Je fais partie de ces femmes qui, tout en ayant un indice de masse corporelle à peu près dans la « normale », ont une silhouette qui n’a rien à voir avec les canons de beauté que l’on voudrait nous imposer. Des rondeurs par ici, des bourrelets par là, et, horreur suprême, de la cellulite que je ne fais rien pour déloger. Pourtant, ce ne sont pas les « remèdes » pour m’en débarrasser qui manquent, que ce soit dans les magazines, à la télé et sur internet.
Comme ça a tendance à m’énerver un peu – rapport au fait que ces silhouettes tant vantées me semblent à mille lieues de ce que la nature a prévu pour la femme, et que, franchement, vous avez déjà réussi à perdre de la cellulite, vous ? – quand je tombe sur un article comme celui-ci, je fais tourner. Il me semble que le message à retenir ici, c’est surtout qu’il faut arrêter de nourrir le mythe comme quoi la silhouette normale, souhaitable, atteignable par le commun des mortelles, c’est celle qu’on affiche en une des magazines.
Je note tout particulièrement ce passage qui me paraît une excellente philosophie de vie :« Prendre soin de son corps, ce n’est pas l’affamer et le couper de ses sensations de régulation naturelle. C’est manger à sa faim et avec plaisir une alimentation variée. Ce n’est pas s’astreindre à transpirer sans envie en maximisant la dépense calorique, c’est avoir la joie de faire fonctionner un peu son corps en se vidant la tête, que ce soit par le sport, une bonne balade, danser jusqu’au bout de la nuit ou que sais-je. Ce n’est pas torturer ses chairs pour tenter de les déloger, c’est profiter d’un massage agréable. Et ce n’est pas à votre corps de s’adapter aux vêtements, c’est aux vêtements de le mettre en valeur. »
J’ajouterais que le jugement de type « trop grosse / trop maigre » doit être fait par soi et pour soi uniquement, en relation avec la façon dont on se sent dans son corps. Dans mon propre cas, c’est une difficulté à monter des escaliers sans souffler comme une baleine qui m’a fait décider de déloger à coups de sport des kilos accumulés après arrêt de la cigarette (fatal, l’arrêt de la cigarette). Tant que je me sentais limitée par mon poids dans ma vie de tous les jours, j’étais « trop grosse ». Maintenant, je suis toujours « trop grosse » si on me compare à toutes ces starlettes hollywoodiennes, mais je gambade comme un cabri et j’ai construit une vraie musculature là-dessous, sans parler du plaisir que j’ai à manger varié et équilibré (ou presque). Donc, par rapport à ma vision de mon corps, je n’ai qu’à continuer comme cela tant que je suis bien dans ma peau.
Je ne dis pas que je n’aimerais pas, si c’était possible, être un peu plus mince ; mais je ne vais pas m’affamer, ni me torturer, pour y parvenir. Si mon mode de vie actuel a cette conséquence, tant mieux. Sinon, ma foi ! Tant pis.
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