lundi 15 novembre 2010

A la mi-temps

Nous sommes le 15 novembre, soit la moitié du Nano. Cette année, j'ai battu mon record en dépassant la barre des 50 000 mots vendredi soir, après plus de 7 800 mots tombés dans la journée, un dos en miettes et des ampoules au bout des doigts (véridique).

Je suis ravie et pas qu'un peu fière, mais c'est loin d'être fini ! Car, pour moi, rien ne sert de se réjouir d'avoir écrit 50 000 mots (enfin, un peu quand même) si l'histoire n'est pas bouclée. Le Nano, c'est aussi mon défi de pondre un roman en un mois, et si ça doit faire 80 000 mots ça les fera ! Donc on retourne au turbin après un week-end de repos, le temps de remettre le dos droit et de ne plus avoir les doigts à vif, et c'est reparti pour un tour !

Et tout de suite, un nouvel extrait de la chose, un petit dialogue entre mon personnage principal et une amie d'enfance...

Vanéa avait beaucoup frustré son amie en la privant d'une poupée géante à habiller et maquiller à son goût, quand elle avait évolué en ne se souciant que marginalement de ce qu'elle portait du moment que c'était décent et confortable. Le chignon réglementaire, sans fantaisie, pas de maquillage, une tenue aussi uniformisée que possible qui lui évitait des casse-têtes, et elle s'estimait heureuse, là où Laura avait longtemps cherché à la rendre coquette, avant de déclarer la cause comme perdue. Du coup, appelée à la rescousse pour une occasion particulière – et probablement la première fois que Vanéa cherchait à s’habiller pour un membre du sexe opposé, de surcroît – elle n'allait pas se limiter à changer la couleur de ce que portait son amie. Elle la poussa presque de force dans un salon d'essayage – parler de cabine eut été très en dessous de la réalité – et lui fit essayer tellement de tenues que Vanéa perdit rapidement le nombre.

- Je profite honteusement du fait que tu sois en mon pouvoir, annonça-t-elle alors que Vanéa remarquait que la tenue qu'elle lui tendait était quand même un peu trop habillée. Comme ça, je saurais ce qui te va si tu as de nouveau besoin de moi à l'avenir.
- Tu joues à la poupée, en fin de compte ! Répondit Vanéa en riant malgré elle devant l'entrain de son amie.
- Exactement. Je me rattrape, si l'on peut dire. Tu as besoin d'aide pour nouer celle-ci.

Ce n'était pas une question, car Laura joignit immédiatement le geste à la parole pour l'aider à se dépêtrer d'une lanière particulièrement compliquée.

- Bon, elle ne convient pas, déjà, s'il a besoin de faire appel à une troisième personne pour te l'enlever, ce n'est pas l'effet recherché, déclara Laura, faisant rougir son amie jusqu'aux racines des cheveux.
- Laura ! Je n'ai pas l'intention de finir au lit avec lui !
- On ne sait jamais, c'est ce que je dis toujours, rétorqua l'interpellée avec une lueur malicieuse dans l'oeil. Mieux vaut être parée à toute éventualité.
- Je t'assure que rien n'est plus loin de mes intentions !
- M'est avis que tu protestes un rien trop fort pour être parfaitement honnête, ma chérie.

2 commentaires:

  1. Gaffe avec tes incises, celles-ci passent en général bien mieux placées derrière une des premières virgules plutôt que rejetées en fin de réplique.

    À part ça, euh, c'est vrai qu'on aime bien les scènes Pretty Woman. ^^

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  2. Tu as mis le doigt sur un de mes soucis majeurs quand j'écris vite ^^

    Sinon, ouais, je me suis dit que j'allais relooker mon héroïne avant de la jeter dans une cellule humuide, c'est toujours tellement plus fun !

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