lundi 29 août 2011

Undead and Unwed

Elizabeth « Betsy » Taylor vient d’avoir trente ans et de perdre son emploi. Pour couronner le tout, elle s’est fait percuter par une voiture et la voilà à la morgue. Mais elle n’a pas le bon goût de rester morte : elle est désormais un vampire, immortelle et surpuissante.
Loin de rester terrée comme on aurait pu l’imaginer, elle prévient sa famille et ses amis proches de sa résurrection et décide de continuer à mener sa vie aussi normalement que possible. Dommage, la communauté vampirique n’est pas de cet avis. Immunisée contre le soleil et les objets religieux, Betsy est en fait leur Reine, prophétisée par le Livre des Morts qui leur sert de Bible. La voilà désormais prise en plein dans la politique des morts-vivants, coincée entre l’ambitieux Nostro et le séduisant Sinclair, et forcée de prendre parti dans une guerre entres vampires alors que, franchement, elle a bien mieux à faire – écumer Macy’s pour la dernière ligne d’escarpins, par exemple.

Le personnage de Betsy est à mourir de rire : blonde, superficielle, totalement obsédée par sa passion des chaussures de luxe, naïve tirant sur niaise, et d’autant plus drôle qu’elle est écrite à la première personne dans un ton très juste et très léger qui lui correspond parfaitement. Les autres personnages sont aussi réussis, notamment Jessica, sa meilleure amie plus riche que Crésus, qui loin d’être traumatisée par la résurrection de sa meilleure amie, utilise sa fortune pour assurer les éléments bassement matériels qu’un mort à notre époque ne peut plus gérer faute d’existence administrative – un logement, une voiture… Des petits détails bien trop souvent passés sous silence dans les histoires de vampire, et je dois admettre un certain plaisir à les voir traités ici.

Je n’ai pour l’instant lu que les quatre premiers de la série – si je commande 15 livres par mois, mon compte en banque va commencer à drôlement faire la tronche – mais pour l’instant le plaisir est entier, et le décalage de Betsy par rapport à pas mal d’héroïnes de « paranormal romance » (elle est jolie, mais un peu cruche, et carrément égocentrique, ce qui change des Mary-Sue avec toutes les qualités imaginables que l’on rencontre trop souvent) est très reposant.

Une bonne lecture de transports, prenante sans être prise de tête, et quand on y passe deux heures par jour, dans les transports, on est largement sensible à ce genre de choses !

2 commentaires:

  1. En général, chez les vampires, le problème d'existence légale se règle à grands coups de fausses identités, le tout étant d'en changer assez souvent. Bref, pas de quoi occuper toute une intrigue.

    RépondreSupprimer
  2. Vrai, mais là le personnage ne saurait sans doute pas par où commencer pour obtenir une fausse identité. En fait, elle n'y a même pas pensé... Elle est un peu cruche, vraiment.

    RépondreSupprimer