devoir sauver sa peau, si c'est possible, et pas mal d'autres au passage. Le tout avec un humour très terre-à-terre, le genre qui ne prend rien au sérieux et surtout pas lui-même.

J'avais peur, je dois l'admettre, que le ton sarcastique ne devienne fatiguant à la longue, que ce qui est drôle sur quelques pages ne le soit plus sur un pavé entier. En fait, une fois rentré dedans, on s'y fait bien, et on rigole bien. Même dans des moments particulièrement difficiles pour lui, le personnage principal, qui raconte son histoire à la première personne, ne peut s'empêcher de remarquer et de souligner l'absurde d'une situation. Des archétypes pourtant bien rodés, comme l'homme d'affaires sans scrupules, la damoiselle en détresse ou l'ancien militaire impitoyable, prennent sous la plume de Hugh Laurie une toute nouvelle saveur. Et l'histoire elle-même, si ses rebondissements peuvent devenir un peu prévisibles sur la fin, est bien construite pour autant - avec une conclusion tout à fait savoureuse.

Vraiment, j'étais mauvaise langue. Si Hugh Laurie a publié ce roman, c'est parce qu'il avait du talent. Maintenant, que la maison d'édition profite de sa notoriété pour refaire le plan marketing, j'ai envie de dire, c'est de bonne guerre !

mardi 12 janvier 2010

Des fois aussi, je lis en français

Bon, il faut bien admettre que cela ne m’arrive plus très souvent. L’équation est simple : je lis beaucoup de fantastique + beaucoup d’auteurs de fantastique sont anglo-saxons + en France, beaucoup d’éditeurs prennent le genre par-dessus la jambe et ne le traduisent pas (ou mal) = difficile de trouver de quoi sustenter mon appétit de lecture dans ma langue maternelle. Ce que je regrette fort au demeurant.

Du coup, ce genre de petite chose que nous ont sorti les jeunes éditions Malpertuis (créées fin 2006, leur site est là :
http://www.ed-malpertuis.com/), c’est du bonheur à l'état pur. D'abord, ce qui ne gâche jamais rien en ce qui me concerne, le livre est beau. Ce n'est pas un vilain poche à l'encre qui tâche et aux pages qui s'arrachent, mais une belle édition au papier de qualité et à la couverture souple, aisé à transporter. Ensuite, la sélection des nouvelles a été faite au crible. En ce qui concerne la langue, les seules nouvelles traduites de l'anglais ou de l'américain l'ont été par l'anthologiste lui-même, et c'est un beau travail, agréable à lire et fluide. Mais la majorité des textes est le fait d'auteurs francophones, et ça, c'est une très bonne chose.

Mais ce qu'il y a de vraiment novateur (et agréable) dans cette anthologie, c'est que des auteurs chevronnés côtoient des débutants dont c'est la première "vraie" publication, sans aucune discrimination. Il est très rare que l'on laisse ainsi, dans un ouvrage de cette qualité, leur chance aux débutants, d'autant plus dans un pays où, il faut bien le reconnaître, le fantastique est souvent considéré comme un "sous-genre". Ici, rien de tout cela : les textes ont été choisis en fonction de leur qualité uniquement, indépendamment de tout autre critère.

Le résultat est à la hauteur : si j'ai toujours eu du mal à enchaîner les nouvelles (le recueil The Living Dead traîne chez moi, inachevé, depuis des mois), j'ai fini cette anthologie en deux jours. Les textes ont tous leur aura propre, leur style, leur univers. Il y en a bien un ou deux que j'ai moins aimé (notamment un que je n'ai pas trop compris), mais ils sont en très large minorité. Leur disposition dans le recueil fait sens, également, ce qui fait que l'on ne sature pas comme parfois dans des suites de nouvelles moins harmonieuses. Le premier et le dernier texte, tels un bonjour et un adieu, sont probablement les deux meilleurs à mon avis, et encadrent à merveille leurs petits camarades. On rentre directement dans l'ambiance et on en ressort sans regret, avec une certaine douceur, une fois le livre fini.

Je me relis et je me trouve limite dithyrambique ; mais pour une fois que j'ai ce genre de sensation à la lecture d'un livre fantastique publié par un éditeur français, je ne peux pas faire autrement. Et une fois descendue ma PàL (qui continue à augmenter d'un côté tandis que je tente de la vider de l'autre, on dirait le tonneau des Danaïdes à l'envers), je pense que je pourrais faire bien pire que me procurer d'autres ouvrages des éditions Malpertuis.

lundi 11 janvier 2010

Scène de la vie quotidienne dans le RER

Comme nombre de franciliens, je vais travailler en utilisant les transports en commun. Comme nombre de franciliens, les grèves ou les intempéries ont dérangé mes derniers trajets. Mais ce qui m'a dérangé ce matin dans le RER, c'est une conversation que j'ai entendu. Non, je n'ai pas écouté ma voisine de banquette disserter sur son dernier gloss à la mode avec sa meilleure amie mais c'est une dame d'âge mûr qui se trouvait à trois banquettes de la mienne qui a partagé avec tout le wagon sa conversation peu de temps après avoir embarqué.
J'aurais voulu retranscrire au fur et à mesure sa conversation, mais elle a pris une tournure tellement invraisemblable que je n'avais pas pensé à commencer la prise de note, alors en voici un résumé. Bien sûr, il n'y aura que la partie dont le wagon a profité, l'interlocuteur se trouvant très certainement dans son bureau.

- Oui, Bonjour, c'est Madame Biscotte*, je vais à une expertise aux résidences de la Tisane* à Boulogne...
- Oui, oui, bonjour Melle Tartine*... oui, bonne année à vous aussi, donc je disais, je me rends à une expertise aux résidences de la Tisane* à Boulogne, et je voulais être sûre des codes d'entrée, car je ne voudrais pas me retrouver à la porte comme cela m'est arrivé dans une autre résidence la semaine dernière.
- Oui, c'est ça, passez moi Madame Infusion*.
...
- Oui, bonjour Madame Infusion, c'est Madame Biscotte. Comme je le disais à ta secrétaire, je me rends à la résidence de la Tisane* à Boulogne (et oui, trois fois, des fois que le petit vieux avec son sonotone à l'étage du dessous n'aurait pas entendu). Et bien que je pense retrouver le gardien et le propriétaire sur place, je préférerais être sûre d'avoir les bons codes pour ne pas rester dehors (ben oui, je préfère les attendre au chaud dans le hall, que dehors. Quand les politiques vont-ils enfin appliquer une politique pour éviter que les expertes de 40 ans ne trainent dans les halls d'immeuble).

A ce moment de la conversation, je lève les yeux vers mon voisin d'en face côté fenêtre qui secoue la tête, et j'acquiesce en disant : "Mais elle ne va quand même pas le faire."

...
- Ok, donc pour le 68-72, le code est le 12A34* et pour le 62, le code est le 56B78*. Oui, merci bien.

Et bien si ! elle l'a fait, elle a donné : le nom de la ville, de la résidence, les numéros dans la rue et les codes !
C'est le moment qu'a choisi mon voisin d'en-face pour se lever et aller lui dire : "Madame, vous vous rendez compte des informations que vous venez de donner à voix haute à des inconnus dans ce train. Vous ne vous souciez pas de la sécurité des résidents ?"
Et elle de répondre sans se démonter : "Mais il y a des gens qui ont besoin de travailler."
Dialogue d'une force surréaliste ! Mais de qui parle-t-elle quand elle dit que des gens ont besoin de travailler ? Des cambrioleurs ? Des assureurs qui manquent de travail en ce moment pour rembourser les cambriolages ? Les policiers qui ne sont qu'à 18% de cambriolages élucidés sur l'année 2009 (chiffre à vérifier car je n'ai pas retrouvé la source où j'ai lu le chiffre la semaine dernière) ? La police scientifique qui devra intervenir sur tout cambriolage maintenant ?
On pourrait aussi penser aux psychothérapeutes qui aideront les victimes de cambriolage à se reconstruire, et bien évidemment, les victimes qui devront travailler pour payer le psychothérapeute, la prime d'assurance qui augmentera et ce que les assureurs n'auront pas remboursé.

Cela m'amène à cette dernière réflexion qui concernera l'expert en particulier : est-ce vraiment le service que nous attendons de ces personnes quand ils viennent faire une expertise dans nos résidences. Des personnes qui certainement habitent dans des pavillons sans digicode pour ne pas savoir ce qu'un digicode représente comme sécurité dans un logement collectif. Je conçois qu'un digicode ne soit pas une assurance tout risque, mais c'est le minimum de sécurité que l'on peut avoir et le minimum de respect à avoir pour ses clients est tout de même de leur laisser cette sécurité.

* Les noms et les codes ont bien entendu été changés.

jeudi 7 janvier 2010

Sous le dôme, les moutons

J'ai fini ! Enfin, j'ai pu trouver le temps de finir ma pavasse, que je trimbalais dans les métros depuis des jours, incapable de lire parce que, soudain, je me suis mise à croiser plein de gens que je connais dans les transports parisiens. Je ne suis pas complètement asociale non plus, mais il faut bien admettre que cela tombait mal.

Mais finalement, j'ai réussi. J'ai fini, hier soir, sur mon canapé, encore enroulée dans mon manteau que je n'ai même pas enlevé en rentrant. Parce que comme tout bon King, celui-ci est très difficile à lâcher - voire complètement impossible. Ce n'est pas tant la fin, le dénouement qui en font l'intérêt, que le déroulement des évènements. La fin, je vous le dis tout de suite, elle est même un peu décevante. Mais ce qui m'a fascinée dans ce roman, c'est la vision de la nature humaine qu'y développe Stephen King, le réalisme absolu et presque sinistre avec lequel il aborde les réactions de la population soudain coupée du monde par un dôme mystérieux. Si chez d'autres auteurs, le fait d'être coupé du monde et de voir ses ressources rationnées aurait pu donner lieu à une réflexion sur l'entraide ou le rejet du superflu, ici ce n'est que l'excuse qu'attendait la foule pour arrêter de réfléchir.

Sous la coupe de James "Big Jim" Rennie, maître dans l'art de la manipulation des foules apeurées, politicien véreux sous son vernis d'homme pieux, la ville de Chester's Mill se transforme peu à peu en une quasi-dictature. Pour Big Jim, le dôme est presque une aubaine, ce qu'il attendait pour enfin faire de sa ville ce qu'il pense qu'elle doit être, l'occasion de se dédouaner des soupçons que l'on pourrait avoir à son égard, de se débarrasser des gêneurs, et de couvrir ses traces. Il ne lui manquait qu'un bouc émissaire, le genre de chose dont une foule terrifiée a besoin pour être contrôlée à sa satisfaction, et voyez Dale Barbara, vétéran de l'Irak, cuisinier itinérant, étranger à la ville ; ne ferait-il pas parfaitement l'affaire ?

Les morts s'accumulent, suicides, meurtres, accidents, et tout au long du roman Stephen King nous amène avec sa maestria habituelle d'évènement en évènement, sans rien nous épargner, sans se laisser attendrir - un enfant, ça meurt aussi, tout comme un chien, aussi mignon soit-il. Et c'est pied au plancher qu'il mène ce roman colossal, un projet qui aura mis 25 ans à murir avant d'être finalement réalisé.

On ne s'ennuie pas une seule minute en lisant Under the Dome. Et tout comme les autres romans qu'il a écrit ces dernières années, on ne peut qu'admirer le pragmatisme avec lequel l'auteur considère l'être humain, même si ce n'est pas toujours un miroir dans lequel il est agréable de se regarder. Tout y est : l'auto-justification, le panurgisme primaire, et, omniprésente, la peur, celle que le dôme ne se lève jamais, celle de n'avoir finalement pas plus d'importance qu'un cobaye aux yeux de ceux qui en sont responsables, celle de voir le monde extérieur juger les actions de ceux qui sont à l'intérieur du dôme.

Il est question d'une mini-série qui serait l'adaptation de ce roman, produite conjointement par l'auteur et par un autre Steven, Spielberg celui-ci. Là, comme ça, c'est quand même vachement sexy comme concept !

mercredi 6 janvier 2010

La Crevette Mante, ou « Alien existe, je l’ai vu »

Pour vous situer l’action, Jarjar et moi prenons, deux fois par semaine, des cours de plongée sous-marine. En complément de ceux-ci, il y a parfois des cours de biologie marine, afin que nous soyons à même de reconnaître ce que nous croiserons une fois en mer. Celui d’hier portait sur un animal assez particulier, une espèce d'Alien sous-marin : la crevette mante – qui n’est ni une crevette, ni une mante. Dites bonjour à stomapoda, aussi connue sous le nom de squille :

La bestiole fait entre 15 et 18cm, quand même – certains spécimens feraient jusqu’à 30cm. Mais ce n'est pas ce qui m'intéresse à ce sujet. Vous avez vu ces yeux articulés, là ? Ils peuvent bouger de manière indépendante et lui donnent une des visions les plus sophistiquées de tout le règne animal : lumière polarisée, infrarouge, ultraviolet, rien ne lui échappe. Quant à son appréciation des distances, elle est également hors du commun, ce qui lui permet de déplier ses appendices d’attaque (soit des pinces qui rappellent celles de la mante religieuse, soit un marteau pour les espèces « boxeuses ») à la vitesse d’une balle de .22 long riffle. La vitesse crée des bulles d’air qui viennent renforcer la puissance du coup ; résultat, ces bestioles peuvent assommer des animaux de plusieurs fois leur taille et casser les coquilles des crabes ou des escargots.

Hier, dans le petit film, elle se bastonnait avec une pieuvre à anneaux bleus. Vous savez, le petit machin qui peut tuer un humain tellement elle est venimeuse ? Celle-ci, là :


Ce combat, c'était un remake d'Alien contre Predator. La pieuvre n'arrêtait pas de mordre la crevette. Eh bien, vous me croirez si vous le voulez, mais c'est la crevette qui a boulotté la pieuvre. Neurotoxine mortelle ? Pff, c'est bon pour les humains ces trucs-là...
Une preuve supplémentaire que cette bestiole est un extraterrestre ? Il paraît que les scientifiques s'inspirent de ses yeux pour les petits robots qu'ils envoient sur Mars.

dimanche 3 janvier 2010

Bonne année !...










... à ceux qui, par hasard, auraient trouvé leur chemin jusqu'ici...