lundi 6 septembre 2010

Retour aux classiques

Enfin, chez moi, un "classique" ne signifie peut-être pas la même chose que pour tout le monde. en l'occurrence, il s'agit de Franck Herbert, à qui on doit de manière universellement connue (non ?) la mythique série des Dune, et de manière peut-être moins connue le roman intitulé la Mort Blanche (the White Plague, 1982).

La Mort Blanche
, c'est l'histoire de John Roe O'Neill, biologiste moléculaire américain d'origine irlandaise, dont la femme et les deux enfants sont tués lors d'un attentat à la bombe en Irlande. Suite à cette perte tragique, O'Neill, en proie à un véritable dédoublement de personnalité, concoctera une vengeance d'une envergure terrifiante. Considérant l'Irlande et l'Angleterre comme responsables de sa perte à cause de leur conflit incessant, ainsi que la Lybie pour avoir armé les terroristes, il lâche sur ces pays une peste mortelle - uniquement pour les femmes. Il prévient les gouvernements du monde entier, de mettre ces pays en quarantaine afin de laisser la peste suivre son cours, signant ses lettres "le Fou". Mais malgré toutes les précautions prises, la peste d'O'Neill va bientôt se répandre dans le monde entier, tuant sur son passage toutes les femmes qu'elle touchera, menaçant la survie de l'humanité.


La Mort Blanche
suit plusieurs points de vue. On assiste à l'attentat et à ses suites du point de vue d'O'Neill, tandis qu'il glisse lentement vers une sorte de folie. On suit le président des Etats-Unis qui se retrouve à devoir prendre, avec d'autres chefs d'états, des décisions extrêmement lourdes, impliquant des énormités comme le bombardement nucléaire de Rome. On observe le début d'idylle de Kate et Stephen, qui évolue tandis que, enfermée dans un caisson de décompression, Kate est miraculeusement préservée de la peste qui frappe l'Irlande. Et l'on voit également travailler l'Equipe, composée des chercheurs les plus brillants de France, des Etats-Unis et de Russie, scientifiques émérites partagés entre l'admiration et l'effroi que leur inspire le génie démoniaque d'O'Neill, et la culpabilité que les évolutions scientifiques aient abouti à ce génocide.


Le livre, comme les autres romans de Franck Herbert, est très axé sur les développements à plus ou moins long terme, les tenants et les aboutissants, et les longues discussions à vocation philosophique entre les personnages. Si l'histoire évolue avec logique et de manière assez glaçante (en 1982, Herbert évoquait déjà la propagation d'une épidémie par les oiseaux migrateurs...), il est parfois difficile de suivre les personnages dans leurs élucubrations. Par moments, on trouve que c'est bien lent, tandis qu'à d'autres tout s'accélère. Mais en lisant Dune, j'avais déjà trouvé que le rythme de l'écriture de Franck Herbert était très particulier, et je savais donc à quoi m'attendre.


Reste que dans le genre "apocalypse", la Mort Blanche offre une vision terrifiante car très réaliste de ce que pourrait faire l'homme pour se détruire tout seul comme un grand...

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