Voilà un roman que j'avais envie de lire depuis quelques temps déjà. Au départ, c'est une citation dans la signature d'une camarade sur un forum (était-ce toi Oph ?), qui parlait de coeur et du fait que les hommes les perdaient, les brisaient, les abîmaient. Elle était restée dans un coin de ma tête, sans vraiment s'imprimer consciemment, comme le font parfois des petites phrases ou des bribes d'information.
Et puis ce site de vente en ligne où je commande pratiquement tous mes livres en anglais a trouvé bon de me le glisser, dans les conseils de lecture basés sur mon historique d'achat - de bons conseils souvent. Paf, collision entre ce que j'avais dans la tête et ce qu'il y avait sur l'écran, et la suite était inévitable : j'ai placé Stardust dans mon panier et attendu impatiemment de le recevoir.
J'aime Neil Gaiman pour ses univers étranges et décalés, mais si solides que c'est le monde réel qui apparaît comme un rêve un peu lointain. Stardust ne fait pas exception, et le petit village de Wall, où démarre l'intrigue, est déjà un peu à cheval entre deux mondes. A côté du village s'ouvre un trou dans le Mur, qui donne sur une clairière où personne ne se rend jamais, sauf tous les neuf ans, à l'occasion d'un marché magique où se mêlent les Fées et les humains.
Tristran Thorn a été conçu lors d'un de ces marchés, produit d'un amour éphémère entre les deux mondes. A dix-huit ans, pour obtenir les faveurs de la belle Victoria Forrester, il fait le voeu de lui ramener une étoile filante tombée au-delà du mur.
Commence alors pour le jeune homme une aventure inattendue dans le monde des Fées qui s'étend de l'autre côté, au cours de laquelle il fera de nombreuses rencontres et affrontera de puissants ennemis...
On est tout à fait dans le roman de "coming of age" avec le jeune adolescent un peu gauche qui se transforme au fil du livre en véritable héro, une histoire d'amour, la recherche des origines... Mais ce qui pourrait paraître un peu banal sous la plume de n'importe quel auteur prend sous celle de Neil Gaiman une tout autre dimension. J'aime beaucoup les mondes qu'il construit, et j'ai toujours plaisir à y passer du temps. On a envie, d'ailleurs, que les épopées ne se finissent pas, et de continuer à découvrir chaque recoin de ses univers, dont on sent qu'ils recèlent encore des merveilles, à peine suggérées mais bien présentes.
Et maintenant, je me verrais bien le film... Même si j'ai toujours peur, quand je regarde un film tiré d'un bouquin, d'être déçue du résultat, mes dernières expériences (Going Postal, par exemple) m'ont encouragée à prendre des risques !