mardi 23 novembre 2010

Dernière semaine

La dernière ligne droite commence, d'autant que je pars en vacances au bout du monde et sans internet le 29 novembre. Il est temps d'arrêter de tourner autour du pot, et de terminer ce roman qui fait déjà plus de 70 000 mots et devrait en faire 10 ou 20 de plus avant de pouvoir être bouclé. Et pour commencer, on va devenir nettement moins sympa avec ces personnages qui se tournaient un peu les pouces, je trouve...

Elle se réveilla dans le noir. Elle était allongée sur une surface rugueuse, inconfortable, et elle avait l'impression que sa tête allait exploser. Vanéa tenta de se redresser, mais l'effort lui fit tourner la tête et voir des étoiles, et elle se dit qu'il vaudrait mieux rester allongée encore quelques minutes, aussi peu confortable que soit sa couche. Où était-elle ? Elle entendait un bruit d'eau qui goutte, et sentait une odeur de charogne, d'ordure et de peur. Graduellement, les derniers événements lui revinrent en mémoire, et elle gémit. Elle devait être dans une geôle quelconque, ce qui expliquait à la fois l'obscurité et les odeurs.

Ah, ça, elle s'était bien jetée dans la gueule du loup, il n'y avait pas de doute là-dessus. Toute seule comme une grande, en allant rencontrer le Capitaine des Limiers, au bras de son propre fils, pas moins. Elle n'imaginait pas une seconde que Morad l'ait trahie ; la panique et la blessure dans ses yeux quand il avait compris ce que son père avait planifié avaient été trop authentiques. Elle espérait simplement que son mouvement de révolte ne lui attirerait pas d'ennuis.

Finalement, sa tête arrêta de tourner et elle put s'asseoir. Ses yeux s'habituèrent peu à peu à l'obscurité, car il y avait quelque part une source de lumière qui permettait à la pénombre de se dissiper graduellement, peut-être un simple rai de lumière sous une porte. Elle était dans une cellule carrée dont trois murs étaient en pierre et le quatrième était une grille donnant sur un couloir, et, en face, une autre cellule similaire, vide. La surface rugueuse, et froide, sur laquelle elle était allongée, était une sorte de couchette en pierre, taillée au marteau et au burin sans doute et que personne ne s’était donné la peine de polir. Après tout, pour quoi faire ! Dans le coin, elle apercevait une forme sombre, qu’elle soupçonnait d’être un seau pour faire ses besoins, et elle pria pour ne pas devoir s’en servir. Quelle heure pouvait-il bien être ?

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