Alors voilà : j'ai ce qu'on peut appeler l'esprit de contradiction, et surtout quand il s'agit de "buzz". Si un livre ou un film fait le buzz, je ne vais pas le lire ou aller le voir. Et souvent, si je passe outre, je le regrette.
Millenium, par exemple : un pataquès pas possible dans les médias, des critiques dithyrambiques, des adaptations ciné en cascade. Moi j'ai détesté, et c'est à grand-peine que j'ai fini le premier tome que j'ai trouvé glauque, malsain et improbable.
Le Da Vinci Code ? Non mais sérieusement ? J'ai même poussé jusqu'à lire Anges et Démons, histoire de comprendre ce qui motivait l'histoire qu'on en faisait, mais vraiment, rien à faire. Je ne trouve la chose ni intéressante, ni bien écrite, ni révolutionnaire. Umberto Eco a traité le Sang Real en un paragraphe dans le Pendule de Foucault, et c'était bien suffisant.
Du coup, Hunger Games.
Enorme buzz, adaptation ciné, toussa. J'étais dubitative.
Il aura fallu une collection de vernis à ongles (oui, on a les références qu'on mérite) pour que je m'intéresse au sujet, et puis Jarjar a fini par me les offrir (les bouquins, veux-je dire, les vernis je me les suis offerts toute seule), et en V.O. s'il-vous-plaît.
Et là, révélation. J'ai littéralement dévoré le roman, les trois tomes m'ont fait 6 jours. Hyper bien écrit, histoire fluide et prenante, zéro longueur, personnages zigouillés sans états d'âme quand c'est nécessaire pour servir l'histoire, pas de manichéisme - pourtant le risque était ô combien présent.
L'histoire se passe dans un futur alternatif, dans une nation nommée Panem, constituée du Capitole et des douze districts qui lui sont assujettis. Suite à une rébellion des districts, écrasée avec violence, le Capitole a mis en place les Hunger Games, un jeu télévisé annuel où deux jeunes gens de chaque district sont tirés au sort et envoyés dans une arène d'où seul l'un d'entre eux sortira vivant.
L'héroïne, Katniss Everdeen, se portera volontaire pour participer aux Hunger Games en remplacement de sa petite soeur de 12 ans tirée au sort.
Je ne vous en dirai pas plus, ce n'est pas tellement utile, et puis le livre vaut vraiment d'être découvert, avec son univers riche et bien construit. J'aimerais bien, maintenant, voir le film (qui sort en DVD le mois prochain) et dont les images que j'ai vues pour le moment me laissent supposer qu'il n'est pas mal adapté du tout.
En attendant, j'ai passé le bouquin à Jarjar, et à l'évidence je ne suis pas la seule que ce livre rend asociale...