mardi 13 novembre 2012

Nano 2012, extrait 3

On avance, tranquillement. Ces derniers jours ont été un peu difficiles, et j'ai rencontré ce découragement de mi-Nano classique, pile autour des 25K. Mais hier soir, j'ai reçu dans ma boîte aux lettres la "pep-talk" de Chris Baty, le créateur du NaNoWriMo, et elle correspondait tellement bien à mon état d'esprit, décrivait si bien le découragement que je ressentais, que je me suis ensuite sentie toute requinquée et que j'ai taclé les 30K ce matin dans les transports.

Du coup, je vous mets un petit passage sur le chat que j'ai intégré dans le texte sur une suggestion de Jarjar. Bien lui en a pris, car j'ai pu en faire un élément clé, qui dévoilera quelque chose d'important sur mon héroïne par la suite !

"En fermant les yeux, en essayant de faire le vide dans sa tête, elle pouvait presque s'imaginer de retour dans sa chambre, après une longue journée de travail, avec ses parents non loin et son chat Guizmo posé à côté de ses jambes, une patte possessive posée sur sa cuisse et la tête blottie contre son genou, dans une de ces positions si typiques des félins. Que devaient penser ses parents, sans parler de ses collègues ? Ils devaient sans doute beaucoup s'inquiéter pour elle, elle qui n'était jamais malade et prévenait toujours si, fait rarissime, elle devait s'absenter. Sans doute supposaient-ils déjà qu'elle avait été enlevée par le mystérieux kidnappeur de la rumeur, et ils ne seraient pas très loin de la vérité : sans pour autant parvenir à mettre la main sur elle, il avait réussi à lui voler sa vie avec une certaine efficacité. Au moins Camille avait-elle pu rentrer chez elle et reprendre le cours de son existence après lui avoir échappé. Elana n'était pas certaine d'avoir un jour la même chance.

Une larme ou deux coulèrent de ses yeux, mais elle les essuya bien vite, se traitant mentalement de dinde. Pleurer ne résoudrait rien, et ne la ferait même pas se sentir mieux ou soulagée pour autant. Alors qu'elle s'admonestait silencieusement, se disant qu'elle devait se secouer, et qu'elle allait bien finir par trouver une solution à ses problèmes, elle entendit frapper à sa porte. C'était curieux, car Pietr ne lui avait pas semblé d'humeur à discuter davantage quand elle était partie se coucher, mais elle se leva pour ouvrir, et resta plantée là quand elle découvrit son hôte de l'autre côté de la porte, une boule de poils dans les bras.

— J'ai trouvé cette chose devant la porte, dit-il en lui tendant Guizmo. Il miaulait à fendre l'âme et j'ai trouvé ton nom sur sa médaille. Une coïncidence ?
— N.. Non, c'est mon chat, répondit Elana en tendant les bras pour recevoir l'animal, qui se tortillait tant et plus dans les bras de Pietr maintenant qu'il avait senti l'odeur de sa maîtresse. Mais, mais comment est-ce possible ?
— Ne me demande pas. J'ai lu que les chiens pouvaient faire des kilomètres pour retrouver leurs maîtres, mais je ne pensais pas que ça s'appliquait aux félins. En tout cas, il a l'air content de t'avoir retrouvée !

En effet, Guizmo s'était empressé de fourrer son nez dans son endroit préféré, le cou d'Elana, frottant sa tête dans ses cheveux et ronronnant comme un moteur, l'image même du contentement félin. La jeune femme le pressa contre elle, ravie d'avoir retrouvé ce petit bout de chez elle, et les larmes lui montèrent de nouveau aux yeux. "

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