J'ai fini ! Enfin, j'ai pu trouver le temps de finir ma pavasse, que je trimbalais dans les métros depuis des jours, incapable de lire parce que, soudain, je me suis mise à croiser plein de gens que je connais dans les transports parisiens. Je ne suis pas complètement asociale non plus, mais il faut bien admettre que cela tombait mal.
Mais finalement, j'ai réussi. J'ai fini, hier soir, sur mon canapé, encore enroulée dans mon manteau que je n'ai même pas enlevé en rentrant. Parce que comme tout bon King, celui-ci est très difficile à lâcher - voire complètement impossible. Ce n'est pas tant la fin, le dénouement qui en font l'intérêt, que le déroulement des évènements. La fin, je vous le dis tout de suite, elle est même un peu décevante. Mais ce qui m'a fascinée dans ce roman, c'est la vision de la nature humaine qu'y développe Stephen King, le réalisme absolu et presque sinistre avec lequel il aborde les réactions de la population soudain coupée du monde par un dôme mystérieux. Si chez d'autres auteurs, le fait d'être coupé du monde et de voir ses ressources rationnées aurait pu donner lieu à une réflexion sur l'entraide ou le rejet du superflu, ici ce n'est que l'excuse qu'attendait la foule pour arrêter de réfléchir.
Sous la coupe de James "Big Jim" Rennie, maître dans l'art de la manipulation des foules apeurées, politicien véreux sous son vernis d'homme pieux, la ville de Chester's Mill se transforme peu à peu en une quasi-dictature. Pour Big Jim, le dôme est presque une aubaine, ce qu'il attendait pour enfin faire de sa ville ce qu'il pense qu'elle doit être, l'occasion de se dédouaner des soupçons que l'on pourrait avoir à son égard, de se débarrasser des gêneurs, et de couvrir ses traces. Il ne lui manquait qu'un bouc émissaire, le genre de chose dont une foule terrifiée a besoin pour être contrôlée à sa satisfaction, et voyez Dale Barbara, vétéran de l'Irak, cuisinier itinérant, étranger à la ville ; ne ferait-il pas parfaitement l'affaire ?
Les morts s'accumulent, suicides, meurtres, accidents, et tout au long du roman Stephen King nous amène avec sa maestria habituelle d'évènement en évènement, sans rien nous épargner, sans se laisser attendrir - un enfant, ça meurt aussi, tout comme un chien, aussi mignon soit-il. Et c'est pied au plancher qu'il mène ce roman colossal, un projet qui aura mis 25 ans à murir avant d'être finalement réalisé.
On ne s'ennuie pas une seule minute en lisant Under the Dome. Et tout comme les autres romans qu'il a écrit ces dernières années, on ne peut qu'admirer le pragmatisme avec lequel l'auteur considère l'être humain, même si ce n'est pas toujours un miroir dans lequel il est agréable de se regarder. Tout y est : l'auto-justification, le panurgisme primaire, et, omniprésente, la peur, celle que le dôme ne se lève jamais, celle de n'avoir finalement pas plus d'importance qu'un cobaye aux yeux de ceux qui en sont responsables, celle de voir le monde extérieur juger les actions de ceux qui sont à l'intérieur du dôme.
Il est question d'une mini-série qui serait l'adaptation de ce roman, produite conjointement par l'auteur et par un autre Steven, Spielberg celui-ci. Là, comme ça, c'est quand même vachement sexy comme concept !
Mais finalement, j'ai réussi. J'ai fini, hier soir, sur mon canapé, encore enroulée dans mon manteau que je n'ai même pas enlevé en rentrant. Parce que comme tout bon King, celui-ci est très difficile à lâcher - voire complètement impossible. Ce n'est pas tant la fin, le dénouement qui en font l'intérêt, que le déroulement des évènements. La fin, je vous le dis tout de suite, elle est même un peu décevante. Mais ce qui m'a fascinée dans ce roman, c'est la vision de la nature humaine qu'y développe Stephen King, le réalisme absolu et presque sinistre avec lequel il aborde les réactions de la population soudain coupée du monde par un dôme mystérieux. Si chez d'autres auteurs, le fait d'être coupé du monde et de voir ses ressources rationnées aurait pu donner lieu à une réflexion sur l'entraide ou le rejet du superflu, ici ce n'est que l'excuse qu'attendait la foule pour arrêter de réfléchir.
Sous la coupe de James "Big Jim" Rennie, maître dans l'art de la manipulation des foules apeurées, politicien véreux sous son vernis d'homme pieux, la ville de Chester's Mill se transforme peu à peu en une quasi-dictature. Pour Big Jim, le dôme est presque une aubaine, ce qu'il attendait pour enfin faire de sa ville ce qu'il pense qu'elle doit être, l'occasion de se dédouaner des soupçons que l'on pourrait avoir à son égard, de se débarrasser des gêneurs, et de couvrir ses traces. Il ne lui manquait qu'un bouc émissaire, le genre de chose dont une foule terrifiée a besoin pour être contrôlée à sa satisfaction, et voyez Dale Barbara, vétéran de l'Irak, cuisinier itinérant, étranger à la ville ; ne ferait-il pas parfaitement l'affaire ?
Les morts s'accumulent, suicides, meurtres, accidents, et tout au long du roman Stephen King nous amène avec sa maestria habituelle d'évènement en évènement, sans rien nous épargner, sans se laisser attendrir - un enfant, ça meurt aussi, tout comme un chien, aussi mignon soit-il. Et c'est pied au plancher qu'il mène ce roman colossal, un projet qui aura mis 25 ans à murir avant d'être finalement réalisé.
On ne s'ennuie pas une seule minute en lisant Under the Dome. Et tout comme les autres romans qu'il a écrit ces dernières années, on ne peut qu'admirer le pragmatisme avec lequel l'auteur considère l'être humain, même si ce n'est pas toujours un miroir dans lequel il est agréable de se regarder. Tout y est : l'auto-justification, le panurgisme primaire, et, omniprésente, la peur, celle que le dôme ne se lève jamais, celle de n'avoir finalement pas plus d'importance qu'un cobaye aux yeux de ceux qui en sont responsables, celle de voir le monde extérieur juger les actions de ceux qui sont à l'intérieur du dôme.
Il est question d'une mini-série qui serait l'adaptation de ce roman, produite conjointement par l'auteur et par un autre Steven, Spielberg celui-ci. Là, comme ça, c'est quand même vachement sexy comme concept !
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