dimanche 25 novembre 2012

Nano 2012, extrait 5 & 50K

Aujourd'hui, j'ai "gagné" le NaNoWriMo. J'ai une jolie barre de wordcount avec marqué "Winner" dessus, j'ai passé les 50 000 mots avec 5 jours d'avance, et je suis ravie !
 
Mais comme je n'ai pas fini mon histoire, j'ai juste mangé une gauffre au Nutella (parce que j'avais quand même droit à une récompense) et je suis retournée écrire aussi sec. Je sauterai de joie le 30 au soir, quand je marquerai "fin" en bas de la page... Et en attendant, un nouvel extrait :
 
"Elana hocha la tête, pensive. Effectivement, cela semblait être une piste à explorer. Elle ramassa un coussin, l’épousseta, le remit sur le canapé. Elle avait, soudain, envie de pleurer, de verser les larmes que Camille avait gardées à l’intérieur.
 
— Qu’est-ce qui va arriver à Leila ? demanda-t-elle tout doucement, espérant que la vieille dame ne l’entendrait pas de sa chambre. Est-ce que tu penses qu’on a encore une chance de la sauver ?
— Je n’en sais rien, répondit Pietr. Je sais qu’on va essayer, et qu’il faut qu’on trouve une solution plus offensive maintenant. Mais je ne sais même pas par quel bout prendre le problème…
— Très clairement, on ne peut plus se contenter de rester planqués en attendant que ça passe. Ne serait-ce que parce que ce qui vient de se passer nous montre que ça ne marche pas.
— Ne serait-ce que pour ça, en effet, répondit Pietr. Je pense qu’on devrait changer de planque, pour commencer. Il sait que tu es là, et je ne tiens pas à ce qu’il vienne te chercher ensuite.
— Camille…
— Ne court aucun danger, comme on vient de s’en rendre compte. Il ne l’a pas touchée. Je suppose que son âge en fait une proie nettement moins désirable que quand elle était toute jeune.
— C’est sans doute vrai.
— Toi, en revanche, nous savons que tu es sur sa liste. Je pense que nous devrions mettre le minimum de gens au courant.
 
Elana le regarda quelques instants, pas tout à fait sûre de comprendre ce qu’il voulait dire. Puis, cela la frappa comme une masse entre les deux yeux.
 
— Tu penses que nous avons… quoi, une sorte de taupe ? demanda-t-elle.
— Je ne sais pas si on peut le dire comme ça, répondit Pietr. Mais je me demande comment il a su quand et où attaquer aujourd’hui.
— Je comprends que tu te poses la question, en effet. Mais que proposes-tu, du coup ?
— Je connais un endroit qui conviendrait à une planque de moyen-terme, et nous laisserait la possibilité de communiquer avec les autres. Il faut qu’on réfléchisse à un moyen de sauver Leila… si elle est toujours en vie."

jeudi 22 novembre 2012

Nano 2012, extrait 4

Lundi et mardi, j'étais en déplacement professionnel à Munich. Pleine d'espoir, j'avais ramené mon ultra-portable en me disant que j'allais écrire le soir dans ma chambre d'hôtel.

Mais bien sûr ! Levée à 4h15 lundi, avion, formation type cours magistral en anglais toute la journée, dîner avec les autres collègues en déplacement avec moi : à 21h30 dans mon lit, j'ai regardé le plafond blanc, et je me suis dit que ça n'allait pas être possible...
Conclusion, mon rythme d'écriture en a pris un coup dans sa face, et j'ai du mal à m'y remettre... Petit à petit, je repars, mais les 70K que je fais habituellement me paraissent maintenant un poil excessifs, même si les 50K seront certainement atteints ce week-end (ou même avant ? espérons !).

Et maintenant que je me suis lamentée - j'ai quand même quelques jours d'avance, donc je vais arrêter de me plaindre - place à l'extrait du jour !

"Pietr n’avait rien répondu, mais il avait acquiescé gravement. Elana lui avait fait entrapercevoir un autre aspect de ce que pouvaient être les gens de Sud qu’il avait simplement méprisés toute sa vie. Il se sentait une vraie responsabilité à son égard, et voulait la protéger de ce qui se passait autour d’elle. Ni elle, ni Leila, ne méritait ce qui lui arrivait, et il aurait voulu pouvoir les aider. Il avait l’impression d’être impuissant, ne connaissant aucune magie et incapable d’empêcher la créature qui les poursuivait de leur nuire ou même d’apparaître dans sa propre maison alors qu’elles auraient dû y être en sécurité. Il supportait mal son apparente inutilité, et c’était une des raisons pour lesquelles il se montrait si envahissant avec les jeunes femmes.

— Elles savent que ce n’est pas facile pour toi non plus, reprit Camille. Elana va dormir dans la même pièce que toi, et Leila restera avec moi, et elles savent que ça va te rassurer.
— C’est gentil de votre part à toutes, petite mère, répondit-il. Ce n’est pas facile, pour aucun d’entre nous, mais si on fait tous un petit effort, ça ira je pense.
— En tout cas, je suis prête à parier qu’on n’aura pas d’autre visite avant quelques jours, ce qui va nous permettre de faire le point et peut-être de trouver une parade.
— Pourquoi donc ?
— Je sais deux-trois trucs sur la magie, répondit la vieille dame. Et je sais notamment que c’est fatiguant, et que plus la prouesse est impressionnante, plus la dépense d’énergie est importante. Normalement, on peut tabler sur quelques jours pour qu’il récupère de ce qu’il vient de faire. Mais comme je ne connais pas sa nature, sa force, ce qu’il est, cela reste une hypothèse.
— Donc on reste vigilant, conclut Pietr.
— Donc on reste vigilant, confirma Camille. Mais sans paranoïa."

mardi 13 novembre 2012

Nano 2012, extrait 3

On avance, tranquillement. Ces derniers jours ont été un peu difficiles, et j'ai rencontré ce découragement de mi-Nano classique, pile autour des 25K. Mais hier soir, j'ai reçu dans ma boîte aux lettres la "pep-talk" de Chris Baty, le créateur du NaNoWriMo, et elle correspondait tellement bien à mon état d'esprit, décrivait si bien le découragement que je ressentais, que je me suis ensuite sentie toute requinquée et que j'ai taclé les 30K ce matin dans les transports.

Du coup, je vous mets un petit passage sur le chat que j'ai intégré dans le texte sur une suggestion de Jarjar. Bien lui en a pris, car j'ai pu en faire un élément clé, qui dévoilera quelque chose d'important sur mon héroïne par la suite !

"En fermant les yeux, en essayant de faire le vide dans sa tête, elle pouvait presque s'imaginer de retour dans sa chambre, après une longue journée de travail, avec ses parents non loin et son chat Guizmo posé à côté de ses jambes, une patte possessive posée sur sa cuisse et la tête blottie contre son genou, dans une de ces positions si typiques des félins. Que devaient penser ses parents, sans parler de ses collègues ? Ils devaient sans doute beaucoup s'inquiéter pour elle, elle qui n'était jamais malade et prévenait toujours si, fait rarissime, elle devait s'absenter. Sans doute supposaient-ils déjà qu'elle avait été enlevée par le mystérieux kidnappeur de la rumeur, et ils ne seraient pas très loin de la vérité : sans pour autant parvenir à mettre la main sur elle, il avait réussi à lui voler sa vie avec une certaine efficacité. Au moins Camille avait-elle pu rentrer chez elle et reprendre le cours de son existence après lui avoir échappé. Elana n'était pas certaine d'avoir un jour la même chance.

Une larme ou deux coulèrent de ses yeux, mais elle les essuya bien vite, se traitant mentalement de dinde. Pleurer ne résoudrait rien, et ne la ferait même pas se sentir mieux ou soulagée pour autant. Alors qu'elle s'admonestait silencieusement, se disant qu'elle devait se secouer, et qu'elle allait bien finir par trouver une solution à ses problèmes, elle entendit frapper à sa porte. C'était curieux, car Pietr ne lui avait pas semblé d'humeur à discuter davantage quand elle était partie se coucher, mais elle se leva pour ouvrir, et resta plantée là quand elle découvrit son hôte de l'autre côté de la porte, une boule de poils dans les bras.

— J'ai trouvé cette chose devant la porte, dit-il en lui tendant Guizmo. Il miaulait à fendre l'âme et j'ai trouvé ton nom sur sa médaille. Une coïncidence ?
— N.. Non, c'est mon chat, répondit Elana en tendant les bras pour recevoir l'animal, qui se tortillait tant et plus dans les bras de Pietr maintenant qu'il avait senti l'odeur de sa maîtresse. Mais, mais comment est-ce possible ?
— Ne me demande pas. J'ai lu que les chiens pouvaient faire des kilomètres pour retrouver leurs maîtres, mais je ne pensais pas que ça s'appliquait aux félins. En tout cas, il a l'air content de t'avoir retrouvée !

En effet, Guizmo s'était empressé de fourrer son nez dans son endroit préféré, le cou d'Elana, frottant sa tête dans ses cheveux et ronronnant comme un moteur, l'image même du contentement félin. La jeune femme le pressa contre elle, ravie d'avoir retrouvé ce petit bout de chez elle, et les larmes lui montèrent de nouveau aux yeux. "

mardi 6 novembre 2012

Nano 2012, extrait 2

Me voilà au-delà des 15 000 mots, soit entre trois et quatre jours d'avance sur un rythme "normal". Pour l'instant, pas de blocage à déplorer, les choses se goupillent plutôt pas mal...
En revanche, mes personnages se cherchent un peu et la relecture devra notamment unifier leur comportement et les rendre plus cohérents... Les aléas de partir sans préparation, bien sûr.

Tout de suite, un petit extrait !

"Les fenêtres de la maison étaient masquées de lourds rideaux, mais à travers ceux-ci filtraient des rais d'une lumière vive, plus vive que ce qu'Elana avait vu dans tout Centrale Ouest depuis qu'elle y était entrée.

— Camille est une originale, dit Pietr en suivant le regard de la jeune femme. Et elle est d'une génération qui se souvient encore quand le soleil arrivait jusqu'à Ouest.
— Comment est-ce possible ? Cela fait plus d'un siècle !
— On l'appelle « la vieille Camille » pour une raison, répondit Pietr en frappant à la porte, utilisant pour ce faire un heurtoir en fer forgé gravé d'une tête de dragon.

Très engageant, songea Elana en attendant qu'on leur ouvre la porte. Des pas résonnèrent à l'intérieur, et quand la porte s'ouvrit, Elana fut d'abord éblouie par la lumière abondante qui en jaillit. Ses yeux, qui s'étaient en partie habitués à la pénombre de Centrale Ouest, mirent quelques secondes à faire face à cet afflux de clarté, et elle aurait juré qu'à ces côtés même Pietr avait eu un mouvement de recul.

Dans l'encadrement de la porte, une très jeune femme, très belle, leur sourit chaleureusement.
 
— Bienvenue Pietr ! Tes visites se font rares mais c'est toujours un plaisir !
— Bonjour Leila, répondit Pietr. Je suis désolé de débarquer à l'improviste, mais Camille peut-elle nous recevoir ?
— Oh, mais elle t'attendait ! Nous avons entendu parler de cette jeune femme (elle sourit à Elana avec toujours autant de chaleur), et grand-mère s'est doutée que tu aurais besoin de ses conseils ! Mais ne restez pas là, entrez !
Elle s'effaça pour les laisser passer, et Elana entra, un peu surprise par un tel accueil. Pietr lui emboîta le pas, claquant une bise sonore sur la joue de Leila au passage, ce qui fit glousser joliment la jeune femme.

À l'intérieur, on se serait cru dans Centrale Sud. Tout était illuminé, et cette maison semblait faire partie de celles qui avaient accès à l'électricité, car les lampes un peu partout émettaient cette lumière blanche que seule cette énergie permet. Leur hôtesse les conduisit le long d'un couloir, puis dans un salon très similaire à celui de Pietr, la lumière en plus, où les attendait la plus vieille femme qu'Elana eut jamais vue.

Elle était assise dans un fauteuil, toute petite et toute mince, comme si l'âge l'avait vidée de sa substance. Son visage était incroyablement ridé, mais de rides du sourire, qui parlaient d'une vie heureuse et bien remplie. Elle avait tiré en chignon ses cheveux d'un blanc pur, le genre de couleur que les femmes âgées de Sud essayaient en vain d'obtenir à coups de teinture qui viraient invariablement au violet. Ses yeux, d'un bleu clair mais toujours bien vifs, les scrutaient d'un air acéré."

vendredi 2 novembre 2012

Nano 2012, extrait 1

Et voilà c'est parti ! Et pas trop mal, puisque j'ai 4 jours de non-travail devant moi pour entamer convenablement le NaNo. En théorie il faut viser 1 667 mots par jour pour faire les 50K à fin novembre, j'ai fait le double hier, cohérente avec ma théorie de la constitution d'un matelas de sécurité.
 
Au final, je n'avais pas d'idée, même en me levant hier, je me suis donc rabattue sur une astuce toute bête : mettre une jeune femme en situation de fuite, et cela me force à réfléchir très vite à 1) ce qu'elle fuit, 2) va-t-elle arriver à y échapper et 3) vers quoi fuit-elle ?
La technique peut paraître grossière, mais elle semble partie pour déboucher sur quelque chose, et il sera toujours temps d'affiner le résultat en relecture après le mois de novembre !
 
Et voilà donc un premier extrait (comme tous les ans, on se montrera indulgent devant les répétitions et les adverbes en -ment dont je parsème mes textes en premier jet. Ils sauteront, dans 90% des cas, lors de la relecture) :
 
"Elle était sortie de l’agence, avait marché le long d’une rue, en direction d’une échoppe dont elle se rappelait un sandwich aux crudités avec une sauce aigre-douce qui lui avait laissé un souvenir assez sympathique et qui aurait un petit côté réconfortant pour la consoler de déjeuner seule. Mais à peine avait-elle tourné au coin de la rue, qu’elle avait senti un changement dans l’air, quelque chose de différent, comme si soudain l’univers retenait son souffle. L’un des éclairages publics au-dessus de sa tête avait clignoté, une fois, deux fois, puis s’était éteint. La zone où elle travaillait bénéficiait d’un puits de lumière naturelle mais les rues attenantes étaient entièrement dépendantes de l’éclairage public, et c’était la première fois en vingt-huit ans de vie dans Centrale Sud qu’Elana voyait un néon défaillir – et c’était très perturbant. Serrant contre elle son sac à main, elle accéléra le pas pour rejoindre sa destination et dépasser la zone d’ombre qui venait de se créer, et ne vit pas tout de suite ce qui aurait dû lui sauter aux yeux : la rue était vide de gens. Elle s’arrêta net, ce qu’elle voyait ne faisant absolument pas sens : à cette heure de la journée, la rue aurait dû être fréquentée par au moins plusieurs dizaines de personnes. Les immeubles la bordant étaient principalement des bureaux, avec quelques habitations ici et là, mais l’heure de la pause déjeuner voyait généralement tout le monde dehors à la recherche d’un repas.
 
Le deuxième néon clignota et s’éteignit, et fut suivi presque immédiatement par un troisième. Elana décida que rester en place n’était pas une bonne idée, et que faire demi-tour pour rejoindre la zone qui bénéficiait de la lumière du jour, qui ne risquait pas, elle, de tomber en panne, représentait la décision la plus sage. Mais quand elle fit demi-tour, toute la zone derrière elle était plongée dans l’obscurité la plus complète, tous les néons éteints. Il aurait dû y avoir un fond de lumière du jour, même léger – elle n’était pas si loin du puits de lumière – mais ce n’était absolument pas le cas. Et face à cette obscurité qui allait à l’encontre de tout ce qu’elle connaissait, Elana avait tout simplement paniqué et était partie en courant dans l’autre sens, vers les lumières encore allumées.
 
Derrière elle, les néons s’éteignaient les uns après les autres dans une série de claquements secs ; plus de clignotement ou de grésillements désormais, ils lâchaient d’un coup. Et derrière elle, en rythme avec les claquements, elle entendit des pas, qui résonnaient dans la rue vide."

mercredi 31 octobre 2012

Joyeux Halloween !

Un petit mot rapide en ce 31, pendant que nous préparons avec Jarjar notre fête d'Halloween de ce soir... Et on se fait plaisir sur la déco des plats !

 
C'est génial Halloween, c'est l'excuse pour avoir 12 ans d'âge mental à nouveau...

lundi 29 octobre 2012

Préparer le NaNoWriMo même quand on n'a pas d'idée...

Parce que même quand on fait, comme moi, partie de ceux que l'on appelle les "sans-filets", ceux qui partent à poil et qui y vont sans savoir ni où ni comment, mais qui y vont, on peut préparer l'évènement un minimum.
Quand on a un plan et une intrigue, c'est autre chose, on peut faire des recherches, on peut planifier la bête, on peut faire des fiches de personnage et des croquis, mais ce sont des choses que j'ai arrêté de faire quand je me suis rendue compte que j'étais de ceux qui fignolent à mort leur fiche de personnage - mais qui du coup n'écrivent pas son histoire. Ce qui, vous en conviendrez, est un peu balot.

Du coup, ma préparation du NaNoWriMo est nettement plus terre-à-terre, et je me suis dit que j'allais partager avec vous quelques astuces qui marchent bien pour moi... A prendre avec des pincettes et à adapter à ce qui vous convient à vous !

1/ Ne pas écrire en octobre.
Certains ont besoin d'entraînement avant la course, moi j'ai besoin d'une pause. Si le mois de novembre est hyper productif, le mois d'octobre ne voit aucun travail d'écriture ou même de ré-écriture. Si j'ai un autre projet en tête, je ne parviens pas à me concentrer sur celui du NaNo, et si j'ai épuisé mes batteries avant même de commencer, c'est fichu.
De plus, il s'avère que ma charge de travail au bureau atteint un pic lors des deux dernières semaines d'octobre, donc je concentre mon énergie à y faire face.

2/ Prévenir votre entourage.
C'est surtout vrai quand vous partagez votre vie avec quelqu'un, ou si vous avez habituellement une vie sociale intense. A un moment donné pendant le mois de novembre, l'écriture va empiéter sur votre vie privée, et cela se passera mieux si les gens sont prévenus en amont et que vous avez pris le temps d'expliquer que c'est temporaire. Certaines personnes parviennent à éviter cet écueil, mais elles ne représentent pas la majorité des nanoteurs, et encore moins si c'est votre première tentative !

3/ Poser quelques jours pour prendre un bon départ.
Le 1er novembre est férié. Souvent, il est possible (comme cette année par exemple) de poser un jour de congés ou deux pour faire un long week-end et démarrer le NaNoWriMo en fanfare. Cette année, j'ai posé le 2, je vais donc avoir 4 jours complets, et je compte bien faire tomber 10 000 mots pendant ce week-end prolongé. Cela me permet de prendre de l'avance, et de compenser une journée ou deux de retard que je risque de prendre par la suite, soit parce que je n'aurais pas le temps, soit parce que je n'aurais tout simplement pas envie d'écrire pendant une journée (cela m'arrive, et je préfère pouvoir le faire en ayant cette avance sous le coude plutôt que de me forcer et de m'écoeurer).

4/ Planifier en amont son emploi du temps d'écriture.
Vous savez probablement déjà que certains jours en novembre ne seront pas fastes : déplacement professionel, rassemblement familial, obligations diverses et variées que vous ne pourrez (et ne voudrez) pas éviter.
Dans ces conditions, il vaut mieux s'organiser, soit pour prendre de l'avance les jours précédents, soit pour trouver un moment quand même et avoir sur soi de quoi écrire (écrire sur un papier compte, vous n'avez qu'à ensuite compter vos mots et taper "aa" autant de fois que nécéssaire pour valider le wordcount. Ce n'est pas de la triche si vous êtes scrupuleux dans votre décompte). Personnellement, je sais que je suis en déplacement à Munich mi-novembre pour le boulot, et je vais prendre avec moi un notebook pour continuer à taper dans l'avion, le taxi et autres zones d'attente - mais comme je serai avec des collègues, il n'est pas certain que je puisse, je vais donc bourriner le week-end précédent pour assurer mes arrières !

Voilà donc pour ma préparation, et il y a toutes les chances que la prochaine fois que vous entendiez parler de moi sur le blog, ce soit pour vous poster le premier extrait de ma *hum* prose de novembre...

jeudi 25 octobre 2012

Paradoxe de la galanterie

Lieu : cage d'ascenseur du parking d'une société, deux portes d'entrée, trois ascenseurs, deux chemins d'escalier (un montant, un descendant).
Situation : cinq hommes attendent l'ascenseur, j'entre par une des portes donnant sur le parking, une femme arrive ensuite par l'autre porte. L'ascenseur du milieu s'ouvre, elle a trois personnes devant elle vu qu'elle est arrivée la dernière dans les lieux.
Les gens s'empressent de s'écarter pour qu'elle puisse monter la première dans l'ascenseur. Méthode du LIFO (Last In, First Out), ou galanterie de base. Moi j'applique le FIFO (first in, first out), je suis le dernier homme arrivé, je suis le dernier à entrer dans l'ascenseur. Je me retrouve donc coincé devant la porte.
Nous arrivons au Rez-De-Chaussée, je n'ai pas le choix, je sors. J'entends du barouf de manteaux derrière moi. Tous ces messieurs s'étaient collés au paroi de l'ascenseur pas très grand pour que madame soit la suivante dehors. Ils appliquent à nouveau la méthode du LIFO, mais dans un petit ascenseur, c'est moins pratique.
Certains demandent la fin de la galanterie. Personnellement, je n'ai d'opinion sur la galanterie que des règles élémentaires de courtoisie. Quand je suis avec trois potes et que j'ouvre une porte, je la tiens pour les trois qui suivent derrière. Si je le fais pour eux, je peux le faire pour les femmes aussi. Je ne vais pas m'abstenir de tenir une porte parce que ce sont des femmes. Pour le coup de l'ascenseur, quitte à vouloir laisser madame être la première à sortir en haut, il aurait mieux valu ne pas se battre en bas pour la laisser rentrer la première dans l'ascenseur, elle aurait été alors devant la sortie prête à descendre.
Cela me rappelle toujours une citation d'un humoriste que je n'arrive pas à situer : "Je suis galant dans les ascenseurs, je laisse les dames sortir en premier, cela me permet de les reluquer discrètement."

mercredi 24 octobre 2012

The Hundred Thousands Kingdoms / N.K. Jemisin

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un bon bouquin de fantasy. J'ai lu récemment de la science-fiction, du fantastique, des dystopies, de l'horreur et de l'inclassable, mais pour ce qui est de la fantasy pure et dure, je n'avais rien trouvé de particulièrement transcendant ces derniers temps. En même temps, je peux reconnaître que je suis un peu difficile sur le sujet, et qu'en plus le monde de la littérature fantastique (particulièrement anglo-saxonne, du fait de son volume) produit pas mal de déchet. Mais je suis tombée, un peu par hasard, sur ce roman parmi mes recommandations amazon. Ce n'est pas la première fois que l'algorithme me propose de chouettes découvertes, et je tends à lui faire un peu plus confiance ces derniers temps.

Du coup, quand il m'a sorti le premier roman de N.K Jemisin, The Hundred Thousands Kingdoms, j'ai goooglisé la bête, fait deux-trois vérifications, et commandé sans me poser plus de questions que cela. Et bien m'en a pris !

The Hundred Thousands Kingdoms nous raconte l'histoire de Yeine Darr, une jeune femme issue des Arameri, la famille qui règne en maître absolu sur son monde. Elle a toujours vécu loin du siège du pouvoir depuis l'abdication de sa mère qui aurait dû être l'héritière de tout l'empire. Peu après la mort de celle-ci, Yeine est convoquée par son grand-père et se rend à Sky, le palais dans les cieux d'où les Arameri gouvernent le monde, où elle est désignée comme l'une des héritières à la succession. Plongée dans un monde d'intrigues et de magie qui la dépassent totalement, Yeine devra essayer de survivre et, pour ce faire, de comprendre les raisons qui ont poussé sa mère à quitter Sky...

Le roman est écrit du point de vue de Yeine, et dans un ordre pas tout à fait chronologique, qui correspond assez bien à la narration de quelqu'un qui se souviendrait des évènements au fur et à mesure. L'écriture est fluide et le monde envoûtant, les personnages effrayants parfois mais attachants en même temps. On obtient peu à peu des indices, au fil des recherches de Yeine, sur le mystère qui entoure sa mère, et les motivations des personnages font parfaitement sens une fois que l'on a en main toutes les cartes. Cette quête de la vérité en milieu hostile est vraiment prenante, et sur la fin je ne pouvais plus lâcher le livre...

Un vrai plaisir et une jolie découverte, qui font que maintenant, je suis en train de lire le deuxième tome de la trilogie, The Broken Kingdoms, commandé moins de 100 pages après le début du premier tome...

Histoire d'être sûre de l'avoir en main tout de suite après la fin, vous comprenez ?

vendredi 19 octobre 2012

It's this time of the year again...

Le mois de novembre arrive...
J'imagine que vous aviez remarqué, avec le froid qui s'insinue doucement sous les manteaux et les bruits de toux et d'éternuements qui se font entendre un peu partout, du bureau au métro.

Mais pour moi, le mois de novembre ce n'est pas seulement le mois que je vais passer à tousser et renifler, à me geler la nuit et à pester contre le vent glacial que je me prends dans la face quand je rentre chez moi le soir - j'ai grandi en Guyane, moi, à 10°C je grelotte dans mon manteau, mon écharpe et mes gants.
Ce n'est pas seulement le mois que je commence la tête dans le gaz parce que j'ai fait une grosse chouille pour Halloween.
Ce n'est pas seulement le mois avec plein de jours fériés (enfin cette année le 11 qui tombe à dimanche, ça a des relents de mauvaise blague mais bref).

Le mois de novembre, c'est surtout le mois du NaNoWriMo, que je fais tous les ans depuis 2008. Ce sera donc cette année, si vous comptez bien, ma cinquième participation à ce grand mouvement collectif de coups-de-pieds dans le train, et avec un peu de chance la rédaction d'un cinquième roman complet avec un début, un milieu et une fin, à retravailler dans quelques mois (années ? Je suis justement en train de reprendre celui de 2008).

Vous pouvez si le coeur vous en dit explorer le libellé NaNoWriMo sur ce blog pour assister à mes efforts précédents, mais je vous rappelle ici rapidement le principe de l'évènement :
- Ecrire 50 000 mots en un mois, plus si on s'en sent capable ;
- Le faire en même temps que plusieurs centaines de milliers d'internautes à travers le monde (si je ne m'abuse, nous sommes quelque chose comme 300 000 cette année), en se soutenant mutuellement dans les moments difficiles ;
- On ne gagne rien, si ce n'est un premier jet bouclé, et quand on a une tendance à la procrastination comme moi (*kof* début de roman de 200 pages jamais bouclé *kof*) c'est déjà beaucoup ;
- Enfin si, on y gagne aussi de la fierté et une sensation d'accoomplissement.

Là, j'ai carrément hâte que ça commence, en fait ! J'ai une tendance à ne pas savoir ce que je vais écrire jusqu'au 1er novembre quand je me réveille après ma soirée d'Halloween, et puis quand je m'assois avec mon ordi ça vient tout seul comme si ça avait toujours été là, et cette sensation-là, je ne la troquerais pour rien au monde...

mercredi 17 octobre 2012

Et pour quelques Gigahertz de plus... / Ophélie Bruneau

Cela fait quelques temps déjà que ce livre est sorti, et que je veux le lire, mais comme les grandes librairies ne mettent en rayon que Lévy, Musso et autres Gallimardiens soutenus par des budgets marketing qui laissent rêveur, j'ai eu un peu de mal à mettre la main dessus.

Cependant, amazon finissant toujours par triompher, j'ai finalement récupéré ce petit roman écrit par une jeune femme que j'ai l'honneur de connaître personnellement et que j'apprécie beaucoup même si je la vois peu. Ophélie signe là son premier roman, à la suite de plusieurs nouvelles dans divers recueils et fanzines (si ça vous intéresse, la liste est par là), et pour avoir lu plusieurs de ses oeuvres, il est logique qu'un éditeur ait fini par publier son travail.

Et pour quelques Gigahertz de plus... est le fruit d'un NaNoWriMo, le deuxième publié en France, et le fait de l'avoir lu juste à la veille de cette grand-messe de l'écriture compulsive tombe plutôt bien en termes de motivation additionnelle... Car il me prouve que des travaux de qualité peuvent être produits dans la frénésie de ce mois de novembre.

Que nous raconte ce roman ?
Ce sera un peu difficile de vous faire un résumé sans spoiler, mais sachez qu'il y a des vaisseaux spatiaux, des aliens, un équipage terrien avec un commandant qui a des relents de cow-boy, et des jeux vidéos massivement multijoueurs. Le genre flirte en permanence avec la parodie sans y tomber tout à fait, et les personnages sont hauts en couleurs et vibrants de vie. C'est d'ailleurs pour moi un des points forts du roman, plus que la narration, les personnages aussi bien masculins que féminins sont hyper crédibles.
(à ce sujet si une suite voit le jour je serais ravie d'en savoir plus sur Lya qui m'a pas mal intriguée sur la fin de la lecture, je dis ça je dis rien... Coucou Oph ^^)

Le format du roman, pas trop gros et pas trop long, se prête parfaitement à une lecture rapide en transports en commun comme je les aime, et l'enchaînement de chapitres courts mêlant plusieurs points de vue confère du dynamisme à l'ensemble et du coup on ne voit pas le temps passer ! Je me suis surprise à sourire, voire à rire pendant la lecture, et je ne l'ai pas lâché avant la dernière page...

Alors bon, je connais l'auteur, donc vous me direz que je ne suis pas objective. Mais franchement, si je n'avais pas aimé je ne vous en aurais même pas parlé. Là, j'ai plutôt envie de vous le faire découvrir, car c'est une preuve supplémentaire que nous avons des auteurs français de qualité - mais qu'on ne les trouve pas nécessairement là où c'est le plus facile de se les procurer.

Il orne désormais la pile à lire de Jarjar, en compagnie du tome 2 du Club Diogène dont il faudra que je vous parle un de ces quatre...

mardi 9 octobre 2012

Le bonheur, c'est simple comme un pot-au-feu...

...Ce qui n'est pas si simple en fait vu que ça cuit genre 3 ou 4 heures, mais bref.
Au final, après un été mouvementé, un mois de septembre épique, avec les températures qui se refroidissent assez considérablement ces derniers jours, j'avais juste envie de cuisine de grand-mère, réconfortante et pleine de bonnes choses.
 
Dont acte :

 
Mais surtout, surtout, ce dont je crevais d'envie et qui m'a juste fait soupirer de bonheur, c'est ça :

 
Bouillon de pot-au-feu, pâtes alphabet, et chacun fouillant dans sa soupe pour trouver les lettres de son prénom. Huit ans à nouveau, et une parenthèse de sérénité...

lundi 23 juillet 2012

Agréable surprise : Hunger Games, de Suzanne Collins

Alors voilà : j'ai ce qu'on peut appeler l'esprit de contradiction, et surtout quand il s'agit de "buzz". Si un livre ou un film fait le buzz, je ne vais pas le lire ou aller le voir. Et souvent, si je passe outre, je le regrette.

Millenium, par exemple : un pataquès pas possible dans les médias, des critiques dithyrambiques, des adaptations ciné en cascade. Moi j'ai détesté, et c'est à grand-peine que j'ai fini le premier tome que j'ai trouvé glauque, malsain et improbable.
Le Da Vinci Code ? Non mais sérieusement ? J'ai même poussé jusqu'à lire Anges et Démons, histoire de comprendre ce qui motivait l'histoire qu'on en faisait, mais vraiment, rien à faire. Je ne trouve la chose ni intéressante, ni bien écrite, ni révolutionnaire. Umberto Eco a traité le Sang Real en un paragraphe dans le Pendule de Foucault, et c'était bien suffisant.

Du coup, Hunger Games.
Enorme buzz, adaptation ciné, toussa. J'étais dubitative.
Il aura fallu une collection de vernis à ongles (oui, on a les références qu'on mérite) pour que je m'intéresse au sujet, et puis Jarjar a fini par me les offrir (les bouquins, veux-je dire, les vernis je me les suis offerts toute seule), et en V.O. s'il-vous-plaît.

Et là, révélation. J'ai littéralement dévoré le roman, les trois tomes m'ont fait 6 jours. Hyper bien écrit, histoire fluide et prenante, zéro longueur, personnages zigouillés sans états d'âme quand c'est nécessaire pour servir l'histoire, pas de manichéisme - pourtant le risque était ô combien présent.

L'histoire se passe dans un futur alternatif, dans une nation nommée Panem, constituée du Capitole et des douze districts qui lui sont assujettis. Suite à une rébellion des districts, écrasée avec violence, le Capitole a mis en place les Hunger Games, un jeu télévisé annuel où deux jeunes gens de chaque district sont tirés au sort et envoyés dans une arène d'où seul l'un d'entre eux sortira vivant.
L'héroïne, Katniss Everdeen, se portera volontaire pour participer aux Hunger Games en remplacement de sa petite soeur de 12 ans tirée au sort.

Je ne vous en dirai pas plus, ce n'est pas tellement utile, et puis le livre vaut vraiment d'être découvert, avec son univers riche et bien construit. J'aimerais bien, maintenant, voir le film (qui sort en DVD le mois prochain) et dont les images que j'ai vues pour le moment me laissent supposer qu'il n'est pas mal adapté du tout.

En attendant, j'ai passé le bouquin à Jarjar, et à l'évidence je ne suis pas la seule que ce livre rend asociale...

jeudi 12 juillet 2012

L'école est finie !

Mais oui mais oui : 
Terminés les deux jours de cours par semaine et les trois jours de boulot où il faut en caser cinq.
Terminés les devoirs à la maison et les week-ends passés à faire de l'économétrie.
Terminé le mal de dos à force de trimbaler mon ordi (gros, l'ordi) sur ma délicate épaule.

J'ai fini ma pré-formation, et j'en suis bien contente, ma foi ! Ces trois mois ont été très difficiles, fatigants, et j'ai été l'incarnation de la no-life dans l'intervalle. Mais c'est fait, et je vais pouvoir reprendre un rythme normal - c'est fou ce qu'on peut faire en cinq jours de travail ! Maintenant, j'attends l'accord de mon entreprise pour présenter mon dossier et le concours d'entrée de l'organisme de formation proprement dit, qui a lieu fin septembre.
En gros, je suis (presque) en vacances.

En tout cas, on devrait me revoir par ici...

mardi 10 juillet 2012

Merci la SNCF...

Lundi, journée un peu speed, un peu chargée. A courir derrière des trains et des RER qui sont supprimés. Premier RER, ah non, encore supprimé, le mois de juillet débute bien à la SNCF. Et pourtant, les vacances scolaires n'ont pas encore commencé. Vite, vite, un train, je pose mon sac en face, mon livre à-côté de moi. Appli SNCF pour optimiser le trajet, ok, je change à la prochaine station et je m'évite une demi-heure de trajet inutile. L'arrêt arrive, j'attrape mon sac et je saute du train. Arrivé au boulot, je pose mon bouquin… ou pas, mince je l'ai oublié. Dans quel train ? A quel moment ai-je fait l'impasse. Et oui, premier train, à ne pas regrouper toutes mes affaires et à sauter en courant pour attraper la correspondance, j'ai oublié de reprendre mon livre. Malheureusement, ce n'est pas qu'un livre, j'ai les papiers de l'assurance pour notre cambriolage de début d'année, et j'ai les papiers de la sécu pour mon agression de début d'année aussi.

En plus, "mon" livre, plutôt celui de Shani. Elle va faire la gueule. Et elle aura raison. Bon, je l'appelle pour préparer le terrain. Et je réfléchis à comment rattraper mes conneries. Bon, on va déjà commencer par essayer de le retrouver. Trouver le numéro de téléphone des objets trouvés à Gare du Nord. Un site, deux sites, trois sites, le site de la SNCF, quatre sites. Où vais-je trouver ce Graal. Tiens, trouvé. Bon, maintenant je les appelle. "Bonjour, vous êtes bien aux objets trouvés de Gare du Nord, nos horaires d'ouverture sont de 10h à 12h, 14h à 16h", ok, il est 9h45, j'appellerai plus tard pour avoir des informations. 10H30, allez, un creux au boulot, j'appelle. "Merci de patienter" Au bout de 10 minutes en attente (pas musical, je profitais de la discussion de la personne à l'accueil avec un client), ça coupe. Tant pis, je rappelle. La seconde tentative est la bonne. "Oui Monsieur, vous avez oublié votre livre dans votre train. On ne nous amène les objets récupérés dans les trains que les lundis, mercredis et vendredis, appelez donc jeudi". OK, encore trois jours à me demander si je vais retrouver ce livre et surtout les papiers qui sont dedans. Un petit espoir qu'une bonne âme l'ai récupérée et déposée à l'endroit idoine.

Jeudi soir, je rentre du bureau, un courrier de la gare saint-lazare, datée du 03 Juillet, ils ont mon livre… Je peux aller le chercher entre 9 et 12h, et de 13 à 16h30. OK, j'ai un rendez-vous le matin, mais je dois pouvoir y être pour 12h. Je sors de ma réunion, l'enchaînement de train semble correct et j'arriverai à Saint-Lazare à 11h50, 10 minutes pour me rendre aux objets trouvés ce devrait être bon. Finalement, la face obscure de la SNCF frappe encore ! le train a 10 minutes de retard, et j'arrive à 11H59 à la gare. Je sprinte un peu pour être avant la fermeture. Coup de chance, la personne qui me reçoit est de bonne humeur et me précise que les usagers se sont donnés le mot pour arriver juste avant l'heure du déjeuner. Je lui explique que les trains ayant 10 minutes de retard, ce n'était pas forcément de notre faute pour le coup, ça l'a fait sourire. Finalement, je lui donne mon courrier, il va chercher mon livre, avec mes papiers dedans, le temps de faire la paperasse, d'encaisser mes 9 Euros (à savoir, tout objet trouvé à la sncf sera rendu pour 9 Euros, même les pièces d'identité), je peux repartir l'esprit tranquille au boulot.

Conclusion : Merci les objets trouvés de m'avoir envoyé un courrier parce que vous aviez trouvé mon adresse dans le bouquin, un peu moins merci aux trains supprimés / retardés.

mercredi 30 mai 2012

Retour aux fondamentaux (2)

Aujourd'hui, encore un bon vieux classique d'il y a longtemps. Celui-ci est tellement rentré dans la culture populaire qu'on ne sait plus vraiment ce qu'il raconte réellement : c'est ce bon vieux Frankenstein de Mary Shelley, écrit en 1818 suite à une espèce de pari passé avec son époux Percy Shelley, Lord Byron et le docteur John Polidori. Tous les quatre passèrent un été en Suisse et le mauvais temps les contraignit à rester enfermés, à se raconter des histoires de fantômes. Pour finir, ils se mirent au défi d'écrire eux-mêmes une histoire de fantôme, et voilà la contribution de Mary Shelley.

Nous connaissons tous les prémices du roman ; Victor Frankenstein crée un monstre à partir de morceaux de cadavres auxquels il parvient à insuffler la vie. La créature échappe ensuite à tout contrôle et se lance dans une frénésie de destruction.

Voilà où s'arrête le rapport entre l'image populaire du roman et ce qui est réellement écrit dedans. Nous avons tous en tête l'image de Boris Karloff portant le maquillage emblématique du monstre, son front carré, ses cicatrices et ses rivets. Nous le voyons déambuler à pas lourds en grognant. Mais cette imagerie est bien loin de ce que Mary Shelley avait en tête quand elle a créé son monstre. Sa créature est en effet monstrueuse, mais pas comme nous pensons nous en souvenir ; c'est l'absence de vie sur son visage, c'est sa taille disproportionnée, ce sont ses yeux morts et jaunes qui font fuir les humains devant lui. Et le monstre créé par Frankenstein parle, s'exprime et même philosophe à grands coups de "thy" et de "doth", dans un langage extrêmement châtié et en maniant des concepts complexes pour tenter de convaincre son créateur de lui adjoindre une compagne. Quelque part, je peux vous dire que ça surprend.

Quant à Victor Frankenstein lui-même, il se présente paré de toutes les qualités, mais au final il abandonne quand même sa créature et ne décide d'assumer ses actes que contraint et forcé. Je n'ai pas vraiment de sympathie pour le personnage, à vrai dire, et l'énoncé de ses vertus, qu'il soit fait par lui ou par un autre, ne me convainc pas.

A vrai dire, Frankenstein n'est pas toujours un très bon livre. Il y a des longueurs, le style est très ampoulé, et certains passages m'ont fait m'exclamer à voix haute : "non mais elle est SERIEUSE ?", comme par exemple celui où le monstre apprend à parler en écoutant depuis une remise en Allemagne une famille de nobles français déchus apprendre l'anglais à une clandestine turque. Ensuite, il trouve par hasard sur un chemin plusieurs livres qui lui permettent de parfaire son éducation, dont le Paradis Perdu de John Milton. Capillotracté ? Mais non.

En revanche, il y a des passages de pur génie, comme celui où Frankenstein, dans une espèce de rêverie fiévreuse à la limite du cauchemar, met les dernières touches à sa création. Ou encore celui de la nuit de noces de Victor Frankenstein. Et le sujet lui-même, le fond du livre, l'aventure de cet homme qui se prend pour Dieu et pêche complètement par hubris, avant d'abandonner sa création et de subir le juste châtiment de ses actes, tandis que sa créature qui aspire à faire le bien devient au fur et à mesure que les humains la rejettent, effrayés par son apparence, aigrie, malicieuse et finalement mauvaise.

Il faut lire ce livre, ne serait-ce que pour revenir aux sources du mythe, et comprendre comment cette histoire est parvenue à marquer des générations entières...

samedi 12 mai 2012

Vous croyiez que c'était fini ? Eh ben non !

Entre 1982 et 2005, Stephen King nous a offert ce que beaucoup de ses lecteurs (dont moi) considèrent comme son chef d'oeuvre : La Tour Sombre. Alors bon, vous le savez depuis le temps que je vénère Stephen King. Mais il faut savoir que tout est la faute de Roland Deschain. Ce personnage, le protagoniste de La Tour Sombre, je l'ai découvert à genre 11 ans en lisant le Pistolero, l'ancienne version non retravaillée qui est aujourd'hui pratiquement introuvable.

Roland, c'est l'homme sans nom joué par Clint Eastwood dans les westerns de Sergio Leone. Mais personne n'aurait l'idée de l'appeler "le Bon", pas même pour plaisanter. Dernier survivant d'un monde disparu, dernier descendant de la ligne d'Arthur l'Aîné, pistolero en quête de son rêve, de son obsession de la Tour. C'est probablement un des personnages les plus aboutis que j'ai jamais lus, et certainement celui qui m'a donné envie de créer les miens. Adolescente, j'étais aussi amoureuse de lui que les ados d'aujourd'hui sont amoureuses du vampire de Twilight (et ça en dit probablement long sur ma personnalité). J'ai suivi ses aventures pendant des années, et quand le dernier tome est sorti en 2005, cela faisait déjà plus de 10 ans que j'étais tombée dedans.

Et d'ailleurs, je tiens à le dire ici : Stephen King est méchant avec son personnage. Ce qu'il fait subir à Roland est trop injuste, et j'ai passé la lecture du 7° et dernier tome à sangloter à sa place. Quand un auteur parvient à faire ressentir cela à ses lecteurs, c'est qu'il tient quelque chose, et que cet univers ne se contentera pas de disparaître de son imaginaire une fois le dernier mot écrit. En l'occurrence, il semble que ce bon vieux Stevie n'aie pas pu s'empêcher de revenir sur les lieux de son crime, et le résultat c'est cette jolie chose : The Wind Through the Keyhole.

Ce roman se situe entre le tome 4 et le tome 5 de la Tour Sombre. Le ka-tet de Roland a réussi à s'échapper de Lud et a rencontré le magicien dans son château. Roland leur a raconté l'histoire de Susan, son premier et probablement son seul véritable amour. Ils sont de retour sur la route du Rayon, se dirigeant vers la Tour, quand ils sont supris par un blizzard d'une puissance colossale, le starkblast, et se réfugient dans un bâtiment abandonné. Pour faire passer le temps, Roland leur raconte une nouvelle histoire du temps de sa jeunesse, et encore une histoire dans celle-ci, une que lui racontait sa mère quand il était petit.

Ce roman, ce sont juste deux jolies histoires dans un monde qu'on n'avait pas envie de quitter et qu'on retrouve avec plaisir. La traque d'un métamorphe tueur par un Roland à peine sorti de l'adolescence, et l'histoire qu'il raconte à un enfant terrifié, seul témoin capable d'identifier le monstre, deux histoires imbriquées l'une dans l'autre, et qui nous prouvent une fois de plus le talent de conteur de King. C'est magique, ça nous plonge dans une autre ambiance, un autre monde, et c'est très réussi.

C'est un rajout d'excellente qualité à la série de la Tour Sombre, un univers en constante expansion (un jour, je vous parlerai du prologue en comics qui va bien), et j'espère qu'il y en aura d'autres du même genre !

mardi 8 mai 2012

Retour aux fondamentaux

J'ai relu récemment Anatomie de l'Horreur, le petit essai de Stephen King sur son genre de prédilection. En le refermant, j'avais de nouveau envie de relire les romans d'horreur qui forment les fondamentaux du genre. La première fois que j'avais lu le livre sus-cité, j'étais ado, j'habitais en Guyane, et trouver ces romans relevait de l'exploit. Mais aujourd'hui, en deux clics sur internet, je peux commander absolument n'importe quelle oeuvre, et en anglais dans le texte si ça me chante ! Des fois, c'est quand même beau la technologie (dit la geekette de service).
Je me suis donc offert pour commencer deux romans de Shirley Jackson, We have always lived in the Castle et The Hauting of Hill House, celui que je vous présente aujourd'hui.
L'histoire vous est peut-être familière, vu qu'il y a eu deux films et que l'histoire est typiquement un classique de l'histoire de fantômes, mais je vous la résume tout de même. La maison dont il est question, Hill House, est nichée entre les collines, et représente pour le docteur Montague l'opportunité de passer un été à étudier des phénomènes possiblement paranormaux, dont il espère tirer une étude ou même un livre. A cette fin il réunit dans la maison des personnes dont le passé montre au moins une occurrence paranormale, ou qui pourraient présenter un don un peu spécial.
Au final, ce sont Eleanor Vance, une jeune femme timide dans l'enfance de laquelle au moins un impressionnant phénomène de poltergeist s'est produit, et Theodora, flamboyante créature qui montre une certaine sensibilité aux émotions des autres, qui le rejoignent. Luke, le neveu de la propriétaire de Hill House qui a imposé sa présence, se joint au trio, et tous quatre commencent l'été dans l'étrange demeure.

Comme vous pouvez vous en douter, ça dérape assez vite. Que ce soient l'architecture étrange de Hill House, ses portes qui ne tiennent pas ouvertes ou son silence oppressant, tout est réuni pour que quelque chose se passe... mais on n'est jamais très clair sur quoi. Car Jackson est beaucoup trop subtile pour nous dire clairement que Hill House est hantée. Pendant tout le roman, on n'est jamais très sûr : y a-t-il quelque chose dans cette maison ? Ou bien Eleanor elle-même aurait-elle une capacité télékinétique inconsciente qui expliquerait les phénomènes auxquelles sont confrontés les protagonistes ? Peu à peu on descend dans une spirale de paranoïa en suivant le point de vue d'Eleanor, jusqu'à ne plus bien savoir ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas.

Le livre date de 1959 ; il n'est donc plus tout jeune, mais il n'a rien perdu de sa fraîcheur. Extrêmement bien écrit, très subtil, totalement perturbant, il se lit à toute vitesse et avec un grand plaisir. Il fait partie de ces classiques de la littérature d'horreur, au même titre que Dracula ou L'Etrange cas du docteur Jekyll et de Mr Hyde, qui ne vieillissent pas et gardent toujours la même modernité et le même impact 60, 70 ou même plus de 100 ans plus tard.

Et juste pour le plaisir, et pour vous donner, je l'espère, envie de le lire, je vous laisse avec le tout premier paragraphe de the Hauting of Hill House, probablement un des mieux écrits que j'aie jamais lu, le genre qu'on rêverait d'être capable d'écrire. Tout le livre est de ce niveau...
No live organism can continue for long to exist sanely under conditions of absolute reality; even larks and katykids are supposed, by some, to dream. Hill House, not sane, stood by itself against its hills, holding darkness within; it had stood so for eighty years and might stand for eighty more. Within, walls continued upright, bricks met neatly, floors were firm, and doors were sensibly shut; silence lay steadily against the wood and stone of Hill House, and whatever walked there, walked alone.

jeudi 26 avril 2012

Ma dernière lubie

J’ai repris les cours.
Je travaille toujours, bien sûr, mais je compte passer en septembre un concours d’entrée à une formation professionnalisante du genre deux ans de cours à raison de 3 jours par mois, des examens, et un mémoire. Violent, quoi.
Du coup, rien que pour passer le concours, il faut que je me remette (ou me mette simplement) à niveau en mathématiques : probabilités et statistiques, mathématiques financières, économétrie et analyse de données.

Et comme chaque module fait une trentaine d’heures réparties plusieurs jours par mois, je redécouvre les joies des devoirs à la maison, des révisions, de la mise du cerveau en position « éponge » pendant plusieurs heures d’affilées, et des examens.
 
Vous voulez que je vous dise ? C’est épuisant.
On pense avoir des métiers où l’on fait fonctionner un minimum ses neurones – je suis contrôleuse de gestion, je manipule des chiffres toute la journée – mais en fait ce n’est rien à côté de la résolution d’un problème de mathématiques financières ou de l’apprentissage d’une loi de Poisson. Vous vous rappelez toutes ces choses qu’on apprenait au lycée ? Les suites, les séries, les dérivées, les intégrales … ? Je suis obligée de me replonger là-dedans, et toute seule encore, car les profs considèrent que c’est de l’acquis.
Bon, oui, c’est vrai que c’est acquis. Mais c’est loin.

Quand je sors de ces six heures de mathématiques intensives, je suis rincée. Je me rends compte que les devoirs à la maison ça ne me manquait pas du tout. Et j’ai l’impression que mes neurones sont décédés en masse depuis que j’ai quitté l’école et qu’il faut que j’en fabrique de nouveaux, et plus vite que ça ! D’ailleurs, c’est marrant, j’ai l’impression que ça a débloqué quelque chose dans mon cerveau, que je réfléchis plus vite et plus efficacement depuis que j’ai commencé cette formation.
En même temps, il vaut mieux, car mes semaines au bureau sont de 3 jours et la quantité de travail reste celle de 5 jours…
 
Et puis sérieusement. La première fois que le prof a mis une formule de loi de Poisson au tableau. Le doute, la solitude. La première fois que j’ai dû résoudre une suite géométrique. Ça faisait dix ans que ça ne m’était pas arrivé. Et puis le pire : moi qui ai toujours été bonne en maths, je galère. Je suis obligée de bosser à la maison pour rester au niveau. Heureusement, Jarjar a encore de bons restes (qu'il entretient, lui) et me donne volontiers un coup de main. Vous auriez dû nous voir le soir où il m'a ré-appris à démontrer la somme d'une série géométrique... C'était pas brillant de mon côté.
 
Je peux vous dire que reprendre les cours, hé ben c’est bon pour l’humilité !

Loi de Poisson

lundi 23 avril 2012

J'ai voté, j'ai dépouillé

Hier soir se tenait le premier tour de l'élection présidentielle française. Oui, je suis Français, donc j'ai voté. Je ne referai pas l'éternel rengaine sur "c'est un droit, alors je l'exerce", mais tout de même je préfère me dire que j'ai voté plutôt que de voir des gens se plaindre comme en 2002 que leur candidat n'est pas au second tour car ils n'ont pas compris qu'il fallait aller voter pour pouvoir avoir le choix au second tour. 



Gamin, j'étais allé avec mes parents à la proclamation des résultats d'une élection municipale à la Mairie de ma ville. J'avais trouvé l'ambiance détendue et cordiale même si un certain ressentiment émanait de quelques membres de l'assemblée réunie pour l'occasion. J'avais alors raté la partie la plus rébarbative de l'élection : le dépouillement. Lors de la précédente décennie, quand on me demandait si je voulais venir au dépouillement, je refusais toujours poliment car bien que votant toujours dans la commune de mes parents, il n'était pas rare que j'habite à une autre adresse (étudiant, stage, etc) et il fallait que je retourne dans mes lointaines contrées. Cette année, enfin, l'année dernière, j'ai profité de l'occasion pour m'inscrire sur les listes électorales de ma ville. Et, pour la première fois de ma vie, quand on m'a demandé : "Vous pouvez venir dépouiller ce soir ?" j'ai pu répondre "Oui". Les assesseures étaient tellement ravies qu'elles ont noté mon nom parmi la liste des gens qui avaient succombé à l'appel avant moi et elles m'ont donné rendez-vous à 19H45, peu de temps avant la fermeture du bureau de vote. 
Entre deux giboulées, j'ai donc pris mon parapluie et mon courage à deux mains, et je me suis rendu à nouveau à mon bureau de vote. J'y ai recroisé quelques connaissances, dont une qui venait aussi faire le dépouillement, et le hasard faisant bien les choses, nous nous sommes retrouvés à la même table. Je vais donc vous décrire le processus pour celles et ceux qui n'ont jamais vécu cette aventure de l'intérieur. 
Tout d'abord, la responsable du bureau de vote, à 20h00, s'assure que personne parmi l'assemblée présente dans le bureau de vote (nous étions bien une quarantaine présents) ne soit ici pour voter. Une fois les dernières voix exprimées, elle annonce que le vote est clos pour le bureau 3.14 de notre ville. Première étape, on prépare les tables. Nous étions seize scrutateurs (compteurs) et quatre tables de quatre ont donc été mises en place. Les gens ont ensuite été répartis à ses tables. Au maximum deux personnes novices à l'exercice se trouvaient à la même table et, comble du hasard, deux hommes et deux femmes par table, des jeunes et des moins jeunes répartis aussi. Pour chaque table, une personne supplémentaire était en charge de comptabiliser les bulletins nuls, blancs et suivait le bon déroulement du dépouillement. 
Une fois les scrutateurs installés, la responsable du bureau ouvre l'urne sur une table, dépose les bulletins, et fait des paquets de dix pour compter le nombre d'enveloppes. Ouf, il y a autant d'enveloppes que de votants comptabilisés pendant la journée. Des grosses enveloppes de 100 sont préparées afin d'être réparties ensuite auprès des tables de scrutateurs. Deux personnes de chaque côté de la table, une personne qui ouvre les enveloppes, signalent les enveloppes vides, les enveloppes avec deux bulletins, les bulletins barrés, les choses bizarres (un bulletin portait un baiser au rouge à lèvre dessus, d'autres témoins rapportent des billets en Francs ou de dix euros dans les enveloppes). Le bulletin ouvert est alors passé à son voisin de table qui le lit à haute voix, et les deux autres scrutateurs, chacun avec leurs feuilles de compte, cochent le nom. Tous les dix bulletins, on regroupe les enveloppes avec un trombone, tous les dix bulletins pour un candidat, on les regroupe aussi afin de permettre une meilleure relecture à la fin du vote. 
Après une première enveloppe, une responsable vient vérifier nos comptes. Et après la seconde enveloppe, tous les résultats sont regroupés, on indique le nombre de bulletins nuls ou blancs sur notre fiche de compte, et on signe les deux fiches de compte sur lesquelles on a travaillé. Enfin, la présidente du bureau révèle le score pour notre bureau, et invite les plus curieux à se rendre à la mairie pour avoir les résultats agrégés pour la commune. 
Mais au début de mon récit, j'ai parlé d'une quarantaine de personnes, mais 4 tables de 4 scrutateurs + 1 surveillant plus une présidente et trois assesseures du bureau de vote, cela ne fait que 24 personnes, il y avait donc une quinzaine de personnes supplémentaires pour le dépouillement. Que faisait-il pendant que nous nous appliquions à mettre des petits bâtons sur des points dans des cases ? Et bien ils surveillaient que nous mettions bien des petits bâtons sur des points dans des cases. Les gens circulaient entre les tables, vérifiaient que les bulletins étaient bien ouverts, bien rangés, qu'il n'y avait pas d'étrangetés sur les bulletins. Un bulletin avec le nom du candidat barré comptait pour nul, un bulletin avec un baiser de rouge à lèvre dessus est valable (dans la littérature du net, certains le comptent nul, d'autres pas). Deux bulletins différents dans une enveloppe comptent pour un nul, deux fois le même bulletin compte pour un vote. Au final, cela fait des gens qui comptent des bulletins, des gens qui surveillent des gens qui comptent des bulletins et des gens qui surveillent des gens qui surveillent des gens qui comptent des bulletins. 
Et au bout d'une heure et demie de traitement des bulletins, les résultats sont centralisés et nous pouvons rentrer tranquillement chez nous pour voir la fin des Experts.

samedi 25 février 2012

On ne se laisse pas abattre !

Bon, après le petit coup de mou d'hier, il me fallait réagir. Et quand je réagis, vous pouvez être sûrs qu'il y a de la nourriture impliquée, généralement sucrée, rose, et longue à faire. En l'occurrence, je me suis lancée dans la guimauve maison, que j'avais envie de tenter depuis très longtemps.

Après avoir écumé le net pour une recette qui me parle, je suis tombée chez Céci qui a récemment posté la recette parfaite - modulo la noix de coco râpée dont je ne suis pas fan, et que j'ai remplacée par un mélange de fécule de pomme de terre et de sucre glace à parts égales. Il se trouve que j'avais au congélateur des framboises surgelées, je n'ai donc même pas eu de courses spécifiques à faire...

Ci-dessous quelques photos du processus, long mais qui vaut franchement le coup !

Le sirop, mis à bouillir avec mon super thermomètre qui me prévient quand la température sélectionnée est atteinte. 

Le mélange framboises écrasées et filtrées + gélatine. 

Les blancs montés en neige dans mon super robot de feignasse. 

Moment délicat : je verse le mélange sirop + framboise dans les blancs. Le bouzin est à plus de 100°C, aurant dire que je ne fais pas la mariole.  

La texture commence à ressembler à quelque chose... 

Etalé et égalisé tant bien que mal dans le plat - c'est que ça colle cette histoire, et pas qu'un peu. Le meilleur conseil que j'ai lu sur la blogosphère étant en substance de ne pas insister et de ne surtout pas s'en mettre sur les doigts...

Après refroidissement, il faut couper la plaque en chamallows carrés (si c'est la forme qu'on choisit). Eh ben, ça colle toujours et pas qu'un peu !

Je roule donc mes guimauves dans le mélange fécule / sucre glace pour qu'elles ne collent plus. C'est radical.  

Là vous n'en voyez que deux mais au final j'en suis à trois boîtes et je vais même pouvoir en ramener au bureau ! 

Yummy !

Niveau goût, on sent vraiment bien la framboise. Rien à voir avec les guimauves du commerce ! Il faut encore que je les laisse un peu au frais je pense, mais là c'est déjà de la tuerie... Je vous conseille vraiment cette recette si vous avez un après-midi à y consacrer, car c'est bon mais c'est long...