mardi 8 juin 2010

Le retour de la bit-lit

Il aura suffit que je râle pour que le site de vente en ligne bien connu dont je parlais la dernière fois se décide à envoyer une partie de ma dernière commande. J’ai réussi à faire durer Killashandra quelques jours, et me voici donc à nouveau avec un livre juste sorti entre mes mains avides – et les deux suivants sont en chemin.

Et il faut bien admettre que cette série de Richelle Mead (comme en fait toutes les séries de cet auteur, maintenant que j’y pense), c’est typiquement de la bit-lit. Je peux maintenant l’affirmer haut et fort, puisque je me suis renseignée sur ce que recouvrait
le terme : une héroïne forte, qui gère en parallèle sa vie de femme et sa vie d’héroïne, dans un monde contemporain assez semblable au nôtre, modulo les vampires, les loups-garous, les faeries et autres créatures surnaturelles.

Dans la série Vampire Academy (ne vous laissez pas rebuter par le titre, si rebutant soit-il), l'héroïne dont il est question est Rosemarie Hathaway, Rose pour les intimes. Elle est une dhampir, c'est à dire un hybride d'humain et de Moroï, des vampires "vivants" qui supportent la lumière (bien que difficilement), grandissent et vieillissent comme des humains, et se nourrissent sans jamais tuer. Les dhampirs, plus résistants, avec une force supérieure à celle d'un simple humain, sont formés dans diverses écoles à devenir les "gardiens" des Moroï, sorte de super gardes du corps destinés à les protéger des Strigoï, les autres vampires, ceux qui ont perdu leur âme, leur magie, et qui tuent pour le plaisir, humains ou Moroï sans discrimination.

On est en plein dans le genre. Rose fait face à la fois aux défis de son apprentissage de gardienne, et à ceux d'une adolescente classique. Elle a un caractère pas possible mais à la différence de certaines héroïnes du genre (Anita, si tu m'entends), elle sait aussi quand arrêter les frais. C'est d'ailleurs justement ce que j'aime bien dans cette série, le fait que parfois, malgré tout, la jeune femme dont nous suivons les péripéties sait se servir de son cerveau - bon, parfois, on se demande ce qu'elle en a fait. J'aime aussi le fait que Richelle Mead n'est pas du genre à faire appel au deus ex machina, contrairement à d'autres séries où il devient parfois le ressort narratif principal. Ici, on a des histoires construites, des cycles dont l'auteur connaît le déroulement, le nombre de tomes, et la fin (oui, une vraie fin, avec une conclusion et tout). Elle a déjà annoncé que le suivant après Spirit Bound, le sixième tome intitulé Last Sacrifice, sera le dernier de l'histoire de Rose, même s'il sera suivi d'un spin-off.

De la même façon pour ses autres séries, on a un nombre de tomes prévus (voir la FAQ
du site de l'auteur), un arc narratif développé dès le départ, et non une franchise qui continue tant que ça vend sans vraiment offrir un but à l'histoire - et j'ai beau en suivre certaines comme cela, il est difficile d'arriver au tome 16 sans que ça ne commence à se voir.

Et puis bon, Vampire Academy est une série prenante, rien à faire. Ces livres font partie de ceux que j'ai du mal à lâcher, avec des personnages intelligents et attachants, et une écriture agréable et fluide, sans longueur, qui ne s'attarde pas complaisamment sur des scènes de combat ou de câlins torrides mais leur donne leur juste place, pas plus, pas moins. Du coup, un peu comme pour les romans de Jeaniene Frost, poser un bouquin où il se passe des trucs, plein, tout le temps, et puis intéressants en plus, c'est pas mal compliqué... Une bonne lecture, et une que je conseille aux adeptes de bit-lit, et aux autres aussi d'ailleurs !

1 commentaire:

  1. "une héroïne forte"
    Check.

    "qui gère en parallèle sa vie de femme et sa vie d’héroïne"
    Plus ou moins et avec difficulté, mais check.

    "dans un monde contemporain assez semblable au nôtre, modulo des trucs surnaturels"
    Check.

    Nomdidjou, j'ai encore écrit de la bit-lit, bordel de squeele !

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