Lundi et mardi, j'étais en déplacement professionnel à Munich. Pleine d'espoir, j'avais ramené mon ultra-portable en me disant que j'allais écrire le soir dans ma chambre d'hôtel.
Mais bien sûr ! Levée à 4h15 lundi, avion, formation type cours magistral en anglais toute la journée, dîner avec les autres collègues en déplacement avec moi : à 21h30 dans mon lit, j'ai regardé le plafond blanc, et je me suis dit que ça n'allait pas être possible...
Conclusion, mon rythme d'écriture en a pris un coup dans sa face, et j'ai du mal à m'y remettre... Petit à petit, je repars, mais les 70K que je fais habituellement me paraissent maintenant un poil excessifs, même si les 50K seront certainement atteints ce week-end (ou même avant ? espérons !).
Et maintenant que je me suis lamentée - j'ai quand même quelques jours d'avance, donc je vais arrêter de me plaindre - place à l'extrait du jour !
"Pietr n’avait rien répondu, mais il avait acquiescé gravement. Elana lui avait fait entrapercevoir un autre aspect de ce que pouvaient être les gens de Sud qu’il avait simplement méprisés toute sa vie. Il se sentait une vraie responsabilité à son égard, et voulait la protéger de ce qui se passait autour d’elle. Ni elle, ni Leila, ne méritait ce qui lui arrivait, et il aurait voulu pouvoir les aider. Il avait l’impression d’être impuissant, ne connaissant aucune magie et incapable d’empêcher la créature qui les poursuivait de leur nuire ou même d’apparaître dans sa propre maison alors qu’elles auraient dû y être en sécurité. Il supportait mal son apparente inutilité, et c’était une des raisons pour lesquelles il se montrait si envahissant avec les jeunes femmes.
— Elles savent que ce n’est pas facile pour toi non plus, reprit Camille. Elana va dormir dans la même pièce que toi, et Leila restera avec moi, et elles savent que ça va te rassurer.
— C’est gentil de votre part à toutes, petite mère, répondit-il. Ce n’est pas facile, pour aucun d’entre nous, mais si on fait tous un petit effort, ça ira je pense.
— En tout cas, je suis prête à parier qu’on n’aura pas d’autre visite avant quelques jours, ce qui va nous permettre de faire le point et peut-être de trouver une parade.
— Pourquoi donc ?
— Je sais deux-trois trucs sur la magie, répondit la vieille dame. Et je sais notamment que c’est fatiguant, et que plus la prouesse est impressionnante, plus la dépense d’énergie est importante. Normalement, on peut tabler sur quelques jours pour qu’il récupère de ce qu’il vient de faire. Mais comme je ne connais pas sa nature, sa force, ce qu’il est, cela reste une hypothèse.
— Donc on reste vigilant, conclut Pietr.
— Donc on reste vigilant, confirma Camille. Mais sans paranoïa."
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