Le début de phrase maudit. Les mots qu'on n'a pas envie d'entendre. Et, j'ai un scoop, les mots à ne jamais utiliser quand vous vous adressez à une femme qui se marie dans 15 jours et qui, jusqu'ici, était remarquablement détendue.
Oui, mais.
La chose se décline à l'infini.
[start rant]
- Oui, mais, moi j'aurais plutôt vu ça comme ça (ben t'avais qu'à le faire plutôt que de rester assis sur ton cul).
- Oui, mais, t'es sûre que t'es vraiment dans les temps ? Je me demande si t'es pas un peu en retard quand même (et c'est supposé m'aider comment ?).
- Oui, mais, au niveau de ce qu'on a prévu de faire ce week-end, tu veux pas le faire ce soir plutôt, en rentrant du travail ? (non, comment te dire, je bosse, je suis fatiguée là)
- Oui, mais, t'es sûre que tout est sous contrôle, vraiment ? (non, je dis ça comme ça, j'en ai pas la moindre idée, en vrai, d'ailleurs vous savez quoi, c'est pas moi la mariée, c'était une blague, il épouse ma soeur, c'est elle qui gère)
- Oui, mais, au mariage d'untel on avait fait comme ça (vous connaissez l'expression anglaise "to add insult to injury" ?...).
Et à la fin de la discussion, quand je finis par perdre mon calme :
- Oui, mais, si tu es stressée comme ça, tu devrais prendre des calmants quelques jours avant ton mariage.
[end of rant]
Le seul cas où c'est acceptable et même bienvenu c'est quand, à la fin d'une journée difficile, on se plaint au futur marié du calvaire subi, et qu'on conclut, parce qu'on est lucide, par une phrase du genre :
- "Je sais que je suis un peu hystérique, mon chéri, je suis désolée."
Et qu'il répond :
- "Oui, mais, je t'aime quand même".