mercredi 3 novembre 2010

Nano, c'est parti !

C'est même parti depuis deux jours et demi, en fait, et moi qui était en mode panique absolue car je n'avais pas le moindre début d'intrigue, de personnages ou même une idée du genre dans lequel j'allais officier, j'ai eu une illumination le 1er novembre à 9h du matin. Résultat des courses, le word-count (que vous pouvez voir en haut et à droite) explose tous mes records des années précédentes.

Je vais donc essayer ce mois-ci de poster des extraits de ce que je ponds. Cela risque d'être un peu bourré de répétitions et d'adverbes en -ment, compte tenu de la nature même du défi. Ci-dessous un passage situé vraiment au début, avant que je rentre dans le truc et que ça devienne trop illisible :

" Les jours passent et pour l'instant je suis toujours libre et en vie, même si mon fardeau me pèse de plus en plus. Mais je les entends chuchoter derrière mon dos, et je commence à craindre qu'il n'y ait pas besoin que vienne leur inquisiteur. Sous peu, ils risquent de prendre eux-mêmes l'initiative de se débarrasser de la sorcière. Je ne peux maintenant plus qu'espérer une année clémente et une bonne récolte, et qu'aucun bébé ne soit mort-né. Je crains qu'une avanie, quelle qu'elle soit, ne signe mon arrêt de mort. "

Vanéa tourna la page jaunie, mais ce paragraphe était la dernière entrée du vieux journal poussiéreux. Il devait avoir été écrit quelques temps après le reste, mais c'était difficile à dire car le journal lui-même ne comportait aucune séparation entre les entrées, les mots se suivant sans aucune indication de date. En fait, le vieux livre relié de cuir ressemblait plus à un assemblage de pensées éparses qu'à un vrai journal. Celle qui l'avait écrit devait peut-être l'utiliser pour mettre de l'ordre dans sa tête, peut-être aussi comme un pense-bête si, avec l'âge, sa mémoire avait commencé à flancher.

Si elle n'avait plus écrit ensuite, c'était sans doute parce que ses peurs s'étaient réalisées. Les documents de l'époque faisaient état d'une sorcière brûlée dans la région, et il s'agissait probablement de la femme dont Vanéa tenait le journal entre ses mains. Son arrière-arrière-arrière grand tante, si elle pouvait se fier à ses recherches.

1 commentaire: